J’ai un sentiment d’injustice violent, latent que je peine à exprimer depuis trop longtemps. Mes mots ont toujours été trop polis pour la brutalité de ce ressenti…
Ma vie est injuste, voilà la saveur amère qui ne passe pas, qui reste. Pourquoi c’est moi qui devrait continuer à me soigner infine pendant que la société refuse de prendre ses responsabilités?
Fatigue sans fin. Tout ces efforts pour respecter la forme carré, s’intégrer se caser… A croire qu’être heureux, c’est être heureux d’être malheureux. J’en peux plus de calmer mes sentiments de révolte, j’en peux plus de faire semblant d’être désinvolte. Voilà le constat : je trouve pas ma place.
Ecoutez-moi bien, je ne suis pas malade je suis malheureux. La vie aujourd’hui est mal faite ; plus je me soigne, plus je suis humain, plus je fais le bien, plus je me sens seul. Le temps passe et je m’éloigne de cette société machinale, cette matrice. Je m’auto rejette, impossible de revenir en arrière.
Le problème est inéluctable, je ne suis pas conformable, j’ai bien essayé de m’adapter à la conformité mais mon cœur rejette cette pseudo normalité.
La société me fait comprendre que je dois me changer, m’intégrer. Je me remets chaque jour en question pour trouver la solution et résister de crier : c’est le monde qui doit changer! Moi je suis dans le vrai, désolé de vous rabaisser.
Pendant ce temps ceux de mon clan sont seuls, ils ont peur, font semblant, ils se cachent la vérité, n’auront la paix que lorsqu’ils seront décédés. Ils auront porté leur croix sans rien changer.
Moi je ne peux pas me résigner, je suis comme une tempête dans une piscine stérilisée. Une vague dans la méditerranée. Vois le problème : quand je suis moi-même je dérange, quand je m’énerve je finis enfermé ou chimiquement camisolé, et quand je suis triste -pas besoin des autres- je m’enferme loin de la réalité.
J’ai trop d’énergie à canaliser, trop de blessures à analyser, trop de plaies à panser. J’ai trop d’amour, je ne sais pas comment le donner. C’est difficile de t’aimer sans te submerger. L’amour est une force inconnue mal maîtrisée alors par peur il est mal reçu.
C’est une triste époque, je dois prendre le cœur avec des pincettes. A cette époque c’est triste, on m’aime tout autant qu’on me rejette.
Je suis trop conscient, avec toi je dois me limiter. Je suis trop puissant, je parviens même pas à travailler. Crois-moi j’ai essayé, c’est comme s’ils pressentaient que j’allais les dérégler.
Je n’ai pas trouvé d’autres solutions pour m’intégrer dans cette société : je dois trahir mes rêves, étouffer ma complexité. Tout ça pour entrer dans ce moule de simplicité.
Je me sens différent et stigmatisé. C’est comme si j’étais le nouveau noir dans un monde gris. Un arc en ciel chez les fourmis. Ma différence est invisible, ne fait pas de bruit, parce que je me tais et je dois me terrer. Ils croient ce qu’ils voient alors ils ne me comprennent pas.
C’est injuste, je n’ai rien fait de mal et je suis condamné. Je suis un Walt Disney qui a jusqu’ici échoué. Je crois en l’espoir, je vis l’espoir, j’aime là où les autres haïssent et toutes ces belles valeurs me font vivre au bord du précipice. C’est pas normal, je crois en la paix, en une meilleure humanité et pourtant je demeure seul et désespéré.
Dans mon combat, je passe mon temps à purifier. Contrairement à eux, j’ai du mal à jugé, a mal parlé, je suis complètement étranger, je n’ai pas d’ennemis alors difficile d’avoir des amis. Pas facile d’intéresser quand t’as personne à injurier.
Alors je dois toujours m’adapter, adopter des faux comportements pour être intégrer. Ne me dis pas d’être naturel, j’ai déjà expérimenté et à chaque fois je deviens si loin d’eux qu’ils ne peuvent plus me comprendre, me contacter. Ils se sont tellement éloigné du naturel.
Je suis trop intense pour être exploité. Je suis sous estimé, mes ressources sont négligés, mon talent est largement ignoré. Combien de temps je vais me retenir de crier, de mettre le feu aux codes de ce monde trop étriqué? Les dimensions sont trop peu explorés.
Toujours plus posséder… Etre et avoir se sont trop éloignés…
J’ai la rage
Mes belles intentions ne se réalisent pas, que des mots sur des papiers, elles restent inachevés. Je n’arrive pas à exister dans ce monde ni faire exister le mien.
Je suis coincé entre deux mondes…
STOP!
ENSEMBLE
Nous devons affirmer notre différence.
Nous ne devons pas faire semblant d’être comme eux.
Nous devons apporter ce qui leur manque : notre intense sensibilité.
Nous détenons tout ce qu’il faut pour améliorer ce monde.
Ne masquons pas nos mélancolies, elles sont un message pour le monde.
Ne masquons pas nos folies, ce sont des pulsions de vie là ou le monde est gris.
Affirmons calmement notre instabilité qu’elle permette de rééquilibrer une plus grande instabilité : celle de notre société.
W.
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