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La thérapie PSR

C’est l’été, la température augmente, les hypersensibles sont en chaleur, attention! Je vois beaucoup d’envies autour de moi, de belles énergies, des libérations, des découvertes de soi, de la magie, du merveilleux, c’est génial mais j’ai quand même envie de dire « Calmez vous! ».

De la joie paisible, durable voilà comment je vois le bonheur et où je vais. Je me méfie de l’excitation, l’exaltation, cela m’a mené hors de moi (hmm plutôt hors du Soi, pour être juste) alors que je cherche à être au profond de moi, là où est le Soi, l’Unité, qui permet la communion avec Tout, avec l’Autre.

Le mental nous joue des tours… Je reviendrai là dessus une autre fois, je n’ai pas d’inspiration. En même temps j’écris allongé dans mon lit, depuis ma sieste. Demain, le tour de France commence, on va à Lyon j’ai hâte de vivre cette aventure. « C’est pas intéressant, ça » Oui c’est vrai, je l’ai senti. Sieste, car en ce moment je me lève tôt, je suis dans une belle période, j’ai presque tous les indicateurs de ma vie en vert. « On s’en fout, c’est du factuel, c’est plat » Oui c’est vrai je l’ai senti, mais c’est comme ça quand je mets à écrire, sans avoir véritablement l’envie et l’énergie.

Hier, nous (la lectrice du blog qui m’héberge dans les Alpes et moi) avons vu  un ange géant crépusculaire, d’ailes de nuages, poser au dessus d’une petite montagne au bout de son jardin. Il y a quelques années, j’aurai pris ça pour un signe divin, mon mental aurait été déstabilisé par cette connexion mystique, et j’aurai facilement dérapé dans la spirale maniaque. Mais aujourd’hui, fort d’un long travail sur moi, j’ai apprécié la beauté de cet instant avec mon amie sans interprétation et jugement, juste pour ce que c’était : merveilleux. Cette perception, cette sensation, cette énergie n’est pas venue s’accrochée quelque part dans mon esprit à je ne sais quel filtre, conditionnement, ou peur. C’est cela la transparence. Ça permet d’être disponible à l’instant qui suit, à rester dans le présent, à ne pas partir dans des pensées, interprétations, hors du Soi. Grand moment pour moi, qui me montre le chemin parcouru. C’est cool.

En même temps, on finit toujours par obtenir ce que l’on cherche. Quelque soit le temps, et la souffrance endurée. Si l’on y croit et que l’on veut, on finit par être qui on veut être, et avoir ce que l’on veut avoir. M’enfin, déjà faut savoir ce que l’on veut et avoir, et au delà de ça, savoir ce qui est juste et bon pour nous. « Seigneur, apporte moi ce qui est juste et bon » voilà, tout à fait. Mais attention, c’est risqué et osé comme demande, car la vie nous en fait baver pour nous libérer de nos peurs, de nos vieux schémas, pour faire émerger nos blessures inconscientes. Aie!

J’en ai chié dernièrement à ce sujet. La vie m’a confronté à une situation où une vielle blessure s’est ré-ouverte. Celle de la jalousie, de la possessivité dans une relation, la dépendance, l’exclusivité, centre de l’attention, bref un mélange de tout ça. Alors, pendant une semaine j’ai senti une douleur aiguë dans le cœur. J’ai médité dessus des heures, j’ai accueilli ce mal en moi qui veut s’exprimer désespérément, et j’ai échangé avec les personnes concernées pas la situation qui a re-déclenché cette blessure.

Ah lala, qui y a t-il de mieux que la permission de pouvoir se livrer à l’autre, de ne pas rester seul avec sa peine. Voilà le soin ultime : Partage-Sincère-de-Ressentis. Le PSR. C’est la nouvelle thérapie qui fait tabac (ça me fait penser qui faut que j’aille en acheter). Tu connais le PSR? Voilà, je vient d’inventer mon métier de thérapeute. Haha, merci à toi de l’avoir permis. Je ne m’y attendais pas.

Aujourd’hui, souvent dans les rencontres ou échanges entre HS, on parle de la Thérapie Cognitivo Comportementale « Moi, je fais une TCC, c’est pas mal… En fait, TCC ça veut dire thérapie etc… Ça aide à mieux comprendre ses émotions… Oui, je te la conseille, je pense ça t’aidera à etc… ». Hé ben demain et dans le futur on entendra « Rho pitain! j’ai découvert la thérapie PSR, ça me libère un truc de ouf… PSR, ça veut dire Partage-Sincère-de-Ressentis… C’est W, un mec qui faisait ça tout seul sur un blog en anonyme, ça l’a éveillé de ouf, et c’est devenu maintenant une thérapie mondiale…. Oui, par contre, le mec, W, il est perché c’est devenu un pitain de Gourou, avec son harem, ses villas, il a même acheté une île dans laquelle il fait vivre ses 22 femmes et 77 enfants… Non, bah en ce moment il est en taule pour pédophilie » haha , bref!   Dérapage contrôlé. On s’en fout c’est du rap! Enfin de l’art, quoi! Liberté d’expression attention j’arrive!

Dans tout ça je retiendrai comme envie, celle d’achetée une île. Après pour les femmes. Déjà que j’en trouve une qui fera l’affaire, ce serait pas mal.

Voilà, voilà.

Tout ça avec patience et espoir, naturellement!

J’allai oublié, j’ai un livre à vendre à moi : la vie d’un bipolaire, le livre, c’est 22 euros c’est cher je sais, il m’est cher aussi, et j’ai une île à acheter.

