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Chaos et mondes parallèles

« Me fais pas chier, laisse-moi écrire ma merde tranquille ici. C’est chez moi et je ne t’ai pas invité. C’est pas vrai comment on peut se faire emmerder pour rien. Barres-toi. Je suis assez seul comme ça, j’ai pas besoin de mauvaises compagnies en plus…

_ Oué mais…

_ Non ferme là, ça va mal se terminer sinon. Déjà qu’entendre mon voisin au téléphone de l’autre côté de mon mur, me rend fou… N’en rajoute pas.

_ Tu pètes les plombs, tu pètes les plombs. T’as tout perdu, ta femme, ton gosse…

_ Oui voilà pas loin. »

Comment décrire le chaos?

C’est noir et lourd. Ce sont des voix et des pensées qui font peur. C’est une éternité. C’est le sommet de la solitude. C’est le fond du puits au fond de l’océan. C’est une prison sans clé.

L’envie de vivre n’est plus. C’est la mort. Je comprends tellement ceux qui se tuent. Même si je doute que cela mette fin au bordel.

Malgré toutes les phrases spirituelles, malgré tout ce que peuvent dire les autres (« ça va passer » ce que je crois aussi en général) je me demande la raison de tout ça. La lutte. La vie est une putain de lutte. En tout cas jusqu’ici. Pourquoi?

 » _ Parce que…

_ Non ferme là, pars. Va lire des trucs qui te plaisent. »

Je suis irritable. Je vais sortir dans un bar faire comme eux un soir : boire, me péter la gueule, et puis péter la gueule de quelqu’un. Un petit bain de normalité, ça ne peut que faire du bien.

Je fais partie d’une race spéciale. Celle qui ne se voit pas. Celle qui erre dans l’obscurité. Celle qui survie d’un fil. Le fil qui me relie avec les autres de ma race cachés forcément dans leur obscurité. Quelle est notre destinée? L’extinction ou la révolution. Suicide ou affirmation de soi. L’entre deux est une vie qui ne vaut pas la peine. Déjà que l’affirmation de soi est une aventure douloureuse…

« Je me plains pas. J’écris. Ce n’est pas de la communication, c’est de l’expression. Si tu ne comprends pas la différence, fait comme devrait faire le monde : tolère là. Et puis ne reste pas là ».

Ce sont des choix qui m’ont amené dans ce chaos. Des mauvais choix certainement. Il n’y a pas de bonnes raisons pour souffrir. Aucune certitude que demain sera meilleur qu’hier grâce à la souffrance présente. Je l’espère, j’y crois en général, mais rien ne peut me le certifier.

J’ai fais des mauvais choix. Dans des mondes parallèles existent des autres versions de moi-même tout à fait heureux en ce moment. Ils n’ont pas fait les mêmes choix dans le passé. Ils ont pitié pour moi.

« Non mais ça va, t’es sympa, mais je vais aller mieux. Toi t’es heureux aujourd’hui… mais tu vas voir, tu vas bientôt en chier. Alors que moi… ça va s’inverser tu vas voir. Profites ! »

On ne ménage pas nos mots entre nous. On se connait bien en même temps. Nous sommes la même personne quelque part. M’enfin, en vérité je suis quand même jaloux des vies plus simples qu’ont 99,99 % des autres versions de moi-même. Il y en a qu’un qui en chie plus que moi. Il a fait le choix de se séparer de notre chien car il ne pouvait plus s’en occuper. Il l’a jeté de la falaise. Mauvais choix : il culpabilise à mort. J’ai pitié pour lui, il ne va pas faire long feu à mon avis.

« Bon… on va attendre que ça se tasse hein. P’têtre qu’avec le printemps…

_ Arrêtes de parler toi, espèce de narcissique-pervers-toxique-égocentrique, espèce de merde quoi!

_ T’es encore là toi? »

😉

Patience et Espoir

Ps : J’ai écrit cet article il y a quelques semaines. Aujourd’hui je vais mieux. Enfin, j’espère! Sinon faut vraiment que je me remette à l’alcool.

W


Je souffre beaucoup trop à mon goût.

Ecrire. Ecrire pour me vider la tête. Pour me soulager. L’expression pour extraire la pression. Un besoin vital. Car pire que la mort existe la torture, la souffrance, la survie. Je ne veux pas survivre, je veux vivre. Pour cela j’ai besoin de m’exprimer. Ici est mon espace d’expression où je me permets de jouir de mes maux délivrés.

