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De la prise de conscience vers la pleine conscience.

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Lorsque l’on fait attention à soi,

que l’on fait taire les pensées,

que l’on calme le mental,

on découvre toute une vie intérieure, plein de sensations émotionnelles et physiques cachées habituellement dans le bavardage constant du mental.

Lorsque l’on parvient à vivre ces sensations sans les interpréter ni les comprendre, on plonge en soi, on fait face à nos peurs, aux origines de nos inquiétudes. C’est en y mettant notre attention, la lumière de notre conscience qu’on peut les guérir. En lâchant prise, en lâchant le contrôle que nous exerçons du haut de notre sphère cérébrale.

En lâchant prise, en cessant de se laisser faire ballotter par nos pensées, on redonne  confiance à notre corps et à sa capacité d’autoguérison. Grâce au calme mental, on se rend compte des tensions, on entend mieux notre corps s’exprimer.

Quand notre conscience est isolée dans notre mental, c’est à dire quand on est trop dans la tête, dans les pensées, dans les regrets du passé, les inquiétudes du futur, on ne se rend pas compte par exemple d’un léger mal de dos. On continue à vivre sans en prendre soin alors qu’il suffirait d’en avoir conscience, de se mettre au repos, respirer un instant là où il y a une tension pour soulager et soigner ce léger mal. Mais étant occupés par nos pensées, notre quotidien, on laisse inconsciemment le mal empirer jusqu’à ce qu’il soit trop fort pour l’ignorer. Alors on va voir le docteur, on prend des médicaments.

Si nous sommes à l’écoute de notre corps, de nos émotions, on se permet de s’ouvrir au potentiel d’autoguérison de notre être. Car lorsqu’on est dans cette attention,  quand le mental est tranquille, on est dans l’instant présent et on bénéficie des pouvoirs qu’il regorge.

C’est vrai, je l’expérimente!

Patience et espoir,

W


La rencontre du coeur

J’hésite à écrire ce qui va venir. J’hésite car j’ai peur de révéler mes expériences en terme de relation, j’ai peur que cela puisse me causer un préjudice si « elle » vient à découvrir cet espace, d’autant que je sais que la lecture des traces du passés laissés ici ont déjà fait peur à « une ».

Mais je dois dépasser cette peur pour partager mon travail dans ma relation à l’autre. J’ai beaucoup travaillé sur moi-même, sur mon mental notamment et l’égo, j’ai acquis une meilleure connaissance du soi -le chemin continue- , je suis ainsi mieux armé pour aborder la relation à l’autre. La vie a répondu présente, comme toujours, en créant une magnifique rencontre.

C’est le commencement d’une nouvelle période: le cœur. Le cœur. LE cœur. LE Cœur. LE CŒUR.  Un nouveau chapitre qui n’aura pas de fin, l’exploration du cœur me paraît intuitivement infini.

Aujourd’hui je vois bien que mon cœur est entouré de murs de protections, des couches de peurs. Je pense que celui-ci s’est refermé à mon entrée au collège dans la cour des grands après une enfance à cœur « ouvert », ces guillemets sont là pour noter mon incertitude quant à cette explication. En vérité, l’état présent de mon cœur  est le résultat de facteurs qui doivent remonter bien loin, bien haut, bien bas, bien derrière, bien devant. Je ne vais pas me perdre ici dans une psychanalyse de l’histoire de mon cœur mais je vais revenir vite à la seule vérité : celle de l’instant présent, celle cachée dans ce que je ressens là, maintenant.

Maintenant que j’ai bien ouvert, soulagé et allégé ma tête, c’est autour de mon cœur. J’ai déjà bien progressé. Jusqu’à récemment, il m’était impossible de mettre ma conscience pleinement  sur les battements de mon cœur, depuis j’y parviens, ce qui me permets d’écouter ce qu’il a à me dire.

La rencontre avec « elle » a remué et a remis à jour les peurs que je n’ai pas encore dépassé. Telle est une des lois de la nature humaine : tant que l’on a pas surmonté une peur, on expérimente en boucle des situations qui nous font affronter celle-ci. Les peurs qui s’interposent entre moi et mon cœur sont : la peur de l’abandon, de ne pas être à la hauteur. Un grand classique, hein? Elles sont toujours intervenus à chaque relation. Aujourd’hui, la grande différence est que j’ai un contrôle mental bien plus fort qu’avant, j’ai trouvé l’arme fatal et sais en user pour vaincre ces peurs : l’instant présent. Je veux bien croire que cela te paraisse flou et fou. Revenir à l’instant, à ce que je ressens là; me permets de vivre pleinement la peur présente, mettre mon attention dessus, la lumière de ma conscience dessus. Ainsi je m’en libère petit à petit. Ainsi je me rapproche du cœur petit à petit. Une bien belle aventure.

De part sa grande dimension spirituelle, « elle » a une connexion à l’Amour et une vibration déjà très élevée. Malgré les nuages autour de mon cœur je l’ai senti, j’ai senti à travers elle l’énergie subtile et si puissante de l’Amour. Pffiou, un moment hors de l’espace temps, merveilleux. Je parle ici de l’Amour divin dont la Femme (le féminin) à l’accès et partage à l’Homme.

Ce n’est pas un hasard cette rencontre, je crois que l’on est complémentaire dans notre travail tout les deux sur soi. C’est très tôt pour l’écrire mais je crois bien que sa force est plus au niveau du cœur ce qui lui permet une certaine sensibilité accrue, une clairvoyance,  un pouvoir guérisseur, alors que ma force est plutôt au niveau mental. Une belle complémentarité.

Il est donc probable que mes doigts dorénavant s’appuient régulièrement sur les touche C-O-E-U-R. J’ai beaucoup à découvrir. « Découvrir », quel joli mot, car il résume bien le sens de la vie humaine et le travail de l’artisan de lumière, le travail sur soi : découvrir tout ce qui empêche le soi de s’exprimer, le cœur de s’exprimer, l’amour de s’exprimer. Découvrir le mental de toutes les pensées, les croyances, les doutes. Découvrir le cœur de toutes les peurs. Est-ce que tu vois ce que je vois? Ce pouvoir d’amour, de paix, de joie qui pourra rayonner sur terre lorsque nous serons découverts.

Découvertes à suivre,

Patience et espoir

W


Je suis en manque!

Une introduction est nécessaire avant d’arriver au vif du sujet…

Je ne suis jamais serein bien longtemps. Tu diras que c’est normal pour un bipolaire, je te répondrai non, c’est normal pour quelqu’un qui choisit le grand voyage intérieur de la connaissance de soi. Car un trouble réglé engendre, oui un apaisement, mais très rapidement la révélation d’une autre peur, un peu plus profonde, qui demande un nouveau travail d’accueil, de compréhension, etc.