W

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Etre amoureux

Etre amoureux… Ce titre est insupportable. Cette formule est traître. Elle véhicule du plaisir, de l’excitation, du rêve, de l’affection. Je ne suis pas à l’aise avec cet état. Depuis 5 jours il m’a procuré 5% de bien être pour 95 % de chaos. Et pourtant au plus profond de moi je ne veux pas le quitter.

Cette écriture est impossible, mon visage est fermé, je ne comprends pas ce qu’il se passe. Les mots qui avaient un sens avant pour moi, ne sont pas habilités pour décrire ce présent. Et mes tentatives de pensée et d’écriture me font souffrir. Amoureux, c’est l’amour, l’amour c’est le cœur, alors pourquoi mes tripes sont saisies, pressées, tordues. J.M Rilke me chuchotte à l’oreille : « la souffrance n’est que la résistance à quelque chose de nouveau ». Je ne devrais rien écrire de plus, et tâcher de ne pas résister. C’est plus fort que moi. La pression monte, je dois bien l’évacuer, survivre.

Chaque mot que j’écris trahis ce que je ressens, tu comprends ça? Le passé ne peut comprendre le présent. « On ne peut pas faire du nouveau avec l’ancien » écrit Deepak Choppra.

Etre amoureux m’énerve, ce n’est pas dans mes cordes. Et la facilité de l’Autre avec ça m’agace encore plus. Je ne suis plus dans mes batailles passées, dans mes peurs de l’abandon, dans mes attentes, dans mes projections et tout cet attirail d’images mentales qui me faisait souffrir. Non là, c’est pas dans la tête, c’est d’abord dans les boyaux, c’est dans la chair, c’est une force, une pression. Mes méditations ont l’effet du Colibri.

C’est la première fois que je respire autant et que j’explore mon être durant un article. Qu’est-qui est là? Impossible de l’écrire putain, les mots qui viennent interpréteront le phénomène avec le champ lexical de la souffrance. Alors que celui qui convient est celui du domaine du nouveau. Mais comment écrire le nouveau puisqu’il n’est pas connu. Oh il doit y avoir tant d’imposteur chez les personnes qui prétendent écrire! Ils ne font que recycler des vieux concepts sur de nouveaux phénomènes et en cela empêchent le nouveau d’émerger. Le nouveau est accueilli comme un ancien. Je suis le premier imposteur évidemment car je ne fais ici qu’écrire des phénomènes qui n’ont pas ce langage. C’est comme regarder BigBang Theory en version française. Comparaison loufoque mais drôle.

J’ai connu déjà ce genre d’opérations. Opération d’ouverture du cœur, jamais terminée appremment. Je suis de nouveau sur le billard, cette fois en présence d’un être divinement rassurant. Mais c’est justement cette main tendue qui me fait voyager encore plus profond dans une partie obscure. Certainement la plus obscure de moi-même, celle où est régie mon lien avec l’Autre. Cet autre est beaucoup trop mystérieux pour moi pour le décrire plus. A part décrire une intensité, les autres mots seront traîtres aussi.

« Je ne suis pas dans la merde, putain » . Tu vois c’est une pensée spontanée qui me vient. Un mode de fonctionnement ancien qui résiste à ce qui se passe.On peut savoir en théorie, on peut tout intellectualiser mais une fois confronter avec soi-même, ça nous aide pas. Il n’y a que l’Autre qui peut aider, en apparaissant ou en disparaissant à jamais (là c’est personnel). C’est une dépendance, je suis accroché.

Je suis complètement à sa merci.

Je ne sais pas…

Patience et espoir

W

Ps :Comme tous les vendredis, Je m’improvise animateur sur RadioHS ce soir de 21h, à 23h : rencontre entre hypersensibles en ligne, suffit d’un micro et de cliquer sur le lien : RadioHs. Possibilité de juste se connecter pour écouter.


Bipolaire, humain en colère!!!

Bipolaire, humain en colère!

Bipolaire, vivre, c’était me taire!

Bipolaire, diagnostique involontaire!

Bipolaire, système, va te faire!

Bipolaire, humain en colère!!

Haha!! Si les bipolaires devaient manifester un jour, ce genre de phrases criées ci-dessus me paraîtraient juste.

Pourquoi?

Parce que je crois bien que la colère, ou autres émotions puissantes qu’on refoule depuis longtemps ont quelque chose à voir avec l’origine du trouble.

Pour moi, et je pense que pour beaucoup d’autres, nous avons une blessure d’injustice avec laquelle notre hypersensibilité fait un cocktail détonnant. Attention, même si elle est silencieuse lors des dépressions, l’intensité peut être tout à fait égale à celle des crise maniaques.

Le problème c’est qu’on a du mal à vivre avec cette blessure. On perçoit tout plein de choses dans nos environnements qui nous semblent pas juste (consciemment ou inconsciemment) et vu que le ressenti est trop fort comparé aux moyens d’expressions et la compréhension des interlocuteurs qu’on a à disposition, hé bien…

… on refoule. On se remet en question, on travail sur soi, on pardonne, on accepte, on joue les Jésus et les Marie même parfois, on fait tout ça pour préserver notre petit idéal d’un monde d’amour ou tout serait juste et beau. Bref, on fait tout pour ne pas craquer, canaliser notre colère, dans l’art, le développement personnel, la spiritualité :

« Pardon, merci, lumière, amour,  Je me joins aux artisans de lumière, connectés à l’énergie universelle pour me remplir de lumière et la répandre sur Terre… Je suis amour , tout est amour »…  Tel est mon mantra depuis bien longtemps qui accompagne mes méditations.

C’est bien beau tout ça mais je me rends compte ces derniers temps que ça à ces limites.

Est-ce que je me respecte dans tout ça? Est-ce que j’agis en alignement avec qui je suis? Cet enfant blessé par l’injustice.