Je souffre beaucoup trop à mon goût. Je tourne en rond dans la forêt de ma perdition. Je me perds dans mon esprit, dans les travers de mes créations, dans la jubilation de toutes mes idées. Je me tue dans l’introspection à défaut de vivre dans l’expression. Je multiplie les rencontres mais je reste isolé si je m’éloigne de mon quartier. C’est ici mon quartier, là où je t’ai rencontré, là où tout a commencé.

La vie est dure. Je me plaints car cela fait du bien. La vie est dure avec moi. Elle expose ma sensibilité a tout ce qui peut me faire du mal. Pourquoi est-ce si difficile? Il faut mettre un sens à toutes ces souffrances, ce n’est pas vivable autrement. La nécessité de mettre du sens même si c’est un contre-sens ou un sens-interdit, cela ne fait rien, pour rester dans ma direction, je dois toujours avoir un sens même si après coup je constate que je suis parti dans tous les sens. Rien de plus terrifiant que de souffrir pour aucune raisons. Mais alors pourquoi je souffre?

Parce que je l’ai choisi. Inconsciemment ou du moins indirectement, jamais je n’aurais accepté de vivre mes douleurs si j’avais su. Mais voilà, ce que je veux nécessite que je traverse ces épreuves là. C’est ce que tu veux qui provoque tout ça, c’est aussi simple que ça. Alors autant qu’on se pose la question : « Qu’est ce que je veux au fond » « Qui je veux être dans 10 ans? Qu’est ce que je veux laisser derrière moi? Qu’est ce que je veux réaliser sur Terre? » Ce sont les réponses à ces questions qui vont conditionner notre existence.

Peut être que si je ne voulais rien, il ne m’arriverait rien de douloureux, je ne souffrirai pas. « Il ne faut pas avoir d’attentes » et autres phrases zen qui nous enseignent le bonheur manquent à mon avis cruellement de lucidité. J’attends des choses de la vie. Je veux réaliser des choses. Je veux être quelqu’un, incarner des valeurs. Et pour cela, il faut se battre. Je veux découvrir l’amour plus largement, pousser les limites, faire respirer mon cœur. C’est beau tout ça, hein, oui mais il faut se battre pour, il faut souffrir pour. Pour moi, pour les autres, pour le monde.

Je n’ai pas le sentiment d’avoir choisi consciemment cette vie. Bien des ressorts me dépassent. C’est pourquoi la spiritualité et le monde invisible m’ont aspiré. Pour mon salut mais pour ma perte aussi. L’inconnu cache un autre inconnu, je suis toujours sur le fil qui flirt avec  l’océan des doutes.

J’arrive au 500e mot, c’est bien pour un retour, je crains l’essoufflement.

I’m back.

La patience et l’espoir m’ont fait survivre, je les garde proche de moi, maintenant il est temps de vivre.

W


Rencontres entre HyperSensibles

Ne pas rester seul dans notre combat quotidien. Il est suffisamment invisible comme ça. L’isolement étant ce qu’il fait le plus souffrir, je suis persuadé que créer des liens nous consolide face à l’adversité. Bref, via l’association des hypersensibles, j’organise toujours des rencontres régulières à Paris.

La prochaine demain, mercredi 15 février, soir et ensuite le 25 février. Rencontres aussi dorénavant à Nancy, Rennes, Lyon et en Mai une première à Marseille.

Toutes les infos sur le nouveau site www.association-hypersensibles.fr

hypersensible-hypersensibilite-bipolaire-symptome-definition-rencontres-association-emotionnelle-psychologie-amour-caractere-type-1-surdoue-haut-potentiel

Je travaille depuis l’été dernier sur ce réseau de rencontres avec mon frère, c’est une grande satisfaction pour moi d’avoir matérialisé le projet, alors fais moi le plaisir d’aller voir! C’est sur le site que l’organisation et la communication des rencontres est centralisé désormais.

Voilà, sinon c’est pas la joie, qu’est-ce qu’on en chie en ce moment pitain! Je compte les jours qui me séparent de mon île.

Patience et espoir…

W


L’enfer, c’est les autres

Avertissement aux proches: je n’écris pas là de vérités ou de jugements, je rappelle que mes écrits sont inspirés de ressentis. Reconnu ou non, pas d’importance, pour moi c’est de l’art. Avis aux proches sensibles : s’abstenir 😉

Sauve-moi petit stylo de cet enfer…

Je suis piégé, ligoté dans les ronces de mon égo. Enfermé dans la spirale infernale de mon mental.