Dans les derniers articles, j’écrivais des récentes libérations et joies qui se sont vites effacées derrières de nouvelles épreuves. Si je suis sans cesse confronté à des situations et ressentis difficiles, c’est parce que je le veux bien. Parce que j’ai choisi cette vie, ce combat intérieur, cette exploration de l’Etre. Aussi je suis persuadé que c’est l’ultime solution pour se libérer des ses troubles psy, angoisses, et tout mal – être.

Je suis conscient qui me reste encore bon nombre de batailles à remporter sur les parties encore ombragées en moi. Cependant je ne suis pas peu fier des victoires remportées sur beaucoup de peurs, de doutes, d’angoisses qui me malmenaient depuis toujours. Travail non rémunéré en passant ! Notamment, comme écrit sur l’article Mais dis ta science, je me suis libéré d’une angoisse qui me causait des crises de panique. Mais aussi mes éternels doutes sur l’avenir, mon besoin vicieux de notoriété. Tout cela s’inscrit dans un dépouillement général de mon égo : déconstruction de mes croyances, du jugement, de la culpabilité et toutes les pensées enracinées qui maintenaient une emprise sur moi depuis toujours. Je pense être dans un tournant dans ma vie ou je reprends le dessus sur tous ces maux même si je sais bien que je suis loin d’être totalement libéré de tout ça.

Je parle d’emprise car oui, je suis né dans un certain conditionnement. Le but de ma vie étant de m’en libérer. Toutes ces peurs collectives et ces croyances, me limitant. Je le ressens fortement.

Bref!

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui mon grand combat est contre « le manque ». Même quand je vais bien, très vite, lorsque tout est au vert, je ressens le vif besoin d’être en couple. Comme si la satisfaction de ce manque affectif serait la cerise sur le gâteau. En réalité cette sensation, me révèle simplement que je  me satisfait pas encore de moi-même, et que j’ai besoin de l’autre pour exister. Je vois bien ces derniers jours, qu’il y a quelque chose en moi qui souffre vivement et qui n’attend que d’être accueilli et ensuite éliminer au lieu d’être nourri.

Je vois bien comment je fonctionne pour fuir cette blessure, je cherche à l’extérieur des choses pour m’en divertir.

Ces derniers jours, c’était plus fort que moi, je n’ai pas pu laisser cette plaie s’exprimer et la soigner . Ça fait trop mal, je n’ai pas la patience, alors je consomme à l’extérieur pour ne plus la ressentir. Concrètement je cherche le moyen le plus rapide pour me mettre en couple, pour ne plus être seul, alors je m’inscris sur adopteunmec, car c’est comme s’il y a vait urgence, un manque très fort. Mais même au delà de ça, je fume plus et mange plus pour combler ce manque. Je suis en manque, raaah! Bon là ça va un peu mieux, je ne pouvais pas écrire lorsque c’était fort. Je suis bien conscient que je ne m’exprime pas très clairement d’ailleurs.

C’était le même schéma l’année dernière. J’allais plutôt bien, alors la sensation de manque est venue, je me suis inscrit en juin dernier sur adopteunmec et j’ai réussi à trouver une nana avec qui j’ai vécu une jolie petite aventure, en passant. Cette année le même schéma se reproduit. Face au même problème, je détourne l’attention de la véritable source de la souffrance en cherchant à l’extérieur un soin palliatif. La seule différence c’est que cette fois j’en suis plus conscient, et ça c’est un grand pas! Donc je peux affronter et tenter d’accueillir cette chose en moi qui me dévore de l’intérieur, ce petit monstre, qui me sépare d’une plus profonde sérénité. Je me rends compte qu’il y a un sacré chantier à faire pour panser cette blessure-là. Qui d’ailleurs, je pense n’est pas loin d’être la dernière car elle dépend de la relation avec ma mère. En bref : un amour maternel trop intense qui rend l’indépendance affective difficile.

Voilà, j’affronte en ce moment un petit monstre en moi. Ma recette pour le vaincre : grâce à la méditation, mettre mon attention dessus, écouter ce que cette partie de moi à me dire, accueillir les nouvelles sensations. Je dois parvenir à la vivre intérieurement. C’est comme une boule au ventre ou plutôt un trou, un puits si vertigineux qu’il est difficile d’y mettre mon attention. C’est plus facile de fuir et de consommer des rencontres, des cigarettes, des petits gâteaux. Là je parle pour moi mais pour d’autres c’est l’alcool, la drogue, les jeux vidéos. J’ai la prétention de croire que le schéma auquel je fais face (et qu’avant je subissais inconsciemment) est commun à beaucoup d’autres.

Voilà, c’est un peu laborieux, mais c’est pas comme si tu n’étais pas habitué.

Sans regrets,

W


Mais dis ta science! Mon arme secrète

Mais dis ta science… Je déguise ici le mot « méditation », souvent un terme qui fait obstacle, pour te laisser entrer facilement dans cet article où je vais te dévoiler mon arme secrète qui évolue avec le temps. Du terme très large de « méditation » j’en ai tiré un outil très puissant pour avancer sur mon chemin.

Depuis quelques temps, la pratique de la méditation est ancrée dans mon quotidien. Ça a commencé le jour où j’ai lu Eckhart Tolle ; c’est dans son livre « Le pouvoir du moment présent » que j’ai découvert et mis en pratique, à outrance au début, l’exercice de respiration abdominale et le réflexe de se recentrer le plus souvent possible sur cette respiration.

Respirer est l’essence de la méditation.

Qu’est-ce que méditer? C’est respirer! Voilà comment déconstruire l’image que nous, occidentaux, avons du moine tibétain pratiquant une méditation, paraissant inaccessible à nous pauvres mortels.

Me recentrer sur la respiration est devenue mon activité numéro en termes de temps, devant celle de boire, manger! Cette activité est le moyen thérapeutique essentiel et nécessaire pour soigner les troubles psychiques. Lorsque je me recentre sur la respiration, c’est à dire que je mets mon attention sur l’air qui entre et gonfle mon ventre, plus rien d’autre n’existe. Plus de mental, plus de pensées en boucle. Je me retire du schéma pensées-émotions-comportements dans lequel j’évolue automatiquement. Je me retire de mon égo. Mon égo étant mon identité, mes croyances, la somme de toutes mes expériences passées, ce que je crois être, tout ce qui siège dans mon mental. Tout cela n’existe plus lorsque ma conscience est portée sur ma respiration. Je fais cet exercice régulièrement au quotidien.

Si mon humeur, le contexte, ma volonté, un grand nombre de facteurs inconscients aussi le permettent, je vais plus loin dans la méditation :

Une fois que je suis libéré de l’emprise de mon mental, de mes pensées obsessionnelles, de mes doutes, je me focalise sur mes sens. C’est ce qu’on appelle « la pleine conscience ». Par exemple, quand je marche, je mets toute mon attention sur mes pieds et la sensation qu’engendre leur interaction avec le sol. Quand je suis encore mieux disposé, je prends aussi conscience du contact du vent avec ma peau (pareil pour la vue, le son, le goût). Mon mental n’est pas totalement hors-jeu. Des pensées viennent mais je les laisse partir aussitôt et je reviens sur la respiration puis sur les sens. Cette petite technique de déplacement de l’attention, de la conscience « pensées-respirations-sens » est l’exercice routinier fondamental de mes méditations.