Est-ce que j’agis justement par rapport à ce que je ressens, en voulant aimer tout le monde, en acceptant les comportements des autres qui me blessent, en ravalant ma colère de peur de blesser l’autre?

Voilà le cœur du problème, de mon problème mais de bien d’autres hypersensibles aussi je pense: c’est qu’on a peur de blesser l’autre.

En tant qu’hypersensible je ressens fortement ce que ressens l’autre, et naturellement je porte plus d’importance dans ce que ressens l’autre lorsqu’il s’agit de me positionner. De m’affirmer.

C’est ça le problème, on arrive pas à s’affirmer. On ressent tellement de choses, tellement d’émotions, c’est le feu d’artifice dans notre coeur, et du coup, prendre les décisions justes, c’est très difficile.

Mais c’est quoi une décision juste? me diras-tu peut être. C’est une décision qui te paraît juste. Un point c’est tout. C’est une décision que tu ressens comme juste. Que ton coeur ressent comme juste. Oui, cette décision va certainement déplaire à des personnes, oui c’est difficile de blesser les autres, mais c’est ça s’affirmer! Poser ces limites.

Je ressens de la colère? Hé ben je l’exprime sur le champ, bam! Ca te blesse? Je suis désolé de te blesser mais ce que tu as fait m’a mis en colère. Ok, je comprends, la vie continue… mais je me suis affirmer!

Je ressens de la tristesse? Hé ben je l’exprime sur le champ, bam! Allo? oui, ca va? non je suis triste parce que, etc. Je m’affirme.

Je ressens de la peur? Hé ben je l’exprime et si la personne à qui je l’exprime ne comprend pas ma peur et ne peux pas me rassurer, hé ben c’est peut-être pas la bonne personne.

Haha, je fais mon malin, mais c’est vraiment pas facile pour moi, je détestais jusqu’ici déranger les émotions de l’autre, le blesser. Mais rester connecté avec son coeur et agir avec le coeur pour le pire ou le meilleur et dans les petites situations du quotidien est impératif.

Non mais sérieusement, on se doit d’exprimer notre colère (par exemple) et d’agir selon ce que notre coeur semble juste (même si cela ne parait pas juste pour l’autre) on se doit parce que sinon on refoule, on refoule, et un jour ou l’autre la vie nous apporte une situation dans laquelle on a pas le choix et là on s’exprime violemment pour toutes les fois où l’on a pas été entendu.

Mais attention pour le « on a pas été entendu », c’est en cercle vicieux. On se dit que personne nous comprendra alors on s’isole, on se sent seul et se sentiment nous isole encore plus. Non! Même si la personne ne comprendra pas, exprimes-toi! Dis ce que tu as sur le coeur, respectes toi! Si ça blesse la personne, toutes proportions gardées évidemment, c’est pas tellement grave, elle apprendra de cette blessure qui refait surface.

Car en vérité on ne blesse pas, on ne fait qu’être le miroir d’une blessure de l’autre qui était inconsciente.

Bon, voilà, après dans l’expression il ne s’agit pas de commettre des actes illégaux. Haha! petite protection de ma part si jamais cet article enflamme quelques coeurs hypersensibles.

Je m’aime.

Vous aussi.

Mais moi d’abord.

Sauf toi je t’aime pareil que moi.

Mais en fait, c’est faux je m’aime un tout petit peu plus que toi quand même.

Je m’aime, que dis-je? J’aime mon cœur, même s’il se rebelle en ce moment…

Bipolaire, humain en colère!

🙂

Patience et espoir

W

 


Amour, trahison, colère

Séparation…

Du coup, un nouvel état émerge en moi : fragilité, peur, liberté

J’en ai marre d’intellectualiser l’amour. Ecrire l’Amour devrait se résumer à : Je t’aime. Le reste  devrait être des actes au quotidien.

Aimer, c’est laisser libre l’autre, ne pas dire ce qu’on croit être bon pour lui, seulement l’entendre profondément sans que cela résonne mentalement. Ecouter avec son coeur et non avec son expérience.

J’accepte que je suis imparfait, que l’autre est imparfait et qu’avec tout l’Amour du ciel , je reste imparfait.

Qu’avec tous les soins du monde, j’aurai toujours des peurs, car je suis humain.

Qu’avec tout l’Amour du monde, je ne comprendrai jamais totalement l’Autre. Car il est autre, unique comme moi, et donc différent.

J’accepte que je suis différent avec mon intimité et mes croyances que je ne peux imposer à l’autre, car vu qu’il est autre il est différent et peut croire différemment, peut avoir une autre vérité.

J’accepte d’avoir peur de temps à autre, peur de l’inconnu, de l’étranger, car c’est humain…

….

Qu’est ce que j’ai a prouver là?

Peut être que je cherche à venger mon cœur de fausses raisons que je lui ai forcé à croire.

Mais mon cœur pardonne alors pourquoi mon esprit s’agite? Peut être cherche-t-il à comprendre mon cœur et qu’il constate qu’il ne parle pas la même langue. Je me suis épuisé toute ces années alors… Ce n’était pas lui mais mon esprit qui prétendait traduire la voix de mon cœur…

O l’ami, méfies toi, si je te dis que je parle avec le cœur, car en réalité c’est ma bouche qui prononce ces paroles.

Le cœur ne parle pas mais il agit dans le silence, dans les yeux pétillants des enfants, dans les mains unis des amants.

Je me sens trahi

J’ai donné

Je suis sans vie

Je vais pardonner, je ne veux pas renoncer à la vie

 

Les pensées de trahison sont douloureuse pour mon couleur.

Mais comment puis-je en vouloir à ceux qui n’ont pas compris?

 

Oui, j’ai l’impression d’avoir été trahi alors une fois de plus je viens exprimer mon ressenti. Mon cœur est triste, il a beaucoup donné, beaucoup en ont profité et cela pour mon plus grand bonheur.

