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Qu’est-ce que le mal?

Le mal en soi n’existe pas. Nulle personne, nul objet sont mal en soi. C’est le regard que l’on porte dessus qui est à l’origine du mal. Pas de la douleur, hein, je parle du mal être.

Je l’ai vu la semaine passée. Cinq jours noirs. Paralysé par un profond mal être. Pas de la dépression avec ses doutes et culpabilités, mais plutôt de la mélancolie. Je ne pouvais parler, l’isolement était la seule solution, être ombre dans l’ombre. Et puis je voulais épargner les autres de mes pensées venimeuses.

Il y a des parties de moi que je trouve malsaines. Je ne peux pas les affirmer, leurs donner une place dans ma personnalité « visible », car ces pensées, ces envies sont contraires à mes valeurs. C’est mon auto-jugement qui me fait mal. Exemple avec mon amie. Si je partageais telle envie, elle réagirait certainement mal, elle penserait que je lui manque de respect. Voilà le conflit entre une envie et la peur qu’elle soit réprimée par l’autre car je la considère mauvaise, car j’ai l’impression qu’elle est considérée indigne par la majorité des gens. Alors je réprime cette envie moi-même.

Et me réprimer me fait mal. Penser qu’une partie de moi est intolérante, irrespectueuse, égoïste, me fait mal. C’est le jugement que je me porte qui fait mal, ce n’est pas l’envie ou l’objet en question. Car s’il y a amour et bienveillance, l’autre peut tout entendre, sans pour autant être d’accord avec notre pensée ou dire « oui », évidemment. Mais vaut mieux un désaccord paisible, un « non », que une non expression.

J’ai réussi depuis à avouer à mon amie ce qui me paraissait inavouable et j’ai été heureusement surpris par sa réaction. Rien que le fait d’exprimer sans être juger est un début de soin sur ma blessure à l’origine de ce mal. Ce n’est qu’un début, mais c’est déjà très libérateur.

La liberté, c’est pouvoir exprimer ce qui est emprisonné en soi, ce qui nous paraît mal, ce qui est enfermé au plus profond de soi.

Aujourd’hui, cette partie considérée indigne, irrespectueuse, intolérante serait peut-être notre partie animale que l’on réprime. Des envies et pensées que l’on juge mauvaises mais qui font partie de notre humanité. A trop les refouler, un jour cela explose et provoque des dégâts pour soi et les autres. A l’extrême, je pense aux crimes, viols, meurtres, suicides. Tout autant d’horreurs qui auraient pu être évitées s’il y avait eu ex-pression dans un cadre bienveillant avant que ce qui soit jugé mal à tort gangrène…

La liberté c’est pouvoir exprimer ce qui est emprisonné en soi. Nous sommes notre propre prison.

Pour se libérer : oser! Choisir la bonne personne, le bon espace, le bon outil. Exprimer ce qui nous semble mal, irrespectueux, sur twitter n’est peut-être pas une bonne idée. Les personnes qui font du mal publiquement n’ont peut-être pas d’entourage proche, suffisamment d’amour, qui puisse entendre sans jugement leur côté noir.

Tout le monde à un côté « noir » là encore je juge… Un côté qui nous paraît noir.

Si on en a conscience, celle-ci nous permet de maîtriser et attendre et choisir d’exprimer ce mal dans les bonnes conditions. L’inconscience va nous faire exprimer notre mal dans un moment non choisi, il y aura dégâts. Et lorsque ceux-ci seront très violents et coûteux, il y aura peut-être prise de conscience!

Bref!

Patience et espoir

Si tu n’étais pas au courant, hé bien, je vends mon livre sur la Fnac ou Amazon. Si tu le savais, hé bien, je te le répète et répéterai jusqu’à mort s’en suive, et si tu l’as acheté, oh merci! pour moi et l’asso qui prend 50% des droits d’auteurs, maintenant tu peux mettre un avis sur la Fnac ou Amazon, j’apprécierai beaucoup quelque soit l’avis, et si tu es au courant, que tu l’as acheté, que tu as mis un commentaire, hé ben, je sais pas… c’est peut-être à ton tour d’écrire un bouquin!

Ps : Je peux aussi te le vendre directement lors d’une rencontre de l’asso. J’en ai commandé un carton, du coup physiquement je peux te le vendre moins cher. Dis moi sur bipohypermaniac@gmail.com . Tu peux m’écrire pour raconter ta vie aussi, hein!

Allez, et tant que j’y suis dans cette fin d’article à informations multiples. La journée portes ouvertes de l’association des Hypersensibles a lieu le 28 Octobre à Paris, détails sur le lien. Une occas’ de se rencontrer aussi!

W


De la prise de conscience vers la pleine conscience.

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Lorsque l’on fait attention à soi,

que l’on fait taire les pensées,

que l’on calme le mental,

on découvre toute une vie intérieure, plein de sensations émotionnelles et physiques cachées habituellement dans le bavardage constant du mental.

Lorsque l’on parvient à vivre ces sensations sans les interpréter ni les comprendre, on plonge en soi, on fait face à nos peurs, aux origines de nos inquiétudes. C’est en y mettant notre attention, la lumière de notre conscience qu’on peut les guérir. En lâchant prise, en lâchant le contrôle que nous exerçons du haut de notre sphère cérébrale.

En lâchant prise, en cessant de se laisser faire ballotter par nos pensées, on redonne  confiance à notre corps et à sa capacité d’autoguérison. Grâce au calme mental, on se rend compte des tensions, on entend mieux notre corps s’exprimer.