Une fois détendue et plus serein, je peux commencer véritablement l’exercice de lâcher prise. Plutôt le soir, allongé, sur mon lit. Une fois ayant passé du temps sur les exercices précédents, je travaille à ne faire plus attention à rien, c’est à dire que je ne place plus ma conscience sur la respiration où sur mes sens mais je me positionne en tant qu’observateur. Comme si j’étais hors de moi, un témoin extérieur. Je laisse exister ce qui doit exister, que ce soit au niveau physique, psychique ou mental. Je laisse mon corps s’exprimer et tente d’accueillir les sensations nouvelles quelles qu’elles soient.

Lorsque j’ai la joie d’être à ce stade, une nouvelle dimension s’offre à moi : accueillir « le nouveau » sans jugement. Pas facile. Car à chaque sensation nouvelle, mon mental automatiquement veut y mettre une étiquette, veut nommer et comprendre cette nouvelle expérience et ainsi se remet à fonctionner. Je dois donc revenir à l’exercice précédent de laisser filer les pensées, revenir à la respiration, aux sens, et lâcher prise pour retenter d’explorer une nouvelle sensation qui se crée spontanément quelque part dans mon corps.

A l’origine de ces sensations, c’est souvent une tension, une angoisse ou peur profonde qui profite du calme pour faire surface. Voilà tout le bienfait de la méditation : c’est génial! car un trouble qui se révèle sous la lumière de ma conscience est en partie soignée (pour reprendre les mots d’ Eckhart Tolle). Prendre conscience d’une blessure qui résidait depuis longtemps dans une partie obscure de moi même et là laisser exister, s’exprimer, être, c’est la soigner!

En laissant exprimer ce qui doit s’exprimer. En lâchant prise, je laisse la vie, l’énergie d’amour, la conscience universelle, la source lumineuse, Dieu ou quelque soit le terme, agir pour moi. Et ce qui doit arriver, arrive. Une libération…

Récemment, j’ai médité jusqu’à ce dernier stade. J’ai pu laisser s’exprimer une angoisse en moi depuis longtemps dont je ne m’étais jamais occupé, libéré. Car lorsqu’elle se manifestait, elle me faisait trop peur pour que je puisse l’accueillir, trop étrange. C’était comme une impression d’évanouissement ou crise cardiaque. Je la repoussait en pensant à autre chose ou, en cas de besoin, avec l’aide d’un valium (anxiolitique) . Mais là, ce soir, j’étais dans les bonnes dispositions, dans un terreau bien labouré et propre,pour affronter cette angoisse. Ou plutôt : l’accueillir comme une entité en moi qui a besoin d’attention et qui a quelque chose à m’enseigner une fois soignée. Ce fut une expérience inédite pour moi et phénoménale! Je laissais exprimer une sensation qui m’étais physiquement inconnue, dérangeante, douloureuse. Mais je savais intimement que c’était pour le bien malgré tout. Physiquement tout mon corps vibrait, c’est comme si un corps de souffrance tenter de s’extraire de moi par tous les pores de ma peau. J’entrais dans une autre dimension, quelque chose de nouveau, d’inconnu où aucune de mes croyances pouvaient m’aider, je ne pouvais que lâcher prise dans ce vide sans repères. Une libération…

Mes méditations du soir ont évolué depuis cette expérience. Il y a tant à découvrir en nous, tant de richesses et de pouvoirs. Breff!! Et encore je ne te parle pas du Tantra qui se sert de ces exercices pour sublimer la sexualité par la méditation et spiritualité et donne accès aux plaisirs divins, multi-orgasmiques. Promis un jour, je serai prêt pour ce partage là.

Je précise que cet article vient de mon expérience personnel de la méditation et que cette dernière peut se pratiquer d’une infinité de manières différentes.

Ce travail sur soi est une véritable passion, c’est avec plaisir que je correspondrais avec toi : bipohypermaniac@gmail.com

Patience et espoir.

W


C’est invisible

En 2013, une solitude terrible m’a obligé de créer cet espace pour m’exprimer, verser tout les mots qui traduisent mon isolement. Alors je t’ai trouvé, toi lecteur anonyme, j’étais compris, je n’étais pas seul. J’ai eu le besoin alors de réaliser un peu plus ce fait que je n’étais pas seul. De là est né une première rencontre le 21 juin 2014. A la suite de celle-ci j’ai écrit cet article : C’est indicible. Un texte né par des larmes libératrices.

Deux ans plus tard, 20 rencontres plus tard, ce weekend c’était le premier week end entre hypersensibles. Un weekend à la campagne qui regroupait 5 personnes habituées des rencontres parisiennes et 5 autres de toute la France avec qui je développais depuis les débuts de mon blog des relations à distance. Je n’aurai pas cru que ce weekend aurai eu le même impact que la première rencontre. Hier matin les mêmes larmes ont coulé.

Ce weekend, certainement le plus beau de ma vie, celui qui m’ apporté le plus.

J’ai une appréhension à écrire, et partager ce qui se passe en moi depuis dimanche soir. J’ai peur de trahir mon monde intérieur en m’exprimant mal.

Dernièrement, il y a eu la Bretagne, Deepak Chopra qui m’illumine et m’accompagne à travers son ouvrage : Le livre des secrets. Voir les articles précédents. Tout cela a permis de profondes transformations en moi. Et là ce weekend, avec l’intensité des échanges, la richesse humaine qui s’est partagée, c’est une libération encore plus violente. Mon monde est nouveau. Je vis un renouveau. Deux personnes rencontrées grâce à ce blog, habituées des rencontres parisiennes, amis hypersensibles, ayant participé à ce weekend me renvoient également leur transformation personnelle. A la différence d’avant, je ne suis pas seul à explorer…. Bref, j’ai des amis, futur coloc même, trio magique. Des véritables amis avec qui je peux être ce nouveau moi.

Aujourd’hui est un jour nouveau, si nouveau.

J’essaie de l’écrire, mais tout cela est si invisible. Ce qui m’importe est invisible, ce qui me constitue est invisible.

Chaque instant, chaque moment prochain est si vierge. J’ai compris que mon bien être résultait de ma faculté à ne rien attendre, rien vouloir, ne pas m’attacher à des croyances, ne m’attacher à rien pour pouvoir accueillir le présent sans le poids d’une identité déjà passée. Je sais que je trouverai la paix en travaillant à être personne. Effacer les barrières qui me séparent de l’autre, de toi, de vous, de toutes choses. Me laisser entraîner par le flot de la vie. Ça paraît spirituel, perché. Çà semble être une prémisse d’une crise maniaque. Tu percevras ce texte par rapport à qui tu es, ton identité, ta mémoire, tes croyances, tes peurs. Pas deux personnes l’interpréteront pareil.