Chaque pensée est une lame forgée dans mes peurs enflammées qui saigne mon âme.

Mon corps est traîné sur ce sentier chaotique à travers un temps qui s’étire sans fin. C’est un cadavre mourant écorché  par des pics sanglants dressés sur ce chemin étroit à chaque mètre. Serré le long de la falaise, le demi-tour est impossible. Avance ou meurs.

L’enfer c’est les autres.

Nul trace de sympathie dans ce paysage. Très peu de considération. J’ai créé un monde où les humains s’entendent entre eux, bien, sans moi, derrière moi. J’ai permis des relations, j’ai offert un peu de lumière qu’ils se partagent, me laissant dans l’ombre. Dans le noir, seul avec mes démons, ma rancœur, ma jalousie, mon orgueil. Ô mon Dieu! je regrette de m’être pris pour toi…

L’enfer c’est les autres, mais les autres c’est moi. Les autres sont le reflet de l’étranger en moi. L’autres mets à jour une partie de moi qui m’était inconnue avant. Je souffre des écarts de conscience.

Je suis aveuglé par ma propre obscurité, merci tout de même aux généreuses âmes qui allument quelques bougies là où d’autres ont déserté. Des humbles présents qui éclairent mon désespoir.

Je suis aux prises avec mes sombres pensées. Je médite, je veux lâcher prise, je veux démissionner de tout contrôle, c’est trop pour moi, ça l’a toujours été. Je tente de respirer mais très vite, je dois faire face à ce que je dois faire, à ma petite réalité. Les pieds enlisés dans les marécages de mon esprit, ces petites choses du quotidien semblent être des montagnes de ferrailles brûlantes. Je n’ai plus de force, le peu de mon énergie est dépensée à ramper le jour, oublier la nuit.

Hier soir encore, des sanglots sont venus. Mon cœur, prisonnier des fers de mon esprit, hurlait eux secours.

Mon cœur saccagé.

Je ne mérite pas cette vie. Je ne suis pas d’accord avec ta sagesse. Je ne mérite pas cette vie. Qu’as-tu fais toi? Combien as-tu aimé pour profiter de ce que tu as aujourd’hui  ? Qu’as-tu donné de toi aux autres au delà de ton petit cercle? Qu’as-tu fait pour rendre ce monde meilleur? Qu’as-tu fait pour mériter le bonheur que tu as?

J’ai tellement donné. Cela ne m’a pas rapporté une situation, ou beaucoup de reconnaissance, mais ça me faisait du bien de faire du bien. Et me voilà à me torturer seul avec moi-même, à me faire du mal seul. Tout ça pour ça? Mais de quel Karma vas-tu me parler? J’ai ouvert mon cœur à tant d’humain et me voilà à souffrir aux enfers.

C’est un égo blessé qui crie… tu vas analyser comme cela sans doute. Tu vas analyser à la lumière de ton développement personnel en pensant m’aider, mais en réalité tu ne vas pas poser un regard empathique et amical sur ma souffrance mais plutôt un regard de thérapeute praticien.

J’ai une analyse simple, je suis en train de me débarrasser d’un corps de souffrance, quelque chose de nouveau émerge en moi et mon égo résiste. Se libérer du connu…

J’ai besoin de recevoir autant d’amour que je donne, et c’est impossible.

En plus, lorsque je donne, je n’attends pas en retour. Ce que je devrais faire car je me rendrai compte qu’il faudrait que je donne moins.

J’ai besoin de tant d’amour, de considération, d’être tant rassuré. Quand réaliserai-je que ce besoin ne peux pas être assouvi! Trente années que je persiste, et souffre de cette illusion.

Si tu prends personnellement ce que j’écris, c’est que tu n’as rien compris. L’enfer c’est les autres, oui, mais les autres ne font que me renvoyer aux blessures passées.

Je crois être seul à souffrir. Un poids de plus à porter : l’égoïsme…

J’ai envie de tout abandonner, tant pis! C’est ça qu’ils veulent? Qui sont-ils? Des ombres en moi qui prétendent parler pour les autres. Stop.

Je suis à ta porte. A l’entrée du Soi, du Moi, ou je ne sais quels ridicules mots pour te nommer. Bref, j’ai cru à ce chemin menant vers toi, le cœur de l’existence, maintenant ouvre-moi! J’ai porté ma pierre, libère-moi. Le chemin a été si long que j’en ai oublié ce qu’était la vie légère.

Je suis à ta porte, ouvre-moi, ne me renvois pas à une énième épreuve! Ce travail sur moi est infini, je veux m’en arrêter là, être ce que je suis.

