Beaucoup de mes lecteurs entrent dans mon blog via les moteurs de recherches (google et compagnies). Ils tapent des mots clés qui font apparaître un de mes articles dans la sélection des réponses proposées par Google. Ce qui est amusant, c’est que je peux voir les termes de recherche inscrits dans le moteur de recherche par ce futur hypothétique lecteur.
Je vais copier sur cet article certaines questions que se posent les internautes qui sont venus ici et je vais leurs apporter mes réponses. Une fois de plus, je n’ai aucune autorité médicale mais seulement mon expérience, mes réflexions et mes lectures qui collaborent toutes à mon discernement actuel :
« Peut-on avoir de l’espoir dans les états bipolaires? »
Le trouble bipolaire survient chez une personne majoritairement après 20 ans. Cette personne va endurer des situations de crises difficiles. Aujourd’hui, mis à part les médicaments, il existe beaucoup de moyens pour se soigner. La personne peut très bien aussi chercher à connaître son trouble. Dans ce cas-là, elle va évoluer. Son trouble va évoluer. Lorsqu’il y a évolution, il y a espoir. L’espoir est présent dans toutes souffrances humaines. Seulement, il faut y croire et ce n’est pas facile tout les jours. Enfin, je suis moi-même un exemple concret que l’espoir existe. Voici quelques articles où j’en parle : L’autre chemin : Vivre pleinement ; Quand c’est indicible ; Envie de Vivre!
« Bipolaire, que faut-il faire pour aller mieux? »
Premièrement, le plus difficile, il faut accepter son trouble. Il faut accepter d’être, selon la société actuelle, un malade psychique. Il faut accepter d’avoir un nouvel handicap. Il faut accepter que dorénavant notre vie ne sera plus pareil. Après ce processus d’acceptation qui peut être long, voir jamais achevé, il faut mettre en place des moyens thérapeutiques. Tous dans le but de mieux connaître son trouble. Pour aller mieux, il faut comprendre ce qu’il se passe en nous. J’ai conscience que je rejoins la première réponse mais voilà l’article en deux parties qui répond à cette question : Comment guérir de sa bipolarité 1.1 et Comment guérir sa bipolarité 1.2.
« Le bipolaire peut-il vivre normalement comme les autres »
Cette question revient à une interrogation centrale : Le bipolaire est-il normal? Bon, d’abord, qui est normal? Je sais, c’est nul comme réponse. On vit dans une société qui nous pousse à vivre selon un idéal commun dont la majorité y tend. Travail, famille, loisirs, amis et tout cela bien huilé dans la semaine, c’est peut être ça que tu sous entendais dans « les autres ». Le bipolaire n’est pas à sa place dans ce genre de train de vie à cause grâce à son hyper sensibilité qui va lui causer stress et angoisses puis crises dans ce genre d’environnements. On doit se protéger, découvrir ce qui nous fragilise et faire en sorte d’avoir une vie adaptée à nous. Créer sa vie et non pas vouloir celle des autres. Le bipolaire ne peut vivre comme les autres puisqu’il est bien plus sensible (et autres adjectifs), il va surement avoir une période ou sa vie ne sera pas très épanouissante mais après avoir surpassé sa souffrance il peut vivre beaucoup plus intensément que les autres. C’est ça qu’est bon! Voilà des articles où je te le prouve : La Magie du bipolaire ; La bipolarité n’est pas une maladie
« Comment faire changer d’avis un bipolaire? »
Comment te faire changer, toi, d’avis? Peut-être sera t-il plus difficile que de faire changer d’avis un tel bipolaire. Plus sérieusement, ça dépend de la période que vit ton cher bipolaire. Un bipolaire en crise maniaque, il est clairement et pratiquement impossible de lui faire changer d’avis. Il est emporté par une vague intérieure déferlante et évolue dans un épisode tant égocentrique qu’il est très dure de le raisonner. Un bipolaire « down » (en dépression), le problème n’est pas de lui faire changer d’avis mais qu’il est un avis tout simplement. Son esprit étant en quelque sorte « comprimé dans une obscurité » il n’est pas apte au discernement ou très peu. Enfin, chez un bipolaire stable, il n’y a pas grandes différences avec les autres, cela dépendra de la personne. Il n’y a pas deux bipolaires pareils. La plupart d’entre nous avons une grande ouverture d’esprit et sommes très intelligent. Il est vrai que s’il s’agit de changer son avis sur soi-même, il est possible qu’un bipolaire soit plus têtu mais ça encore je n’en suis pas certain. Heuu, je ne vois pas d’articles que j’ai écrit particulièrement sur ce sujet.