J’ai compris aussi qu’il n’y avait pas de séparation entre la dimension spirituelle et physique. Tout est physique et spirituelle en même temps. Ecrire est une action physique avec un sens spirituel, c’est créer.

On ne peut pas faire du nouveau avec de l’ancien, écrit Choppra. C’est vrai, et je sens des parties de mon identité qui me pesaient tant, enfin se libérer et disparaître. Mais cela est invisible. Chaque moment que je partage avec d’autres, je vois leur visage, écoute leur parole, c’est le visible. Ce qu’ils me montrent n’est autre qu’une partie de moi, invisible, qui se manifeste, devient visible. C’est la création aussi simple soit-elle. Chaque expérience nouvelle qui passe, c’est l’invisible en moi qui se manifeste à travers une personne, une action. Et inversement pour la personne. Je suis à chaque instant ce que montre l’autre. L’autre existe pourtant dans sa partie invisible. Chaque instant qui passe est un espace-temps où deux phénomènes invisibles deviennent visible. Le big bang.

Je suis un explorateur, je n’ai pas eu le choix, c’est mon trouble à l’époque qui m’a obligé à explorer à l’intérieur pour régler mes conflits internes. Aujourd’hui, je récolte le fruit de mon travail, j’ai navigué si longtemps, découvert quelques îles qui m’ont permis de garder espoir et le cap. Aujourd’hui, comme Christophe Colomb, j’ai découvert un continent. J’ai jamais étais aussi proche du centre de la Terre, de ma Terre, de ma planète.  J’ai tant de choses à écrire. Je dois écrire pour rester avec toi, je dois avoir des amis pour être avec eux qu’ils m’écoutent, qu’ils m’aident et inversement. Cette aventure ne peut être solitaire. Je dois garder contact avec ma famille, même si cela est compromis car je dois garder une part ancienne de mon identité pour être en contact avec eux. Je ne peux pas être que dans le nouveau, je risque la folie, mais surtout de faire souffrir ceux qui m’aiment, ceux qui ont besoin de moi.

Cette terre étrangère, invisible pour les autres car c’est mon unicité, que je foule n’est pleine que de surprises. C’est l’inconnu. C’est merveilleux et déstabilisant en même temps. Comme le bébé qui commence à marcher (image tiré du livre des secrets de Choppra). Heureusement le Destin a répondu à mon désir oublié de reparticiper à la tournée comme l’année précédente, coup du Destin qui s’est opéré ce weekend aussi avec le coup de fil de ma metteur en scène. Travailler ce spectacle au sein d’une troupe que j’aime chaque jour jusqu’à Juillet va me permettre de rester ancrer. La vie est bien faite.

La méditation, le recentrage sur ma respiration, l’observation de mes émotions et pensées, est l’activité numéro une  de mes journées. Entre chaque moment je me recentre, je digère les perceptions passées pour mieux accueillir celle à venir. Que le nouveau ne s’entrechoque pas trop avec l’ancien. J’ai découvert récemment plus profondément les nœuds en moi sources de souffrance. Principalement le sentiment d’injustice profondément ancré en moi, il existe fortement car c’est durant l’enfance que j’ai été exposé à d’hyper sensibles injustices. Lorsque cette partie obscure se manifeste, je tente de l’accueillir, je l’observe, je ne fais pas tellement attention aux pensées qui s’en échappe mais plutôt à l’émotion douloureuse sous jascente. Eckart Tolle écrit que poser la lumière de sa conscience sur un trouble, le soigne déjà en partie. Je me centre sur ce sentiment, je sens la douleur alors, je l’accueille et plus je met la lumière dessus plus elle peut se dissiper en moi et disparaître. Le corps évacue la douleur naturellement. Mais le fait de refouler ce qui fait mal, cela crée la souffrance. Et la souffrance est une autre affaire.

Es-tu là encore ami lecteur? Oui, sinon cette phrase qui s’écrit n’existerait pas pour toi. Je me demande quelle part invisible de toi va se manifester quand tu vas rencontrer ce texte visible. Sûrement le savant fou qui est en toi, haha! Je suppose, impossible pour moi de le savoir car cela est en fonction de ton univers invisible qui est fondamentalement unique. Moi, j’ai besoin d’écrire tout cela. Il le faut, je ne peux pas laisser ces pensées dans les eaux stagnantes oubliées au fond du puits de mon être.

Ce qui est nouveau dans mon écriture c’est que je me recentre (respiration abdominale et état court de non-pensée) parfois entre deux paragraphes. Aussi la journée, lorsque le désir d’écrire un article survient, je m’efforce à ne pas anticiper ce que je vais exprimer. Pour ce soir, je n’avais que le titre.

Je sens mon cœur battre. Je suis comblé. Il me manque juste une femme, une femme avec qui je pourrais faire une partie du chemin, la main dans la main, les jambes entre-mêlées. Mais ce n’est pas urgent, cela viendra lorsque je serai prêt certainement. En attendant je travaille la pratique du tantra seul, c’est à dire la circulation de l’énergie sexuelle dans tout le corps. Il est vrai que j’éprouve parfois la forte envie de partager ces moments avec une autre. M’enfin patience!

La priorité aujourd’hui est de partager, je dois parler avec mes amis, partager, ne pas rester seul avec tous ces nouveaux ressentis. Prendre soin de moi, garder une bonne hygiène de vie pour bien digérer toutes ces nouvelles composantes de mon être. Ne pas vouloir tout comprendre tout de suite. J’ai compris qu’il ne faut pas rajouter trop d’aliments en période de digestion. J’ai toute la vie pour continuer cette exploration. « Cours pas trop vite, sinon tu vas tomber ». Trop de courant, trop d’énergie qui ne circule pas entraîne un pétage de plomb. Là j’ai emmagasiné une énorme énergie, ce n’est pas le moment d’augmenter la tension mais plutôt de la répandre dans mes différentes canalisations. Les arts, les amis, le sport.

Et bien sûr : Patience et Espoir.