Des personnes de l’association que j’ai moi même rassemblé, m’ont caché des choses importantes qu’elles auraient du me communiquer. Ce n’était pas mal intentionné de leur part, mais en croyant bien faire, ils m’ont menti, et je suis profondément blessé. Ils m’ont menti à moi, moi qui est créé cet espace d’échanges et de sincérité où ils se sont rencontrés. Mon cœur est blessé par le mensonge et mon mental a du mal à pardonner.

Mais je pardonnerai car c’est le seul chemin. Ce chemin vers le cœur. Que je me sens seul sur ce chemin à cet instant! Cette sensation est saine finalement car je suis seul par nature sur ce chemin vers mon cœur même si je partage parfois la route avec d’autres.

Mais je ne suis pas si triste. La tristesse c’est d’être seul dans sa tête ou quelque chose comme ça. Le cœur étant connecté au divin, je suis seul mais avec le Tout en même temps. Lorsque le mental fait silence, je suis seul avec mon coeur, je suis dans l’instant présent. Dans ce pérsent que m’offre le coeur de l’existence, et c’est la seule vérité, l’instant présent.

Mon mental lâche prise, le cœur est au controle. Les battements de l’Amour me guide alors je suis en sécurité. Dans mon cœur je ne suis plus aux proies avec mes peurs.

Enfin cela pas longtemps!

Je repense à la situation où j’ai été mis à distance d’une affaire qui me concerne soit, disant pour me protéger. Voilà le résultat :blessé en prises avec la colère.

Du repos, tout ira bien, si les gens se remettent en question et assument leurs erreurs là où moi je reconnais les miennes.

Cela réveille un sentiment très ancré en moi, qui est la racine de mon trouble. J’ai le sentiment que les autres ne comprennent pas ce que je ressens, alors je ravale la colère car je comprends l’autre, je sais qu’il n’est pas mauvais, et par là j’accepte ce que peut être je ne devrais pas accepter. Bref un sentiment brut, difficile à décoder.

Il s’agit là d’injustice…

Patience et espoir

W


La spiritualité est un outil, pas plus…

La spiritualité est une invention.

Tous comme un couteau, la spiritualité est un outil que l’Homme invente pour mieux vivre.

La spiritualité n’existe pas, du moins, n’existe pas encore, car il n’y a pas de preuve physique objective qui permet d’en faire une réalité commune. Quelque chose de matériel. Si un jour elle se matérialise, ce ne sera plus un croyance, plus de doute, c’est ainsi.

A ce jour, la spiritualité est encore au stade de croyance. Et beaucoup de monde y croit. Pourquoi? Parce que, comme tous outils, elle permet de vivre mieux. La spiritualité est une croyance qui permet de faire émerger plus de paix, et faire progresser l’Amour sur Terre.

La spiritualité est une invention de l’Homme pour croire en l’Amour, mieux penser l’Amour, pour mieux réaliser l’Amour.

Mais comme tout outil, on peut s’y perdre lorsqu’il prend plus d’importance que nos ressources personnelles. Le risque est de s’identifier à l’outil. De se perdre dans cet imaginaire. Et paradoxalement, en intellectualisant l’amour via tout un univers ésotérique imaginaire, on s’éloigne de notre propre cœur, qui lui n’a pas de langage, pas d’image. Pas de mots. Le cœur s’exprime lorsque le mental fait silence. Et dés lors on tente d’exprimer ce que notre cœur semble dire, le mental et l’égo s’approprie la voix du cœur et quelque part le trahi.

L’humain aura beau être éveillé, se sentir en paix, croire être un canal, croire parler avec son cœur, il y aura toujours de l’égo et une projection de soi, de son expérience, de sa personnalité, quelque chose qui empêche son expression d’être universelle. Tout simplement parce que notre condition humaine nous limite.

Si j’exprime cela, c’est que je ressens en voyant la profusion d’informations, de ressources spirituelles sur internet et dans les livres, quelque chose qui me dérange. La spiritualité si c’est un outil pour faire élever l’Amour sur Terre, est alors quelque chose qui doit se faire plus dans le silence de la prière que dans l’expression d’articles, de conférences ou de livres.

Il n’y a pas de vérités spirituelles tant qu’elles ne soient prouvées physiquement. Il n’y a que des ressentis, des expériences personnelles qui se recoupent certes, des croyances communes. Ce que j’écris là est d’ailleurs un ressenti personnel dans lequel je ne prétends aucune valeur réelle objective. On ne peut déclarer l’existence objective par rapport à un ressenti (même s’il est partagé). J’ai beau faire l’expérience de la plus belle synchronicité, du plus évident signe de Dieu, d’un état de paix et de grâce intense, cela ne prouve pas que cela existe pour l’autre. C’est ma croyance qui a permis cette expérience, c’est mon pouvoir créateur qui en était à l’origine. Je peux partager cette croyance mais je ne peux prétendre qu’elle soit vraie, réelle. L’attitude à prendre mon expérience comme une vérité naturelle m’éloignera de l’Autre, celui qui a la liberté de ne croire que en ce qu’il voit, ou en un imaginaire spirituelle différent.

S’accrocher aux textes spirituels, croire à l’Amour, est un phénomène très humain, je pense. C’est une question de survie. C’est une aide que l’on s’est créée. Toujours dans le but de vivre mieux. Mais dés lors que l’on croit, que l’on pense, que l’on s’exprime, on s’éloigne de notre propre cœur.

Je crois (ma vérité subjective!) que la spiritualité est une étape dans l’évolution humaine. C’est croire en l’Amour qui nous permettra un jour de vivre l’Amour.