« Les bipolaires changent-ils? »
Oui, oui, oui! Je vois la bipolarité comme un passage dans notre construction, une réelle transformation à accepter ou non. Les bipolaires sont plus aptes au changement profond que la majorité de la population. Nous avons voyagé dans les recoins les plus déserts et foudroyants de nos esprits, nous avons touché du doigt une autre mystérieuse dimension, nous avons démissionné, nous avons été hospitalisé, nous aimons rencontrer tout un tas de gens différents, si cela n’est pas matière à se remettre en question et évoluer! Voici le début de toute ma première crise, l’origine de ma transformation toujours active : Maniac Story ep01 : Je t’aime à la folie. Et puis surtout cet article: Ma bipolarité évolue
« Lorsqu’un frère est bipolaire, est-il possible d’avoir un droit de regard sur ces comptes? »
(Si ça se trouve c’est un de mes frères qui a tapé ça sur Google, c’est flippant.) Pour gérer tout ce qui est administratif ainsi que la banque, il existe la tutelle ou curatelle. La curatelle étant plus soft et permet à une personne (le frère par exemple) de prendre en charge les comptes du bipolaire lorsqu’il perd la raison. Mais cela se fait avec son accord lorsqu’il est stable. C’est un sujet épineux. Les proches sont certes importants, ils peuvent tirer la sonnette d’alarme quand leur cher bipolaire va se mettre en danger. Cependant en tant que bipolaire, il est très désagréable de se sentir observer même parfois juger lorsque l’on va affirmer quelques choses d’inhabituelles « Est-il up? Il semble exciter.. Il est en train de monter… Dois-je appeler le psychiatre » tant de pensées que l’on peut deviner parfois dans l’esprit de quelques uns de nos proches. Dans mon cas, ces situations-là ont été très douloureuses. Bref, faut faire attention et le meilleur moyen d’éviter ces tensions est la communication. Surtout dans la famille lorsqu’elle est proche. Voici les articles : Vivre avec un Bipolaire 1.1 et Vivre avec un Bipolaire 1.2 et aussi Vivre avec un Bipolaire 1.3.
« Est ce qu’une personne bipolaire peut revenir vers moi? »
C’est dans le cas inverse où j’aurai un peu de peine pour toi. Effectivement le bipolaire va faire fuir certaines de ces connaissances de part ces crises et variations d’humeur. La réponse à cette question est donc favorable. Les bipolaires sont des grands affectifs et sentimentaux. La gestion difficile de nos émotions peuvent provoquer pas mal de problèmes relationnels mais grâce à notre hyper sensibilité, nous oublions difficilement une personne qui a marqué notre vie. Je ne peux aller plus loin dans la réponse étant donné que ça dépend de l’histoire qu’il y a eu entre vous deux, de sa position par rapport à la bipolarité et surtout de toi!
C’est rigolo comme article, je continue un peu…
« Pourquoi les bipolaires nous fascinent ? »
Parce qu’ils sont extraordinaires! C’est marrant, j’ai un article portant le titre de la question et qui y répond précisément : Le bipolaire fascine.