W

 


Ma façon de méditer

J’observe. Je m’observe. Il y a toujours quelque chose. En peu de temps, beaucoup de voix peuvent m’envahir. Lorsque je me recentre, en mettant l’attention sur la respiration, elles se calment. J’observe alors la sensation qui se cache derrière ces voix. J’essaye de prendre conscience de cette énergie qui agissait à l’instant d’avant dans l’obscurité. Je respire, y mets mon attention en prenant garde de ne pas fixer des mots sur cette sensation, mais l’accueillir telle qu’elle est à l’état brut, seulement une énergie qui tente de circuler. Mon but est de la laisser sortir comme elle est entrée sans qu’elle se coince dans les filets de mon égo. Mon égo, constitué de toutes mes expériences passées, je lutte pour pas qu’il ne s’approprie cette énergie et qu’il la transforme en colère, jalousie, peur, ou autres émotions non désirables. Pour cela je travaille au dépouillement de cet égo. J’essaie de mettre en lumière les plus fondamentales de ces structures et surtout j’essaie de déceler tout ce qui a été refoulé depuis mon enfance dans la boîte noire de mon être. Ce sont ces souvenirs inconscients, ces énergies obscures qui agissent sur ma vie en coulisse. Tout ce que je ne maîtrise pas, tout ce que je subis, toutes les expériences nouvelles ne sont que le miroir de cette zone que la vie m’incite à explorer.

Tout un programme, hein! C’est nouveau que j’arrive un peu à l’écrire mais cela fait 3 ans que je me suis auto-embauché pour ce nettoyage de printemps.  C’est un mode d’emploi que j’ai assimilé à la croisée de différents ouvrages, de différentes âmes-sœurs (co-aventurier  spirituel) mais aussi par simple et mystérieuse inspiration.

Le but : être au plus proche du soi, de la source de l’unité, du tout, de cet éternité simplissime qui régit toute notre vie malgré nous et qui se cache sous ce que nous croyons être. En un mot : l’Eveil.

Dernièrement je suis obsédé par l’observation. A chaque nouveau moment, je reviens à ma respiration, je recentre ce qui se passe à travers mes sens sur ma respiration abdominale et j’observe, j’accueille les nouvelles sensations. La respiration calme très vite les voix de mon mentale, « l’ancien », je peux mettre alors la lumière de ma conscience sur « le nouveau », le nouvelles sensations et les pensées neuves qui vont avec. Je  respire pour faire circuler cette vie sans qu’elle s’accroche dans mon vieux-moi et ma boîte noire.

W


Etre, Faire et Avoir

Etre, faire et avoir.

Il y a un équilibre à trouver entre ces trois verbes lorsque l’on se les approprie. Il est évident que depuis quelques années je me suis engouffré dans l’être, dans la compréhension du moi et la recherche du soi ; le premier étant le nuage de l’égo à éclaircir pour atteindre la plénitude du deuxième. Dans mon être j’ai découvert multiples richesses mais aussi des ombres aussi tenaces que les merveilles qu’elles emprisonnent. Depuis plusieurs moi, j’ai le sentiment de m’être perdu dans l’être au détriment du faire et de l’avoir.

Je ne prends pas en compte le blog et tout ce qui va avec dans le sens qu’ici j’ai construit seulement un miroir du parcours de mon être.

Pour avoir, il faut faire. Cela fait bien longtemps que je ne suis plus dans le faire. J’insinue ici que la composante principale du faire est le métier, l’activité professionnelle. C’est cet aspect du faire dont je me suis écarté. Etant donnée que je ne suis pas dans le faire, je ne suis pas dans l’avoir. Autrement dit, je vis dans le subjectif et non dans l’objectif.

Depuis ma sortie d’hôpital, en janvier, je vis les limites de l’entreprise du développement personnel de l’être. J’ai la sensation de m’être écarté très loin de toutes réalités communes, sur une étoile anonyme depuis laquelle je survis socialement à travers la connexion que permet ce blog entre moi et l’autre (toi en l’occurrence).

Depuis quelques semaines, dès que je me déconnecte de la toile qui nous relie, je flotte dans mon atmosphère personnelle, de doutes en fragiles certitudes, de prises de consciences en peurs. Je persiste dans une inactivité dans l’ombre infinie de moi-même. Voilà le désarroi que je tente d’exprimer.

La bonne nouvelle est que je sens depuis quelques jours la nécessité, pour ma santé, de transvaser le plus grand de mon énergie de la question Qui suis-je à Que faire? Mais alors que faire? Cette interrogation a le don de me tétaniser et mettre en couleur mon manque de confiance. J’ai tellement chuter. Je me suis brûler les ailes tant de fois. Et il y a cette Foi en moi qui me fait croire que des grandes actions, des belles créations m’attendent… Mais cela fait 13 ans que j’ai la possibilité d’entamer la construction de ces tours qui toucheraient le ciel de mes rêves. Mais voilà, j’ai 30 ans et ma capacité réside toujours plus à rêver qu’à agir. En fait, malgré mon fond d’espérance, l’avenir me fait peur. Je suis terroriser lorsque je m’imagine 10 ans plus tard à écrire un pareil article dans ma chambre de la maison de mes parents. L’image de ce que doit être la vie d’adulte que nous impose la société et le regard de l’autre sur mon incapacité à devenir cet adulte respectable me terrorise. Et pour parfaire ce joli petit enfer, j’ai conscience que j’ai un regard dur envers moi-même. Cette même conscience que j’ai élargi au prix de nombreuses expériences initiatiques et hospitalisations, m’handicape face à l’autre en groupe. Je vis sur une autre longueur d’onde, c’est bien ça ma solitude. Heureusement il me reste l’écriture et ce personnage W qui maintient un lien entre moi et une réalité conventionnelle.

Bref que faire? Aujourd’hui, demain, c’est quoi le projet, le métier dans lequel je pourrais faire et un peu moins être et pour ensuite me gratifier un peu de avoir? Concrètement, je ne vois pas comment l’écriture pourrait me rapprocher plus de la Terre. Le théâtre ? j’ai appelé ma metteuse en scène de la tournée de l’été dernier et il s’avère que je ne serai pas de la partie cette année. Et j’ai cette philosophie qui me colle à la peau : « ne pas forcer, ce qui est bon pour toi, la vie te l’amènera.  »

Juste avant d’écrire cet article, je fumais ma première des trois cigarettes quotidiennes – c’est fou je fume quatre fois moins depuis un mois sans grandes volontés, bref – sur la terrasse sous un ciel bleu, petit teaser du prochain printemps, et l’idée du pèlerinage de St Jacques de Compostelle me parut providentielle.

Bref, tout ça pour dire que si je suis déséquilibré c’est fondamentalement dans la répartition de mon énergie entre l’être, le faire et l’avoir.

Ps: A chaque fois j’oublie de le rappeler : j’ai un autre blog hébergé par l’express : http://blogs.lexpress.fr/bipolaire/  .

Patience et espoir

W

bipohypermaniac@gmail.com


Mélancolie de la rentrée

Il me semble familier cet air mélancolique qui souffle sur le mois de septembre…

D’ailleurs, je fais un rêve qui est très récurrent depuis de nombreuses années : une rentrée scolaire qui se relève plutôt d’un cauchemar. A chacune de ces rentrées rêvées, j’oublie quelque chose. Je me retrouve toujours dans une situation désagréable. Et je refais ce rêve en boucle, je rate ma rentrée encore et encore… Ce n’est pas anodin à mon avis. La rentrée, qu’elle soit scolaire-étudiante-professionnelle, est le symbole de la réinsertion dans le système. Alors cette mélancolie de septembre me rappellerai que je n’ai toujours pas trouvé une place stable dans ce dit système? Peut-être que ça te parle aussi et que tu ressens ce mou après l’été.