Débarrasse-moi du contrôle que j’exerce sur ma vie, libère-moi des murs de mon mental, laisse-moi m’envoler. Croire que si je vole, ce n’est pas tant grâce à mes ailes mais au vent et à l’air.

Donne-moi cette confiance qui m’épargnerait les calculs, les stratégies, toutes ces pensées qui prennent naissance dans la peur et qui la cultivent.

Qu’ai-je fait de ma jeunesse?

Ça suffit, j’en ai assez bavé, laisse-moi entrer.

W

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Amour, trahison, colère

Séparation…

Du coup, un nouvel état émerge en moi : fragilité, peur, liberté

J’en ai marre d’intellectualiser l’amour. Ecrire l’Amour devrait se résumer à : Je t’aime. Le reste  devrait être des actes au quotidien.

Aimer, c’est laisser libre l’autre, ne pas dire ce qu’on croit être bon pour lui, seulement l’entendre profondément sans que cela résonne mentalement. Ecouter avec son coeur et non avec son expérience.

J’accepte que je suis imparfait, que l’autre est imparfait et qu’avec tout l’Amour du ciel , je reste imparfait.

Qu’avec tous les soins du monde, j’aurai toujours des peurs, car je suis humain.

Qu’avec tout l’Amour du monde, je ne comprendrai jamais totalement l’Autre. Car il est autre, unique comme moi, et donc différent.

J’accepte que je suis différent avec mon intimité et mes croyances que je ne peux imposer à l’autre, car vu qu’il est autre il est différent et peut croire différemment, peut avoir une autre vérité.

J’accepte d’avoir peur de temps à autre, peur de l’inconnu, de l’étranger, car c’est humain…

….

Qu’est ce que j’ai a prouver là?

Peut être que je cherche à venger mon cœur de fausses raisons que je lui ai forcé à croire.

Mais mon cœur pardonne alors pourquoi mon esprit s’agite? Peut être cherche-t-il à comprendre mon cœur et qu’il constate qu’il ne parle pas la même langue. Je me suis épuisé toute ces années alors… Ce n’était pas lui mais mon esprit qui prétendait traduire la voix de mon cœur…

O l’ami, méfies toi, si je te dis que je parle avec le cœur, car en réalité c’est ma bouche qui prononce ces paroles.

Le cœur ne parle pas mais il agit dans le silence, dans les yeux pétillants des enfants, dans les mains unis des amants.

Je me sens trahi

J’ai donné

Je suis sans vie

Je vais pardonner, je ne veux pas renoncer à la vie

 

Les pensées de trahison sont douloureuse pour mon couleur.

Mais comment puis-je en vouloir à ceux qui n’ont pas compris?

 

Oui, j’ai l’impression d’avoir été trahi alors une fois de plus je viens exprimer mon ressenti. Mon cœur est triste, il a beaucoup donné, beaucoup en ont profité et cela pour mon plus grand bonheur.

Des personnes de l’association que j’ai moi même rassemblé, m’ont caché des choses importantes qu’elles auraient du me communiquer. Ce n’était pas mal intentionné de leur part, mais en croyant bien faire, ils m’ont menti, et je suis profondément blessé. Ils m’ont menti à moi, moi qui est créé cet espace d’échanges et de sincérité où ils se sont rencontrés. Mon cœur est blessé par le mensonge et mon mental a du mal à pardonner.

Mais je pardonnerai car c’est le seul chemin. Ce chemin vers le cœur. Que je me sens seul sur ce chemin à cet instant! Cette sensation est saine finalement car je suis seul par nature sur ce chemin vers mon cœur même si je partage parfois la route avec d’autres.

Mais je ne suis pas si triste. La tristesse c’est d’être seul dans sa tête ou quelque chose comme ça. Le cœur étant connecté au divin, je suis seul mais avec le Tout en même temps. Lorsque le mental fait silence, je suis seul avec mon coeur, je suis dans l’instant présent. Dans ce pérsent que m’offre le coeur de l’existence, et c’est la seule vérité, l’instant présent.

Mon mental lâche prise, le cœur est au controle. Les battements de l’Amour me guide alors je suis en sécurité. Dans mon cœur je ne suis plus aux proies avec mes peurs.

Enfin cela pas longtemps!

Je repense à la situation où j’ai été mis à distance d’une affaire qui me concerne soit, disant pour me protéger. Voilà le résultat :blessé en prises avec la colère.