Mais en réalité, tout est déjà là, l’Amour n’est pas une force invisible, il n’y a rien de véritablement invisible,  la recherche de l’invisible est vain car l’Amour est potentiellement tout autour de nous, dans les humains qui nous entourent, dans la nature, dans les objets (les créations humaines). Il suffit (facile à dire) d’être en relation avec tout cela avec Amour. Ce n’est qu’un état d’esprit à avoir. Soit la peur, soit l’amour.

Lorsqu’on utilise l’outil spirituel (le livre, le service d’un autre, un soin, les professionnels dans le domaine) c’est parce qu’on a peur (ou manque de confiance) d’utiliser l’outil véritable : notre propre cœur.

Alors oui, je lis des livres spirituels, j’ai tout un tas de croyances, je fais attention aux synchronicités, mais je sais que pour revenir au cœur des choses, pour vivre mon véritable Amour, ma liberté, je devrais me libérer de toutes ces croyances.

Le chemin continue

Patience, espoir

W


Amour et Livres

« Pardon, merci, lumière, amour… Je me joints aux artisans de lumière connectés à l’énergie universelle afin de me remplir de lumière et de la répandre sur Terre… Je suis amour, tout est amour… Je suis prêt, je n’ai plus peur… »

Tel est mon mantra depuis un an qui voulait t’être partagé.

J’avais prévu de prendre vacances de mon blog, le temps de mon séjour en Bretagne… Je n’ai pas pu résister au bout d’une semaine, me voilà dans un bar à wifi près de la plage à m’écrire, t’écrire, écrire. Ce blog est devenu une vrai addiction! Le besoin d’expression. Ça va, c’est une jolie drogue douce…

Aussitôt commencée, aussitôt finie. Je te parle ici de la relation dont je t’avais conté le début très prometteur il y a si peu de temps. Un mois à suffit pour que je reçoive le bien connu texto. Tu sais celui qui commence d’un ton sérieux, et par ton prénom… La réception a été douloureuse, car très surprenante, les larmes ont aussitôt coulé, le sentiment d’injustice a crié en moi, l’incompréhension du sens de cette furtive et intense histoire… Et puis, avec un peu de discussion avec elle, j’ai pu comprendre les enseignements de cette expérience. Cette rencontre m’a permis de travailler sur mes peurs d’engagements, de m’en libérer même… Je suis près à m’engager, attention à la prochaine, je demanderai le mariage juste après avoir révéler les faits troublants de mon passé ainsi que le traitement que je prends au quotidien. Je ne ressens plus le besoin de vouloir mieux, de multiplier encore les relations… Une trentaine aura suffi pour mon goût passé pour les aventures diverses. Je suis plutôt patient, mais ça y est je suis prêt à construire pour le meilleur et le pire. Bon, j’écris ça, mais on verra bien hein.

Je pense aussi, grâce à elle,  d’avoir bien bossé sur la voie du coeur, l’amour inconditionnel. Aussi surprenant que cela puisse être, la douleur de la séparation a très vite (2 jours seulement) laissé place à une certaine légèreté, une certaine liberté. Car Elle, je l’aime, comme je lui ai dit, et je l’aime toujours même si notre relation amoureuse est finie. Je l’aime même si je n’ai pas besoin d’être avec elle, et pas besoin qu’elle m’aime ou qu’elle soit amoureuse en retour. Je l’aime sans conditions, inconditionnellement. J’ai mis 2 jours, mais au final je comprends et respecte sa décision, son besoin d’être seul pour se réparer de blessures affectives encore tenace. J’espère seulement que notre relation spirituelle, l’intérêt et la vision de vie qu’on a en commun, puisse continuer, tant on a à travailler ensemble.

C’est possible que je fasse mon malin, l’homme fort face à cette séparation, parce que je suis dans mon paradis de Bretagne, très bien entouré, et que le retour à Paris soit plus difficile, m’enfin! Ce qui est certain, c’est que d’expériences dites difficiles en expériences dites difficiles, mon rapport à la douleur a bien évolué. D’ailleurs je suis en train de lire Conversations avec Dieu de Walsh, que je trouve génial, et il est très bien écrit dans ce livre que les événements à l’origine ne sont ni mauvais, ni bon, que c’est nous, humain, qui apportons un jugement de valeur sur ce qui nous arrive. Je le vois dans ma vie, là où avant j’aurais terriblement souffert, aujourd’hui s’en dégage quelque chose de plutôt léger. D’où une certitude de plus en plus ancrée que l’on peut vivre sans souffrir. Que la souffrance n’est pas obligatoire. Plus de peurs, plus de souffrance. Bon, il faut se libérer de ses peurs avant…

Ce qui rend les événements, communément vécus douloureusement, de plus en plus supportable c’est le fait que j’ai un désir de vie qui ne dépend pas des aléas du monde. Tout bêtement déjà, tant que je peux écrire, ça va. Aussi et surtout, le mouvement qui se développe autour des rencontres entre hypersensibles est une grande satisfaction. De savoir que ça existe, que tu existes, est un grand soulagement quand  des nouvelles plus « tristes » comme la dernière arrive.

Il y a aussi le Secret de Shambala de James Redfield que j’ai lu récemment qui m’a bien éclairé. C’est la suite de La prophétie des Andes et de La dixième prophétie. Une très belle saga que je te conseille vivement si tu as une petite ouverture spirituelle. Je lis également en ce moment Nouvelle Terre d’Eckartt Tole, auteur que j’aime particulièrement aussi. Voilà pour le point lecture.