De plus que j’ai passé un très bel été (tournée dans le sud en tant que comédien – séjour à Marseille chez une amie – retraite méditative en Bretagne). Je vis alors le retour sur intensité bien connu. La relation avec Charlotte qui s’est terminée en août doit jouer aussi.

Ce qui est certain, avec un peu de recul, je distingue des raisons à cette mélancolie. Elle ne vient pas toute seule comme si elle faisait partie intégrante de moi. Détail important quand même. Le flou artistique de mon avenir à tout les plans en est la principale cause.

Après deux ans d’introspection et d’expression via plusieurs moyens différents (Donnes toi les moyens d’y arriver), cette année, le projet est de revenir vers une routine plus « normale ». Recherche d’un petit travail (dans le milieu des troubles psychiques tant qu’à faire), recherche d’une petite formation (quelque chose comme la mindfullness ou sophrologie) et enfin recherche d’une colocation. La seule activité que je reconduis étant le clown de théâtre vu le bien fait de sa pratique, et bien sûr l’écriture. Pourquoi pas écrire quelques articles dans un média sur la santé mentale par exemple. Bref, beaucoup de nouvelles perspectives qui ont le don de me paralyser en ce moment…

Je glande tel un petit dépressif digne de ce nom. Je regarde beaucoup de conneries à la télé, tout en combattant le sentiment de culpabilité de ne rien faire. M’enfin j’ai pas passé un DIAG + 6 en bipolarité pour subir ce schéma sans avoir conscience de ce qui se passe et sans avoir quelques armes pour vivre cette mélancolie agréablement. Non, bien sûr que ce n’est pas agréable en réalité cette baisse d’énergie. Mais le fait de savoir que c’est normal par rapports aux événements et ma sensibilité et que cette période va vite filer et laisser place à un nouveau soleil, hé ben ça c’est agréable. Oui, c’est une dépression  new age. C’est loin de ma dépression de 6 mois qui m’a hospitalisé en 2009. J’ai évolué. Encore une fois : ce diagnostique n’est pas figé, les troubles peuvent évoluer.

Je dors beaucoup, je me lève tard, je suis très peu productif mais je fais le minimum : courses, ménages, cuisine… J’ai fait quelques recherches et envoyées quelques mails au sujet de mes projets. C’est intéressant alors : je ressens ce sentiment mélancolique, cette baisse d’énergie, cet espèce de noirceur sur ma vie mais en même temps, avec un peu de recul, je parviens quand même à faire des choses. Donc la mélancolie est une humeur abstraite plus forte que la réalité. Hmmm j’ai conscience que c’est pas l’article où je suis le plus clair… Ce que je veux dire c’est que le principal moteur de la dépression, ce qui entretient les humeurs noirs , c’est principalement notre faculté a être dur avec nous même. En plus, la société est tout ce qu’elle véhicule nous aide pas à être bienveillant envers nous même lorsque l’on est pas efficace, fort, beau. Je le remarque sur moi-même en ce moment mais aussi sur beaucoup de personnes qui traversent des dépressions. NOUS AVONS TERRIBLEMENT DU MAL A ACCEPTER NOS FAIBLESSES. La dépression est une période où notre énergie est largement diminuée, nous sommes faibles. On nous fait croire dans notre société qu’être faible, c’est grave! Alors que devoir se reposer, ce n’est pas grave. Par contre, il y a une erreur grave que nous faisons dans les périodes dépressives : nous nous identifions dans cette faiblesse passagère. Nous croyons que nous sommes faibles… Non ! Nous vivons une période faible, c’est différent. Lorsque que c’est l’hiver, on sait que le beau temps reviendra, c’est exactement pareille!  Nous sommes hyper sensibles, ce qui fait que nous pouvons être potentiellement tout autant hyper faibles qu’hyper forts. Malheureusement, pour la grande majorité nous expérimentons d’abord le hyper faible ( la crise maniaque en faisant partie si on comprend les conséquences comme l’hospitalisation). C’est une triste réalité mais la belle vérité c’est que nous pouvons être hyper fort. Mon vécu en est la preuve. Je me sens beaucoup plus fort et épanoui qu’avant mon diagnostique. Je suis passé par la case hyper faible, certes, mais aujourd’hui je ne regrette aucun moment difficile.

Ce que j’essaye de démontrer c’est que c’est notre réaction à la mélancolie qui nourrit la mélancolie. Soigner, guérir une dépression c’est parvenir à accueillir avec bienveillance cette énergie étrangère et désagréable. Sans se juger. C’est le courant de la vie qui nous traverse. Un courant plus froid certes mais c’est la vie quand même. Nulle besoin de la combattre, de la critiquer de la prendre au sérieux ou pire de s’y identifier, non il faut la laisser passer comme elle est arrivée. Finalement, l’intensité de la souffrance d’une dépression est égale au taux de résistance que nous lui infligeons. C’est notre esprit hyper sensible, hyper noué, hyper complexe, hyper intelligent qui transforme un petit ruisseau tiède nous traversant en un torrent glacial chaotique. Voilà, je n’ai jamais aussi bien défini la dépression. Encore une fois, je le vois dans mes expériences. Plus je me connais, plus j’ai apaisé de souffrances, délié de nœuds, moins la dépression s’installe en temps et en intensité. La première a duré six mois. Aujourd’hui elles ne durent entre quelques minutes et quelques demis journées selon l’intensité des circonstances.

Alors si j’avais un conseil à me dire en ce moment : sois bienveillant, ce n’est pas grave si tu as pas pu faire tout ce que tu voulais, réjouis toi du peu que tu as fait, tu n’as pas beaucoup d’énergie en ce moment alors dors, mange, fais toi plaisir, et surtout ça va passer!!

Voilà et pour vous amis mélancoliques : vous vivez une- période- de mélancolie, -vous- vous êtes sensibles voilà tout et un jour vous serez aussi fort que vous êtes fragiles aujourd’hui.

Je vous aime

Patience et espoir,

W.


Donnes toi les moyens d’y arriver

Déjà, tu peux écouter cette chanson des Neg’ marons à qui j’ai piqué le titre pour cet article : https://www.youtube.com/watch?v=lC99nCx42JI, parce que tout le monde aime la musique et écouter parfois une chanson avec des textes portant l’espoir vaut n’importe quel anxiolytique. Même si on ne peut pas comparer.