Du repos, tout ira bien, si les gens se remettent en question et assument leurs erreurs là où moi je reconnais les miennes.

Cela réveille un sentiment très ancré en moi, qui est la racine de mon trouble. J’ai le sentiment que les autres ne comprennent pas ce que je ressens, alors je ravale la colère car je comprends l’autre, je sais qu’il n’est pas mauvais, et par là j’accepte ce que peut être je ne devrais pas accepter. Bref un sentiment brut, difficile à décoder.

Il s’agit là d’injustice…

Patience et espoir

W


De l’importance des ressentis…

Voilà l’article que je voulais publier ici jeudi dernier mais qu’une coupure d’internet à retardé la publication. Et c’est mieux comme ça car je peux tempérer l’article original avec une observation à froid. En gros, je m’aperçois avec le recul que je ressens beaucoup trop violemment les choses et que j’ai réagi égoïstement sans me mettre  à la place de celles qui allaient écouter mon ressenti. Bref, je te laisse lire l’article original avant…

De l’importance des ressentis

Il suffit d’un gravier pour enrailler la machine émotions-pensées. Hier soir une situation m’a mis mal. Depuis deux jours je m’ennuie et aimerai voir ma copine. Aussi j’aimerai voir une amie, S. L’une étant fatiguée, l’autre très occupée, c’est pas possible. En appelant M mercredi soir pour avoir des nouvelles elle me répond qu’elle ne peut me répondre, qu’elle est sur son chemin pour aller au restau avec une amie à elle mais aussi avec S… Lorsque j’entends ça, je me sens bizarre. Mais pourquoi ? Il est naturel que ma copine passe une soirée avec une de mes amies avec qui elle s’entend bien. Et pourtant je me sens pas bien.

J’ai l’impression de ne pas avoir été pris en considération. J’étais dans l’attente de les voir séparément, et j’apprends qu’elles se voient toutes les deux. Ce qui m’ennuie aussi, c’est que je partage avec M une grande partie de ma vie, l’association, mes amis, mon journal intime, et que de l’autre côté je n’ai rencontré aucune de ces amies. Je ne lui jette pas la pierre, évidemment, car je l’ai bien voulu tout ça. M’enfin, il y a quand même un déséquilibre.

J’ai partagé assez rapidement que j’allais pas bien à M et S. Mais prises dans leur soirée, elles n’ont pas réellement réagi, là où j’attendais un coup de fil. C’est pas ce qu’on fait, lorsqu’une personne qui nous est chère nous dit qu’elle se sent mal? On s’écarte de la soirée quelques instants pour un petit coup de fil. C’est l’attente d’une réponse qui a fait gangrainer le mal être qui était pas énorme au départ. C’est au fil du temps que des pensées comme ce jugement sur ce que devrait faire un proche lorsqu’on est mal, jugement mal approprié, j’en ai conscience. Bref, elles ne s’en rendaient pas compte mais plus le temps passait plus je me faisait des films et plus la spirale émotion-pensées négatives agissaient. Du coup dans ce petit enfer des pensées de culpabilisation de jugement prenait place et me dépassait. J’imaginais que cette situation serait à l’origine d’un conflit entre moi et M et moi et S. Alors qu’elles, pendant ce temps là passaient une soirée tranquille au restaurant.

Le malaise prit fin lorsqu’enfin je reçus l’appel de M. J’ai pu exprimer mon ressenti, et le simple fait de l’exprimer m’a soulagé. Evidemment elle a été surpris, ne voyant pas le mal qu’elle a fait, mais lorsque elle s’est mis à ma place et pris en considération ce que j’ai écrit au dessus (le déséquilibre dans notre relation, l’ennui de ces 2 derniers jours et l’attente de voir elle et S), elle a compris, je pense, mon ressenti et à commencer à culpabiliser. Ce dont je n’avais nulle intention.

Aurais-je du me taire et souffrir en silence ? Non, c’est impossible pour moi, je dois exprimer ce que je ressens très vite avant que cela pourrisse. Par contre j’aurai du franchement mieux choisir mes mots durant notre appel téléphonique dans la soirée pour qu’elle ne se sente pas mal après.

Voilà comme une situation anodine, qui semble innocente dans l’absolu, peut être en réalité source de ressentis personnels très différents lorsqu’on regarde de l’intérieur.

Je n’ai aucune intention de partager les torts ici, de rendre coupable M ou S. Si jamais elle tombe sur ce texte. Non j’exprime juste mon ressenti comme j’en ai l’habitude ici. Je ne juge pas cette situation ni personne, c’est ma version.