« Comment le bipolaire aborde les femmes? »
Tu te doutes qu’il m’est impossible d’apporter une réponse générale et précise à cette question. Il y a autant de bipolarités que de bipolaires et de manières d’aborder les femmes. Mais je vais tricoter un peu autour de la question en partant des grandes caractéristiques d’un bipolaire : la sensibilité, un besoin d’affection surdimensionné, la générosité, la créativité et donc en général : l’originalité. Suffit que le bipolaire soit un peu en forme et tu auras la chance de vivre une aventure tout en couleurs grâce à sa créativité et originalité. Un bipolaire qui flash sur une femme peut très facilement user d’excès pour séduire celle-ci. D’un autre côté, un bipolaire juste stable va peut être angoisser et se poser milles questions sur le comment il va t’aborder. Pour conclure je te répondrais en un mot : originalement. Sur cet article je raconte comment j’ai abordé en période up : Maniac Story-ep12 Amourettes. Sinon, je développe largement le sujet au travers les articles : Vivre avec un bipolaire ( Voir lien une dizaine de lignes au dessus)
« Zaz, a-t-elle un trouble bipolaire? »
Ahah! J’adore la question d’autant plus que j’aime beaucoup cette chanteuse. Je suis aller la voir en concert et c’est vrai qu’en écoutant ces paroles, en voyant son énergie et en découvrant son engagement « bisounours » pour une planète meilleure, on pourrait penser qu’elle a les caractéristiques de la bipolarité. Cependant, on peut être joyeux, exalté, sensible, pétillante etc. sans être bipolaire. D’un autre côté il y a beaucoup d’artistes qu’ils le sont. Je ne pense pas que Zaz soit bipolaire car si ce fut le cas j’aurai aimé qu’elle l’affirme pour redorer notre blason. Mon article à la suite de son concert : La révolution des colibris et celui où je parle de Victor Hugo : illustre bipolaire.
« Comment un bipolaire peut écrire sa biographie? »
Avec un stylo multicolore.
« Ma fille est bipolaire, que faire? »
Venir sur mon blog :). Mais avant, tout ne pas succomber à cette impression de fatalité. Certes, c’est un bouleversement terrible dans une vie qui va compliquer beaucoup de choses au début. Mais avec amour et espoir elle renaîtra dans un nouveau soi. Il faut se dire aussi, qu’être bipolaire était un passage nécessaire dans son épanouissement personnel, elle a une grande énergie en elle qu’elle n’a pas pu exprimer à travers des moyens rationnels, cela a causé la nature de son trouble. J’ai écrit un article qui répondent à cette question : Bipolaire, la sentence est tombée
« Qu’est ce que ressent un bipolaire? »
Je ne suis pas dans la tête des autres bipolaires mais beaucoup se reconnaissent dans les écrits qui montrent ce que je ressens : Les apparences sont trompeuses et J’avance dans le noir.
et enfin,
« Je suis triste que ma sœur est bipolaire »
Oh, c’est mignon! Ne sois pas si triste… Va lui dire que tu l’aimes, et demande lui ensuite si elle est triste d’être bipolaire :). Quand on me pose la question, je réponds comme le titre d’un article que j’ai écris l’année dernière : Je suis aussi triste pour vous que vous pouvez l’être pour moi .
🙂
Voilà, finis l’interview. Je me suis d’ailleurs permis d’améliorer l’orthographe sur, je le rappelle, les termes de recherches écrit à la hâte par les internautes sur Google, Bing et autres. Ah oui, si tu retrouves ta question où tes mots de recherches que je recopie sur cet article dis le en commentaire, l’improbabilité serait rigolote!
1789e mot! Un signe? haha, en tout cas je crois bien que c’est mon article le plus long que j’ai jamais écrit. Tu peux bien me féliciter, ce n’est pas un tâche facile… Je te rappelle que je suis handicapé!!! (Je sais pas si beaucoup de gens seront réceptifs à ce genre d’humour…)
😉
A bientôt.
W.
Comment guérir de sa bipolarité 1.1
Annonce : Ma première conférence à l’intention des proches des diagnostiqués de dimanche ce dimanche 2 Décembre à 14h30 au GEM « Étoile Polaire » (Local ARGOS 2001) PAris. Plus d’infos sur l’article : Ma première conférence
Encore un titre provocateur, j’aime ça. Guérir est mot taboo lorsqu’on parle de bipolarité. Tu n’entendras jamais un psychiatre dire qu’on peut guérir de la bipolarité mais seulement qu’on peut la soigner. Je suis d’accord pour une raison différente : la bipolarité n’est pas une maladie, alors comment guérir si l’on est pas malade? Je te renvoie à l’article La bipolarité n’est pas une maladie. Evidemment je ne réfute pas la réalité, la bipolarité est un trouble, un handicap. Pour gérer ce trouble et pourquoi pas s’en libérer, je vais t’exposer ici les étapes à franchir. La bipolarité est une épreuve de vie qui nécessite donc pour la personne touchée de gravir des obstacles.