D’ailleurs, il ne s’agit pas de comparer différents moyens mais plutôt de te montrer la diversité d’outils possibles pour aller mieux et leur complémentarité. Je vais te lister tout les moyens que moi j’ai mis en oeuvre pour aller mieux, et aujourd’hui je vais mieux, oh beaucoup mieux. Aussi, il est très important que cet article ne te fasse pas un mauvais effet, je ne veux pas que tu te dises  » oh là tout ce qui fait, moi j’ai pas la force de faire tout ça, blablabla » non! chacun son rythme, chacun fait ce qu’il peut. Je te rappelle que pour ma part j’ai mis cinq ans après mon diagnostique pour prendre conscience vraiment de mon trouble et de me focaliser sur le soin. Cela fait deux ans, donc, que j’ai pris la décision de ne plus travailler et de faire que toutes mes activités soient centrées sur le soin, la compréhension et la guérison de ma bipolarité. Aussi j’ai conscience que j’ai pu avoir la chance de m’extraire des obligations de la vie pour me focaliser sur ma bipolarité. Bref, d’avoir une famille qui a pu subvenir à mes besoins. Donc encore une fois, chacun fait ce qui peut par rapport à sa situation et par rapport, surtout, par rapport à ce qui l’est.

Alors…

Le premier moyen mis en place, et celui-là je ne l’ai pas choisi, il est venu logiquement après ma première crise maniaque : l’hospitalisation. Aller à l’hôpital s’est avéré essentiel pour me couper du monde normal, me retirer pour soigner en urgence un état de crise. Ensuite il y a le traitement qui va avec. Je vois la camisole chimique comme le moyen thérapeutique par défaut. Je prends des médicaments parce qu’aujourd’hui en France il n’existe pas de traitement qui peuvent les remplacer. Que ce soit de la dépression ou de la manie, rien est aussi efficace qu’un rééquilibriage chimique de notre cerveau. Bien entendu, le but à long terme étant de diminuer les médocs en mettant en place des moyens alternatifs. Pour imager, je suis passé de 900 mg de Xeroquel à 50 mg aujourd’hui. Tout simplement parce que les autres moyens mis en place ont permit de me rééquilibrer, et je n’ai plus besoin autant de cette chimie exogène.

Hospitalisation, traitement et psychoéducation. Voilà le trio mis en place dès l’hôpital. La psycho éducation s’effectue en plusieurs séances avec d’autres bipolaires et un psychiatre. Le but étant d’identifier des indicateurs prévenant des crises. En gros, mieux connaître son trouble. Renseignes toi il y en a un peu partout en France et ça aide.

Le dernier moyen appartenant au corps médical est la psychothérapie. J’ai suivi une TCC (thérapie cognitivo comportementale pendant deux ans). Avec ce moyen on commence à entrer un peu plus en profondeir. Le principe est d’analyser son schéma : situation-émotion-pensées-comportement auquel on répond presque inconsciemment au quotidien. Une sorte de bouddhisme occidentale: on se met en spectateur de ce que l’on vit, on repère ses failles et on en discute avec le psy à défaut de méditer.

L’écriture a été le premier moyen alternatif mis en place. Nul besoin de te prouver le bénéfice de cette forme d’expression en voyant toutes les bonnes choses que m’apportent ce blog. J’ai commencé par écrire des poésies très abstraites en 2009. Au départ je n’avais aucun talent pour cet art. Les mots sont venus comme une nécessité. J’avais un tel besoin de m’exprimer, et je l’ai toujours, que l’encre a coulé à flot et avec le temps, je me suis forgé un style naturellement (y paraît que j’écris bien haha). J’ai toujours cette phrase d’un grand écrivain en tête  » c’est en écrivant que l’on devient écrivain ». Je suis certain que c’est en peignant que l’on devient peintre aussi. C’est en s’exprimant que l’on se vide et que l’on se sent mieux. Je suis persuadé que chacun peut trouver son moyen d’expression pour canaliser cette énergie (qu’elle soit noire mélancolique ou rouge maniaque). A toi de trouver ton art. Même sans talent, lances toi, crache ce que tu as dans la tête, dans le coeur, dans les couilles, dans les ovaires à travers un art et tu trouveras rapidement le bénéfice. L’important n’est pas le résultat, ne juge pas tes premières performances, ce qui importe et le moyen et non pas la fin. J’en profite pour mettre dans le même sac le sport. Comme l’écriture, je n’avais pas de talent particulier à la nage et pendant plus d’un an je suis allé à la piscine et c’est en nageant que j’ai appris à faire le crawl. Et dernièrement en Bretagne, j’ai eu le plaisir à nager le crawl dans la mer à côté de ceux qui nage une brasse de survie et boive la tasse à chaque vaguelette, hihi.

Le sport fait également partie de l’hygiène de vie. Je vais pas trop m’étaler ici : le sommeil, la nourriture, l’alcool avec modération ou encore mieux un sevrage temporaire, l’arrêt de toute drogue… tout cela est important.

Il y a deux ans aussi, j’ai commencé le théâtre. Une forme d’expression très complète. Cela me permet d’extérioriser mes émotions, canaliser mon énergie à travers un personnage, quelle libération! Encore mieux, le théâtre de clown. J’ai débuté en avril et en termes d’expression, c’est le meilleur moyen car il est très proche de notre émotivité, fragilité, sensibilité. Via mon clown, je peux les faire vivre. J’ai écrit un article à ce sujet Le grand Cirque Bipolaire.

Quoi d’autre? Le yoga! J’ai commencé il y a un an et ça m’aide beaucoup à assouplir mon corps, à l’ouvrir, à faire circuler l’énergie afin que l’intensité ne reste pas que dans la tête. Que ça circule dans tout le corps. Et même plus, être connecté entre ciel et terre, ainsi à commencer mon chemin spirituel!

Aujourd’hui, la méditation est la valeur ajoutée à mon arsenal thérapeutique qui m’a permis de transformer l’exaltation et l’euphorie maniaque en une joie plus calme et sereine. Il s’agit de transformer les bonheurs pathologiques de l’hypomanie en bien être sans les mauvaises conséquences et comportements inadaptés. Je ne développerai pas plus ce chapitre, c’est la cerise sur le gateau. J’ai pu faire place à la méditation seulement après avoir retrouver une stabilité. En revanche, il n’est jamais trop tôt pour se détendre, de revenir régulièrement à sa respiration, à l’écoute de son corps. Pourquoi pas lire « Le pouvoir de l’instant présent » d’Eckhart Tolle pour commencer. Ce bouquin a eu grand impact dans ma vie et et dans celle de beaucoup de mes proches.