S’il y a bien un enseignement là dedans, c’est l’importance d’exprimer ce que l’on ressent, surtout à nos proches, plus on refoule, plus l’expression sera explosive. Aussi j’ai un sacré boulot à faire dans la communication non violente.

C’est cela le monde auquel j’aspire. Un monde où les gens expriment leurs ressentis, essayent de se faire comprendre vraiment, et tout cela dans une bienveillance.

Et là j’ai une peur, une partie obscure de moi-même qui me dit : « tu es seule dans ce monde ».

NON !

Voilà pour ce qui est de l’article écrit après coup. J’apprends de cette expérience la limite de l’expression de ses ressentis. Dans ce blog, je suis un fervent militant de l’expression sincère de ce que je ressens quelque soit la nature du sentiment. Toutes les émotions positives sont à partager oui! mais toutes celles négatives aussi, c’est ce que je travaille ici. MAIS!

Dans la vie c’est différent. J’ai bien vu avec la semaine dernière que d’exprimer (maladroitement qui plus est) un ressenti négatif peut être un véritable poison dans les relations. La semaine dernière en formulant tant bien que mal le reproche que je ressentais vis à vis de mon amie S, je ne me suis pas rendu compte qu’en faisant je lui transmettais le poison émotionnel que j’avais ressenti à cause de la situation. Poison lié à mes peurs et blessures qui m’appartenaient personnellement et que quelque part, je devais garder pour moi. Mais ce soir-là, c’était trop fort, il fallait que je j’exprime à M et S ce ressenti pour aller mieux. C’est pas très sain, c’est comme s’il fallait qu’elle partage mon poison émotionnel pour que j’aille mieux. Bref!

Ce que j’apprends de cette histoire est qu’il y a des ressentis qui ne regardent que moi et que je ne peux pas partager brutalement, à chaud comme ça. La prochaine fois, je ferai bien d’attendre un peu, et tourner 7 fois ma langue dans la bouche. La communication non violente… Je pense avoir un bon bout de chemin à faire avec cet enseignement de Gandhi.

M’enfin, là je parle dans la vie au quotidien, sur ce blog, je continue à exprimer spontanément, voilà pourquoi il est anonyme et qu’il est risqué que mes proches le lisent à cause des interprétations malheureuses.

Je pense à une personne en particulier que j’aime et avec qui je suis en relation. Parce que la relation amoureuse n’est pas simple et qu’elle va être le sujet d’autres articles certainement vu l’impact qu’elle a dans mon quotidien.

Bref, tout ça pour dire, que mes articles ne sont pas réfléchis, ne sont pas des messages adressés, sont avant tout un tête à tête avec moi même partagé, un journal intime… Proches qui lisez ce blog : à vos risques périls!

Encore un article décousu…

Patience et espoir

W


Face à l’autre…

…J’aurai préféré être un stylo, un crayon à papier ou un clavier d’ordinateur parce qu’apparemment avec mon corps, ma bouche j’ai bien du mal à m’exprimer et à me faire comprendre. Voilà pourquoi j’écris, non pas parce que j’aime la littérature ou par quelques passions, mais parce que c’est une nécessité pour pouvoir m’exprimer. Cette situation de nouvelle colocation peut paraître tout à fait anodine, en réalité elle est très révélatrice quant à ma faiblesse de communication. Dès qu’une personne nouvelle entre dans un cercle de ma vie, je suis déstabilisé. Que ce soit sur le plan professionnel ou social, lorsque je suis contraint d’être en relation avec une personne que je connais pas, qui me connait pas, où le feeling prend pas naturellement, alors mon esprit rentre dans une sordide bataille.

Je pense qu’au départ j’ai peur de m’affirmer par peur d’être rejeté. C’est comme si j’avais quelque chose à cacher, que je ne pouvais pas être moi-même, qu’il faut que j’use de stratégies pour plaire. Et quand il y a quelque chose chez l’autre qui me déplaît je suis incapable de l’exprimer. Alors mon esprit tourne, cogite, fume et lorsque j’ai l’occasion de dire à haute voix ce que j’ai fulminé pendant des heures, je suis happé par l’énergie de l’autre et incapable de suivre le plan que j’avais répété.