Enfin, la semaine dernière, un vendredi nuit, j’ai eu une idée! Ah d’ailleurs, j’en ai eu une autre aussi d’idée quelque jours avant, au sujet des rencontres. Etablir un café parisien comme QG où des rencontres pourrait se faire de plus en plus informellement dans la semaine. Une sorte de Central Perk si jamais tu connais Friends. Voilà ça c’est la petite idée.  J’ai lancé le sujet sur le forum : http://hypersensible.forumactif.org/

L’autre, c’est plus une illumination, le genre d’idée qui devient obsessionnelle et qui m’empêche de dormir. D’ailleurs comme dit Walsh dans sa « conversation avec Dieu », à l’origine de la création vient la pensée, ensuite la parole puis l’action. J’ai la pensée, maintenant j’écris, ce qui réalise un peu plus cette idée. Ce projet. Ça fait bientôt presque deux ans que j’ai l’envie d’écrire un bouquin à partir de  ce blog. Seulement toutes mes tentatives ont fini par échoué. J’avais même pensé à abandonner ce projet, n’arrivant pas à me motiver suffisamment pour accomplir cette tâche. Mais là, j’ai une idée!

Si ce blog est un succès sur la durée, c’est parce que tu es là, simple passager d’un soir ou fidèle lecteur, à me soutenir. Même si j’écris d’abord pour moi et sur moi, la personne qui me motive, c’est bien toi. Sans parler de tout ce qui s’est créé à partir de ce blog en termes de rencontres, de relations amicales et de projets. Et ce n’est que le début! Donc, dans ma nouvelle idée, tu fais partie intégrante de la production du futur bouquin. En gros je vais lancer le projet sur un site de financement genre kisskissbangbang. Chaque personne qui me fera le plaisir d’acheter le livre finit, financera en fait la production de ce livre en amont. Le but étant de l’imprimer en édition limitée. Bref, faire un beau livre quoi! Prochainement, j’investirai ce genre de plateforme, mettrai un total d’argent à atteindre pour pouvoir financer l’impression de 777 (surement moins après une réelle estimation), total à atteindre (si pas atteint chacun récupère ses sous) avant le 21 novembre 2016, date du 3e anniversaire du blog. Premier choix de titre : W, 3 ans d’expériences. Voilà, concrètement, le fait de voir les participations augmentées au fur et à mesure que je travaille sur le livre sera une belle motivation. Autre bonne nouvelle, je sais comment articuler ce livre par rapport à toute la matière présente sur ce blog. Oui, c’est la première fois que je mêle l’argent à ce blog… même pas peur!!

J’écrirai ce projet plus en détail dans un article spécial. Parce qu’en vrac en fin d’article là, comme ça, c’est pas très vendeur!

A bientôt, j’espère que le soleil te brille!

ET,

Au plaisir de te rencontrer un jour dans les rencontres qui se développent peu à peu en France.

Patience, espoir

 


La rencontre du coeur

J’hésite à écrire ce qui va venir. J’hésite car j’ai peur de révéler mes expériences en terme de relation, j’ai peur que cela puisse me causer un préjudice si « elle » vient à découvrir cet espace, d’autant que je sais que la lecture des traces du passés laissés ici ont déjà fait peur à « une ».

Mais je dois dépasser cette peur pour partager mon travail dans ma relation à l’autre. J’ai beaucoup travaillé sur moi-même, sur mon mental notamment et l’égo, j’ai acquis une meilleure connaissance du soi -le chemin continue- , je suis ainsi mieux armé pour aborder la relation à l’autre. La vie a répondu présente, comme toujours, en créant une magnifique rencontre.

C’est le commencement d’une nouvelle période: le cœur. Le cœur. LE cœur. LE Cœur. LE CŒUR.  Un nouveau chapitre qui n’aura pas de fin, l’exploration du cœur me paraît intuitivement infini.

Aujourd’hui je vois bien que mon cœur est entouré de murs de protections, des couches de peurs. Je pense que celui-ci s’est refermé à mon entrée au collège dans la cour des grands après une enfance à cœur « ouvert », ces guillemets sont là pour noter mon incertitude quant à cette explication. En vérité, l’état présent de mon cœur  est le résultat de facteurs qui doivent remonter bien loin, bien haut, bien bas, bien derrière, bien devant. Je ne vais pas me perdre ici dans une psychanalyse de l’histoire de mon cœur mais je vais revenir vite à la seule vérité : celle de l’instant présent, celle cachée dans ce que je ressens là, maintenant.

Maintenant que j’ai bien ouvert, soulagé et allégé ma tête, c’est autour de mon cœur. J’ai déjà bien progressé. Jusqu’à récemment, il m’était impossible de mettre ma conscience pleinement  sur les battements de mon cœur, depuis j’y parviens, ce qui me permets d’écouter ce qu’il a à me dire.

La rencontre avec « elle » a remué et a remis à jour les peurs que je n’ai pas encore dépassé. Telle est une des lois de la nature humaine : tant que l’on a pas surmonté une peur, on expérimente en boucle des situations qui nous font affronter celle-ci. Les peurs qui s’interposent entre moi et mon cœur sont : la peur de l’abandon, de ne pas être à la hauteur. Un grand classique, hein? Elles sont toujours intervenus à chaque relation. Aujourd’hui, la grande différence est que j’ai un contrôle mental bien plus fort qu’avant, j’ai trouvé l’arme fatal et sais en user pour vaincre ces peurs : l’instant présent. Je veux bien croire que cela te paraisse flou et fou. Revenir à l’instant, à ce que je ressens là; me permets de vivre pleinement la peur présente, mettre mon attention dessus, la lumière de ma conscience dessus. Ainsi je m’en libère petit à petit. Ainsi je me rapproche du cœur petit à petit. Une bien belle aventure.