Enfin, et je m’arrêterai là : L’échange. Ne pas rester seul avec son trouble. Partager avec des personnes aptes à écouter. Ne pas hésiter, c’est très important, NE PAS RESTER SEUL AVEC SON TROUBLE. Avec qui échanger? Hé bien un exemple, ce soir c’était la 11 e rencontre entre bipolaires et autres hypersensibles qui réunit des personnes à partir de ce blog. Une nouvelle fois encore, ça a été un très beau moment de partage en toute bienveillance. Rencontrer des personnes aux vécus similaires est salvateur. Le but de ces rencontres, faire revivre l’espoir, il n’y a pas de fatalité ; en ayant conscience de son mal être, en mettant les moyens, tout est possible!

La prochaine rencontre aura lieu en début octobre, tu peux déjà m’envoyer un mail à bipohypermaniac@gmail.com si tu as des questions ou si tu veux seulement échanger.

Et puis… il faut y croire, garder espoir, et avoir patience.

Patience et Espoir, tu vas y arriver 🙂

A bientôt,

W.


Journal – De l’amélioration

Elle est partie de chez moi pour une soirée ailleurs, comme hier, alors que je m’attendais à vivre ces derniers jours intensément avec elle avant de partir pour un mois sans se voir. Sensation d’abandon. Pas si mal car celle-ci me pousse à écrire. Ça va, je ne suis pas non plus dans un sentiment de solitude comme j’ai pu le vivre souvent. Ce mécanisme « situation-émotion-pensée-comportement » est maintenant beaucoup plus conscient chez moi, je le vis moins inconsciemment, donc j’en souffre beaucoup moins. C’est passionnant même. A la place de me laisser envahir par cette tristesse et solitude, j’accueille cette énergie en moi, je l’observe, je l’accepte avec bienveillance, je respire, j’y apporte toute ma conscience et pouf! ce qui était troublé se dénoue et laisse place à une légèreté et sérénité.

Bon, j’ai tout de même un sentiment d’injustice sur cette situation. Privilégier intensément notre début de relation (Charlotte et moi) ces jours – ci en sachant que l’on ne se verra pas pendant un mois me paraissait juste. J’avais donc rien prévu et laisser tout mon temps pour elle. Elle, non. Bien sûr ce qui me paraît juste, n’est pas forcément ce qui lui paraît juste pour elle, haha!  C’est tout de même un bon exemple pour me rendre compte de mon hyper sensibilité. Cette sensation d’abandon est très exagérée par rapport à la situation. M’enfin, je m’en sortirai hein!

En parlant d’elle… J’ai parfois l’impression qu’elle a trouvé ce blog parce qu’elle me parle de sujets que j’ai évoqué ici dernièrement. Simple coïncidence? Hé bien, si tu lis ceci Charlotte, saches que si je ne t’ai pas parlé de mon diagnostic c’est qu’il me semble qu’il ne représente pas ma réalité d’aujourd’hui. Oui, j’ai souffert de la bipolarité dans le passé. Mais aujourd’hui, même si je prends encore des médicaments (parce qu’on peut pas tout arrêter d’un coup, je diminue progressivement avec mon doc), je me suis sorti des profondeurs de ce trouble, j’ai appris à nager dans les turbulences de mon lac intérieur, j’ai construit un radeau pour naviguer sur la rivière vivante qui me traverse. J’ai même acquis une certaine maîtrise des énergies plus intenses qui peuvent troubler l’humain. Et ce n’est qu’un début. Le plus dure est passé, voilà. C’est vrai que je te cache une grande partie de mon histoire et que c’est un manque pour comprendre qui je suis, mais si je le fais, c’est que jusqu’ici j’ai senti que ce n’était pas le moment. Tu pourrais avoir peur. Tu pourrais mal interpréter beaucoup de choses, et ce serait normal. Je préfère, et c’est ce qu’il se passe, que tu me découvres à travers les moments que l’on partage. Si je te dissimule mon passé, j’essaye d’être le plus vrai possible au présent. Etre sincère avec toi. Grâce à cette sincérité que ton écoute et ouverture favorise, tu as pu découvrir en moi une certaine instabilité, ma petite folie, mon génie, ma fragilité. (Elle me dit que je suis fascinant! 🙂 ) Je pense que c’est mieux de me découvrir ainsi que part le partage de mon diagnostic. Diagnostic qui n’a plus tellement de valeur aujourd’hui. Et puis, le récit de mes crises pourraient pour le moins inquiéter.

Sinon, tout va bien dans le meilleur des mondes. Je me suis jamais aussi senti bien de toute ma vie. Je n’ai aucun problème à résoudre. Je me laisse porter par le temps jusqu’en septembre. Septembre étant l’inconnu. Je ne sais pas encore ce que je fais en septembre. Travail? formation? théâtre? coloc? Tant de questions qui se résoudront naturellement cet été. Je ne suis pas inquiet là-dessus. Ma vie m’a montré, et vraiment depuis deux ans, que ce qui est juste pour moi arrive sans que j’ai besoin de le chercher. Ce sera une rencontre peut-être ou autres choses, qui me décideront à m’orienter vers telle direction. J’ai souffert des années pour me recentrer, retrouver mon chemin, mon destin mais maintenant que je suis parvenu, ou presque, à recoller avec mon fil d’Ariane, la vie est simple. Ça coule comme un fleuve sans barrage. Je sais que beaucoup et sans cesse, il y aura des épreuves sur ma route mais je suis armé, je me connais, le combat sera facile. Un jour, je suis sûre, je pourrais, seulement avec un regard, traverser les épreuves qui me sont destinées.

Je n’ai pas de grandes idées sur ce que l’avenir me réserve, surtout au niveau des apparences : métier, famille, ami, pays… Mais plus que jamais j’ai cette confiance, cet Foi, cet espoir inaltérable. Confiance en moi, oui, mais pas seulement, en la vie aussi, en l’évolution humaine.

Enfin, afin de tenter de rester sincère ici sur ce qui m’arrive. Dernièrement j’ai rencontré la Franc Maçonnerie. C’est au détour d’une conversation qu’une amie m’en à parler. Curieux, et assoiffé de nouvelles rencontres humaines et humanistes je me suis renseigné et ai découvert ce que c’était cette société « secrète ». Fascinant! Ça m’a permis à l’occasion, de dépasser un préjugé. C’est toujours ça de gagné. Je suis allé, accompagné de Charlotte, à une conférence donnée dans le Temple de la Grande Loge de France sur le thème : Construire et se construire. D’ailleurs j’en ai fait un article sur le blog de l’express.fr : http://blogs.lexpress.fr/bipolaire/2015/07/15/construire-et-se-construire-cours-de-maconnerie/ 

Voilà au delà de vouloir intégrer la franc maçonnerie, cette rencontre est tombée à point nommée à une période où je recherchais des personnes avec des intérêts spirituels et humaniste. Si tu veux commenter cette expérience, j’espère seulement que tes arguments seront nourris par une critique personnelle et non pas par la reproduction de pré jugés. M’enfin, je dis ça…

Allez c’est à peu près tout ça ma vie en ce moment,

Je te souhaite un très bel été.

A bientôt,

W.