Je pense que je suis hypersensible à ce que ressens l’autre. De sa moindre gène qui ne le « gène » pas du tout en réalité. Je perçois instinctivement et très rapidement les petites pousses d’émotions négatives que l’autre va ressentir et naturellement (j’ai toujours réagi comme ça) je vais « respecter » ce que vit l’autre et je vais taire ce qui me gênait jusqu’ici juste le temps de la situation. Et puis une fois seul, je vais souffrir de ce comportement et je vais remettre la machine en route, ressasser-douter-anticiper…

Tu vas peut être penser que je pense trop, j’ai conscience que ce que j’exprime ici peut paraître ridicule. En réalité c’est un véritable enfer. C’est un sentiment de solitude extrême. Une solitude si profonde est complexe qu’il ne me vient pas d’appeler un proche pour partager cette tristesse et être réconforté parce que je ne saurai comment l’expliquer oralement « en vrai » à quelqu’un.

Face à l’autre, je ressens trop et je perds mon pouvoir d’expression. J’aurai voulu être un crayon, je me serais marié à une feuille et nous aurions eu plein de petits mots / mômes…

Pfff… Que faire?

W.


Je m’ennuie

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J’ai failli titrer : Les autres m’ennuient, mais alors j’aurais exclu les rares êtres qui m’intéressent. D’une manière générale, ces jours-ci, le monde qui m’entoure m’ennuie. Ce monde des apparences que j’endure. Depuis plusieurs mois, c’est le théâtre qui m’occupe et, mise à part le temps où je suis en scène, même ce milieu artistique déconnecté des intérêts communs m’ennuie. En fait, c’est les gens et leurs intérêts qui m’ennuient. Je ne supporte plus les pots et les soirées en groupe qui se déroulent banalement. Les discussions où les personnes échangent leur culture, la légèreté souvent propulsée grâce à l’alcool, les témoignages de quelques expériences de vie… tout ça m’ennuie. Tiens, tout à l’heure, un stage sur des œuvres de Shakespeare s’est terminé avec un pot. Encore une fois je ne suis pas resté longtemps.

Ce n’est pas une sorte de dépression qui me tombe dessus. C’est la suite logique de mon évolution. Les intérêts, les émotions, la pensée commune m’ont toujours ennuyé. Mais aujourd’hui, je ne fais plus semblant d’avoir un quelconque intérêt en écoutant les gens parler de politique, d’objets, de travail, de leurs vies. Je ne tente plus de m’intégrer dans ces « ambiances » de groupe qui ne m’apporte rien fondamentalement. Je ne me laisse plus aller à des recours artificiels comme l’alcool ou autres excitants pour vivre une exaltation qui je sais est éphémère et me décentre. Je suis seul. Spirituellement seul.

Là est mon seul intérêt en ce moment : mon chemin spirituel, mon évolution non-apparente, la compréhension de mon destin, mon rôle ici sur Terre. Je veux être avec des humains et non pas avec ceux qui font semblants. Je veux parler d’amour, de paix, de doutes, de Dieux, d’anges, d’artisans de lumières. Mais surtout je cherche des personnes qui auraient du répondant, qui eux aussi évolue dans cette dimension.

Je vis un renouveau. J’ai beaucoup travaillé sur moi. Je ne suis plus malade. Mais je suis un homme nouveau dans un monde ancien. Les êtres de ce monde que je fuis ne peuvent plus me comprendre parce que je ne veux plus m’adapter à eux. Alors je suis entre deux mondes. Sur le palier de ma prochaine étape, prochaine épreuve, de mes prochaines rencontres. Je suis dans une salle d’attente. J’attends. J’attends ces rares personnes aux intérêts similaires. Des personnes qui vivent pour l’évolution humaine, qui n’ont que comme préoccupation le progrès humain. Des personnes qui m’ont longtemps attendu, aussi, peut-être. Ironie du sort. Je suis prêt à quitter cette dimension matérielle, individuelle. Je me fous d’avoir quoi que soit, d’être dans quelle situation professionnelle que ce soit, tant que j’oeuvre,  tant que je sois avec les personnes qui m’aideront à agir humainement. Qui comprendront et m’aideront à mieux comprendre ma mission.