De part sa grande dimension spirituelle, « elle » a une connexion à l’Amour et une vibration déjà très élevée. Malgré les nuages autour de mon cœur je l’ai senti, j’ai senti à travers elle l’énergie subtile et si puissante de l’Amour. Pffiou, un moment hors de l’espace temps, merveilleux. Je parle ici de l’Amour divin dont la Femme (le féminin) à l’accès et partage à l’Homme.

Ce n’est pas un hasard cette rencontre, je crois que l’on est complémentaire dans notre travail tout les deux sur soi. C’est très tôt pour l’écrire mais je crois bien que sa force est plus au niveau du cœur ce qui lui permet une certaine sensibilité accrue, une clairvoyance,  un pouvoir guérisseur, alors que ma force est plutôt au niveau mental. Une belle complémentarité.

Il est donc probable que mes doigts dorénavant s’appuient régulièrement sur les touche C-O-E-U-R. J’ai beaucoup à découvrir. « Découvrir », quel joli mot, car il résume bien le sens de la vie humaine et le travail de l’artisan de lumière, le travail sur soi : découvrir tout ce qui empêche le soi de s’exprimer, le cœur de s’exprimer, l’amour de s’exprimer. Découvrir le mental de toutes les pensées, les croyances, les doutes. Découvrir le cœur de toutes les peurs. Est-ce que tu vois ce que je vois? Ce pouvoir d’amour, de paix, de joie qui pourra rayonner sur terre lorsque nous serons découverts.

Découvertes à suivre,

Patience et espoir

W


L’hôpital psy ou le début d’un art

hp art

Ô vie que tu es triste,                  Lorsque le cœur est fissuré

Comme beaucoup de bipolaires et autres HyperSensibles qui traversent une crise et sont hospitalisés en psychiatrie, l’art sublime notre douleur lors de cet enfermement.

Pendant ma dernière hospitalisation, j’ai dépassé l’ennui quelque fois grâce au dessin. Jamais je ne dessine habituellement mais le contexte de l’internement fait jaillir l’expression sous différentes formes. L’enfant artiste refoulé et sommeillant chez chaque hypersensible, peut enfin pleurer sa trop longue absence. Ses larmes se caractérisent en mots, peintures et autres formes possibles d’exploitées à l’hôpital.

Cet appel du fond de notre âme est à écouter et l’oeuvre d’art qui naît de l’enfer psychiatrique est à continuer en dehors de ces murs. J’ai, nous HS, avons un potentiel d’expression artistique sans limites. Après mes premières hospitalisations, il s’est avéré pour moi que c’était l’écriture qui allait être salvateur.

L’association des Hyper Sensibles que je crée avec d’autres en ce moment donnera de la place sur son site internet : www.association-hypersensibles.fr aux productions artistiques de tous HS qui comme moi trouvent dans l’art une nécessité pour canaliser une expression débordante. J’aimerais que cette asso mette en valeur toutes les étincelles insoupçonnées chez les hypersensibles : musique, dessin, mode, peinture, danse, et l’infinité de formes d’expressions existentes. Le talent venant avec la pratique. Croyons en notre étincelle et allumons un magnifique feu d’artifice.

Je disais donc, que durant ma dernière hospitalisation en décembre dernier, je me suis essayé naturellement au dessin. N’étant pas mon art de prédilection, ce n’était pas le résultat qui comptait à l’époque mais les heures que je passaient à tenter de reproduire l’objet devant moi. C’était l’arme que j’utilisais pour réduire l’ennui qui régnait durant ces longues journées.

Dans cet article et un autre prochainement sur ce même thème, je te partage quatre des dessins qui m’ont permis de m’extraire de l’enfermement le temps de leur conception.

Durant ce séjour en HP, j’ai aussi écrit quelques textes hurlant la souffrance, sublimant la peine qui suit une période d’exaltation, d’euphorie. Cette fois dans ce summum d’énergie qui a précédé l’hospitalisation j’ai eu une relation passionnelle si forte que sa rupture brutale m’a déchiré le cœur. Voilà un texte qui pour moi aujourd’hui n’est pas tant destiné pour la femme en question que pour la vie en générale. C’est une image d’une douleur aiguë qui survient les premiers jours d’internement.

« Je relis encore une fois ta lettre. Et je pleurs. Je suis assis dans le couloir vide à côté de la porte d’entrée du service Monet. Cette porte qui me sépare de la liberté, de toi. Et je pleurs, la gorge poignardée, je pleurs parce que j’aimerai tellement être avec toi, là. A faire couler mes larmes devant tes yeux. Ces larmes qui gâtent actuellement ce papier. Tu me manques. Je ne suis pas à ma place ici. J’ai déconné : j’ai rajouté des zéros sur un chèque sur un coup de délire, d’escroquerie. Que suis-je? Mais je ne mérite pas ça, je mérite ton amour. Si grand, si profond qui, je sais, peut accueillir tout mon être. Je pleurs aussi et surtout de te perdre. Que cette hospitalisation nous déconnecte. A ce moment même, à ces minutes larmoyantes, je suis au bout de mes forces. Je suis entre des murs et des personnes qui ne me comprennent pas. Et l’attente est trop dure. Je voudrais avoir le pouvoir d’écrire cette lettre directement dans ton cœur.

Nous construisons quelque chose de très fort qui entraîne de belles tempêtes comme celle-ci, mais je suis persuadé que l’avenir ne sera qu’un monde merveilleux.

Je ne suis pas fou, pas totalement en tout cas. Ma raison dicte à mon cœur de t’aimer. Et mon cœur saigne ma raison lorsque le tien est touché.

Dis moi juste que tu es encore ma fiancée. » 

Le sentiment torturé derrière ce texte va au-delà d’une séparation amoureuse. C’est la souffrance qu’engendre le trouble psychique, le voyage dans les plus profondes solitudes.