– Accepter: C’est le plus difficile, le coming out. Peu de personnes acceptent de consulter ou le diagnostic posé par le psychiatre (voir : Diagnostic : la sentence est tombée). La fait de présenter la bipolarité comme une maladie incurable n’aide pas à surmonter cette étape. Il faut assumer cet handicap. C’est l’épreuve de notre vie, ce n’est pas une fatalité comme le cas d’une personne paralysée pour le reste de son existence, c’est ainsi. Il faut accepter en prenant du recul et prendre pleinement conscience que notre chemin, notre destin passent par la case bipolarité. Etre bipolaire est un état qui peut durer quelques années jusqu’à une vie entière ; tout dépend comment on reçoit ce combat et comment on le gère. L’accepter est la première barrière à franchir, la plus humiliante, la plus douteuse, la plus solitaire mais il faut y arriver. Concrètement c’est accepter de prendre un traitement, accepter l’hospitalisation quand c’est nécessaire et accepter une nouvelle hygiène de vie afin de ne pas rechuter. Même si la rechute n’est pas un échec.
– S’exprimer : Que ce soit à l’oral, à l’écrit, à travers n’importe quels arts avec ces proches, avec d’autres bipolaires ou avec des inconnus, la deuxième épreuve est d’extérioriser ses doutes, ses inquiétudes, ses réflexions et ses délires afin de se soulager. Les bienfaits sont ressentis très rapidement. Enlever le poids de son esprit permet d’être apaisé. Surmonter le renfermement sur soi et échanger avec d’autres sur sa bipolarité est salvateur. On se rend compte que l’on est pas seul, que notre malheur est très humain puisqu’il est lié à la sensibilité et à l’affection. Discuter avec d’autres permet aussi de découvrir que chaque bipolaire est différent et donc, caché sous notre trouble, demeure une personnalité unique. Pour ma part, ce blog est mon moyen d’expression, tu peux pas savoir à quel point ça fait du bien de m’extérioriser et de partager ma vie de bipolaire à qui veut lire.
– S’unir : Ensemble on est plus fort. Il faut rendre son combat personnel une bataille collective. Se libérer de sa bipolarité passe par trouver sa place dans la société. Pour cela la société doit changer. Elle doit s’adapter à toi, à moi et aux milliers de personnes comme nous. Ce n’est pas les dirigeants et décisionnaires de ce système qui savent ce qui est bon pour nous. Nous seuls le savons. C’est donc à nous de changer les choses en notre faveur. Chacun dans son coin, fataliste et renfermé dans sa solitude, nous ne pouvons pas avoir d’impact. Par contre, si nous nous unissons, nous nous rassemblons, nous montrons notre volonté forte à avoir notre place, nous pourrons franchir cette dernière étape avant notre libération. Des actions se développent petit à petit, voir l’article A new World .
Patienter et espérer : Parce que chaque grand combat prend du temps, parce que chaque noble cause n’est pas facile à réaliser, il faut être patient. Nous sommes les mieux placés pour être patients. Nombreux d’entre nous l’ont été en hôpital psychiatrique. Approprions nous cette désignation médicale et dans notre quotidien difficile restons patients. L’espoir est nécessaire pour mener à bien notre combat, c’est l’arme la plus puissante face à toutes nos épreuves. Je suis un grand optimiste, idéaliste et j’ai toujours eu un espoir présent au fond de moi. Et c’est la principale cause de mon état aujourd’hui, de la confiance gagnée dans mon combat personnel. Nous aurons toujours des moments de déprime, c’est pour ça que l’on doit être ensemble derrière la même cause pour se soutenir et faire vivre la grande solidarité qui nous anime, nous hyper-sensibles.
L’heureux succès de mon blog m’a poussé à publier mon premier livre disponible et commandable ici : la vie d’un bipolaire, le livre, dont 50% des droits d’auteur seront reversés à l’association que j’ai créé à partir des liens qui se sont créés à partir de ce blog : www.association-hypersensibles.fr.
L’échange entre personnes concernées par ce sujet est possible lors des rencontres proposées régulièrement par l’association et sur le forum : http://hypersensible.forumactif.org/
A bientôt,
W.
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