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Ya Amazon aussi qui a quelques bonnes séries, je te conseille the Man of the High Castle, très très bonne science fiction (et si les nazis avaient gagné la dernière guerre…).
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Alors, pour le moment je préfère être seul que mal accompagner. Expression facile, mais si difficile à vivre. Je n’ai rien à vivre aujourd’hui, alors je ne vivrai rien. Je ne ferai pas semblant de vivre. Je ne resterai pas avec des personnes qui m’obligeront à remettre ce vieux masque. Comme cela, hier j’ai erré dans paris. J’ai marché sans but, en suivant des signes. Signes et coïncidences qui me rendaient fou jadis. Ceux-là m’ont emmené jusqu’à Montparnasse voir une pièce de théâtre. Je suis rentré chez moi fatigué. C’était le seul but en fait : me fatiguer pour dormir, pour vivre un autre jour qui m’emmènerait à en vivre un autre jusqu’au prochain dénouement. S’il y a un goût d’amertume dans ce récit, c’est que cette solitude est nouvelle pour moi et je dois la vivre comme une marche dans mon escalier. Ma solitude sera bientôt brisée par une prochaine rencontre. La prochaine intersection de deux âmes en manque de communication. La rencontre de deux étrangers voulant agrandir leur frontière. La rencontre de deux artisans qui travaillent pour la lumière.

Si tu te reconnais dans ces mots, je te souhaite ce qu’il me sauve : de la patience, de la confiance et de l’espoir.

A bientôt,
W sur Instagram, clique ici une fois sur le lien Amazon, ça me permet de manger 😉 et ça mange pas de pain, juste un clic pour toi, merci!

W.


10e rencontre, en un an!

Parce qu’il n’y a rien de tel qu’une rencontre pour pouvoir échanger avec d’autres personnes concernées par la bipolarité, pour partager son expérience, ces découvertes et s’inspirer de celles des autres ; parce que ce sera la dixième d’organisée en l’espace d’un an, je t’invite à participer à la prochaine rencontre entre bipolaires…(et troubles similaires non diagnostiqués). Les proches sont bienvenus.

le samedi 6 juin après midi sur les quais parisiens. (les précisions sur le lieu et l’heure se font par mail).

Ces rencontres sont organisées par moi-même via ce blog. Elles ne sont communiqués nulle part ailleurs. Les participants sont des personnes comme toi qui sont tombées sur ce site!

A chaque rencontre, c’est surprenant de voir la diversité de personnes que l’on peut trouver sous le même diagnostique. Aussi sur les dix, il n’y a jamais eu d’incidents… heu… « fous »… Non, je pense simplement que de faire cette démarche de comprendre de son trouble et de rechercher de l’information (sur mon blog dans ce cas-là) est un signe de stabilité.

Il a été dit la dernière fois qu’un temps de parole en groupe avec un thème serait intéressant. Alors pour le 6 juin, le thème sera : « Quel moyen mets-tu en oeuvre pour te soigner/combattre ton trouble » A l’issu d’un tour de table, nous aurons certainement une grande liste d’astuces, de défenses et d’armes possibles pour avancer à travers nos souffrances psychiques.

Sinon, l’organisation d’événement n’est vraiment pas mon fort, alors tout aide sera très appréciée.

Inscriptions et toutes demandes d’information se font sur mon mail : bipohypermaniac@gmail.com

A bientôt

W.


S’unir

Parce que c’est la solitude qui est à l’origine mais aussi l’effet de nos malheurs.

Parce que celle-ci gangrène si on a pas l’occasion de l’exprimer et la partager.

Je propose, à ma petite échelle des rendez vous mensuels où l’on peut se rencontrer et l’instant d’une soirée ne plus être seul avec ce qui nous trouble.

Pouvoir partager des vécus lourds à des personnes qui ont une fragilité, sensibilité similaire est un grand soulagement.

Ces rencontres sont informelles, sans personnels médicaux – ce qui les rendent unique ! – et se passent toujours dans une bonne ambiance où l’humour triomphe sur le dramatique.

La prochaine a lieu ce vendredi 20 mars à 18h30 à Paris (Chatelêt) dans le local d’un Gem que l’on me prête pour ces rencontres.

Bref, le simple fait que tu tombes sur cet article, est une invitation!

Communique moi ta participation ou un intérêt en m’écrivant : bipohypermaniac@gmail.com

Si tu ne peux pas venir et que tu veux quand même échanger, je me ferai un plaisir de répondre à tes mails.

Tu peux consulter aussi la page RENCONTRE (dans le menu) dédiée pour ces événements.

***

Se rassembler pour être plus fort. Le 30 mars 2015 aura lieu la première journée mondiale de la bipolarité en France. J’écrirai un article spécialement à ce sujet. Mais saches que je serai à ce rassemblement et j’espère que l’on sera plusieurs bipolaires à se bouger pour que ce ne soit pas qu’une réunion de personnels soignants et de psychiatres.

Je te souhaite une très belle semaine. Au bout, le printemps!

A Vendredi,

W.