Cependant comme je le dit dans l’article précédent, on ne souffre pas pour rien, cette douloureuse expérience fait partie de ce que je suis aujourd’hui, elle fait partie de mon chemin, elle est riche d’enseignements, je ne regrette rien.

Je dédie ce texte à mon camarade, Hakim, avec qui j’ai partagé de longues heures d’ennui là bas. C’est lui sur ces deux dessins.

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Patience et espoir,

W

 


Sincérité quand tu me tiens

Et là voila de retour…

…Cette sensation, cette force qui vient à mon secours lorsque mon égo est en déséquilibre sur ce qui croît être le fil de son destin. Tu sais cet égo qui est ce moi que je crois être, ce moi qui a envie de cela, ce moi qui veut être cela. Ce moi qui voulait encore, il y a quelques instants, ne pas revenir ici crier son émoi. Travailler mon égo la rendue plus fragile. Je le comprends là, en apercevant encore étonné cette sensation, cette force venant du cœur et transperçant la coquille « pseudo-identité ». Cette force, c’est la sincérité. Elle me pousse à exprimer ce que je ressens même si cela doit remettre en cause toutes mes décisions, actions, pensées, passés.

La sincérité vient du cœur, c’est certain. Ecoute ton cœur, disent-ils. Oui écoute le mais attention, je te préviens ça va te secouer. La sincérité est une force de la nature, elle est ce qui doit être, un retour vers l’équilibre.

Bref, c’est magique, c’est poétique, magnifique, peut-être vu de l’extérieur mais lorsqu’on la vit, cette sincérité, elle nous oblige à témoigner le fait que, là laisser s’exprimer, cette sincérité, c’est éprouvant.

La sincérité, c’est abandonner le contrôle, c’est faire face à l’inconnu le mental dépouillé, sans armes tirées d’expériences car sans ego, c’est faire face à un vide. C’est l’expérience la plus forte de foi, de confiance aux autres, de confiance en la vie. Car la sincérité demande d’exprimer ce que l’on a peur d’exprimer de peur de ne pas être écouté, compris. Par peur de paraître faible, par peur d’éloigner les personnes que l’on aime. Peurs infondées, fausses, mais peurs quand même.

Je le vois autour de moi, ma famille, mes proches, les personnes que je rencontre le temps de les écouter un peu, je ressens chez eux souvent un manque de sincérité. Malgré eux, évidemment. Processus inconscients. Ils n’ont pas besoin d’être sincère pour vivre équilibré. Et puis il faut du temps, il faut le choisir, il faut s’engager dans un long combat pour être sincère. Inutile de lui dire : « Sois sincère! ». Non la sincérité se travaille, il faut des outils et des personnes bienveillantes autour de soi.

Moi j’ai la chance d’avoir cet espace et ces personnes. Je me suis lancé ici dans l’expression sincère de mes sentiments car à l’époque c’était nécessaire, c’était une question de survie, fallait que je laisse exprimer mon cœur, une pulsion qui maintenant fait partie de moi et qui me rattrape à chaque fois qu’un semblant d’égo se forme et m’alourdisse.

Encore une fois, est-ce que je vais être compris? Voilà la question. Je n’en ai aucune idée, la peur me ferait plus me pencher vers non, mais d’un autre côté mes lecteurs me surprennent à chaque fois. Se confronter à l’incertitude de comment va être reçu mon message est un contact avec la sincérité.

Bien sûr, je peux tout bonnement mal m’exprimer alors là il ne sera pas question de sincérité si je suis mal compris.

 

Aujourd’hui, cette sincérité me rattrape, me transperce, me vide de mes certitudes, me perd et m’ouvre à toi. C’est un ballet dans lequel je me sens prisonnier. Est-ce finalement ça mon rôle, ou est-ce encore une partie de ma construction? Je pense que c’est une arme. Une arme qui me maîtrise encore. Mais peut-on maîtriser ce qui vient du cœur?

 

En fait, mon ego ne voulait pas revenir ici, car il ne voulait plus s’exprimer sous la bannière laviedunbipolaire, parce qu’il a un contentieux avec le mot « bipolaire » et préfère depuis quelque temps le terme « hypersensible ». J’étais donc coincé entre ce prétexte, et la nécessité de m’exprimer. Et puis il y a toi et toi et toi qui m’ont écrit et déploraient l’arrêt du blog.

Mais je ne suis pas bon qu’à ça, c’est pas possible! Il faut que je trouve une forme d’expression artistique qui me fasse vivre, il faut que je m’exprime via un projet qui se réalise ou par un travail qui me fasse vivre! Tu comprends? Je ne peux pas me concentrer que sur ce blog est tout ce qui l’entoure, même si j’en aurais très envie. Je me cherche là dessus en ce moment. Je travaille sur une association des hypersensibles qui aura le nom de l’association des Hypers Sensibles tout simplement. Outre tous les objets sociaux et solidaires, ce projet d’association permettrait de rendre plus réel et formel mon expression et pourquoi pas en faire un travail à terme .

Tout ça pour dire que je suis revenu auprès de toi chanter ma complainte. J’aurais peut-être dû plutôt te raconter  mon mois de décembre qui s’est terminé par une légère hospitalisation, m’enfin voilà pour ce soir…

Le combat continue, et c’est lorsque je crois qu’il est terminé, qu’il a en réalité besoin d’un second souffle.

Patience et espoir

W.


Une image

Bonjour,

Je n’étais pas adepte jusqu’ici d’illustration de mes partages. Mais j’ai à cœur de t’imager la sensation extraordinaire de ces derniers jours et qui n’a pas fini d’illuminer les joies et les peurs de mon cœur.

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Au plaisir d »échanger avec toi ici ou par mail : bipohypermaniac@gmail.com

Pardon, merci, lumière amour.

🙂

Bon dimanche

W.