Quand notre conscience est isolée dans notre mental, c’est à dire quand on est trop dans la tête, dans les pensées, dans les regrets du passé, les inquiétudes du futur, on ne se rend pas compte par exemple d’un léger mal de dos. On continue à vivre sans en prendre soin alors qu’il suffirait d’en avoir conscience, de se mettre au repos, respirer un instant là où il y a une tension pour soulager et soigner ce léger mal. Mais étant occupés par nos pensées, notre quotidien, on laisse inconsciemment le mal empirer jusqu’à ce qu’il soit trop fort pour l’ignorer. Alors on va voir le docteur, on prend des médicaments.

Si nous sommes à l’écoute de notre corps, de nos émotions, on se permet de s’ouvrir au potentiel d’autoguérison de notre être. Car lorsqu’on est dans cette attention,  quand le mental est tranquille, on est dans l’instant présent et on bénéficie des pouvoirs qu’il regorge.

C’est vrai, je l’expérimente!

Patience et espoir,

W


L’enfer, c’est les autres

Avertissement aux proches: je n’écris pas là de vérités ou de jugements, je rappelle que mes écrits sont inspirés de ressentis. Reconnu ou non, pas d’importance, pour moi c’est de l’art. Avis aux proches sensibles : s’abstenir 😉

Sauve-moi petit stylo de cet enfer…

Je suis piégé, ligoté dans les ronces de mon égo. Enfermé dans la spirale infernale de mon mental.

Chaque pensée est une lame forgée dans mes peurs enflammées qui saigne mon âme.

Mon corps est traîné sur ce sentier chaotique à travers un temps qui s’étire sans fin. C’est un cadavre mourant écorché  par des pics sanglants dressés sur ce chemin étroit à chaque mètre. Serré le long de la falaise, le demi-tour est impossible. Avance ou meurs.

L’enfer c’est les autres.

Nul trace de sympathie dans ce paysage. Très peu de considération. J’ai créé un monde où les humains s’entendent entre eux, bien, sans moi, derrière moi. J’ai permis des relations, j’ai offert un peu de lumière qu’ils se partagent, me laissant dans l’ombre. Dans le noir, seul avec mes démons, ma rancœur, ma jalousie, mon orgueil. Ô mon Dieu! je regrette de m’être pris pour toi…

L’enfer c’est les autres, mais les autres c’est moi. Les autres sont le reflet de l’étranger en moi. L’autres mets à jour une partie de moi qui m’était inconnue avant. Je souffre des écarts de conscience.

Je suis aveuglé par ma propre obscurité, merci tout de même aux généreuses âmes qui allument quelques bougies là où d’autres ont déserté. Des humbles présents qui éclairent mon désespoir.

Je suis aux prises avec mes sombres pensées. Je médite, je veux lâcher prise, je veux démissionner de tout contrôle, c’est trop pour moi, ça l’a toujours été. Je tente de respirer mais très vite, je dois faire face à ce que je dois faire, à ma petite réalité. Les pieds enlisés dans les marécages de mon esprit, ces petites choses du quotidien semblent être des montagnes de ferrailles brûlantes. Je n’ai plus de force, le peu de mon énergie est dépensée à ramper le jour, oublier la nuit.

Hier soir encore, des sanglots sont venus. Mon cœur, prisonnier des fers de mon esprit, hurlait eux secours.

Mon cœur saccagé.

Je ne mérite pas cette vie. Je ne suis pas d’accord avec ta sagesse. Je ne mérite pas cette vie. Qu’as-tu fais toi? Combien as-tu aimé pour profiter de ce que tu as aujourd’hui  ? Qu’as-tu donné de toi aux autres au delà de ton petit cercle? Qu’as-tu fait pour rendre ce monde meilleur? Qu’as-tu fait pour mériter le bonheur que tu as?

J’ai tellement donné. Cela ne m’a pas rapporté une situation, ou beaucoup de reconnaissance, mais ça me faisait du bien de faire du bien. Et me voilà à me torturer seul avec moi-même, à me faire du mal seul. Tout ça pour ça? Mais de quel Karma vas-tu me parler? J’ai ouvert mon cœur à tant d’humain et me voilà à souffrir aux enfers.

C’est un égo blessé qui crie… tu vas analyser comme cela sans doute. Tu vas analyser à la lumière de ton développement personnel en pensant m’aider, mais en réalité tu ne vas pas poser un regard empathique et amical sur ma souffrance mais plutôt un regard de thérapeute praticien.

J’ai une analyse simple, je suis en train de me débarrasser d’un corps de souffrance, quelque chose de nouveau émerge en moi et mon égo résiste. Se libérer du connu…

J’ai besoin de recevoir autant d’amour que je donne, et c’est impossible.

En plus, lorsque je donne, je n’attends pas en retour. Ce que je devrais faire car je me rendrai compte qu’il faudrait que je donne moins.

J’ai besoin de tant d’amour, de considération, d’être tant rassuré. Quand réaliserai-je que ce besoin ne peux pas être assouvi! Trente années que je persiste, et souffre de cette illusion.

Si tu prends personnellement ce que j’écris, c’est que tu n’as rien compris. L’enfer c’est les autres, oui, mais les autres ne font que me renvoyer aux blessures passées.

Je crois être seul à souffrir. Un poids de plus à porter : l’égoïsme…

J’ai envie de tout abandonner, tant pis! C’est ça qu’ils veulent? Qui sont-ils? Des ombres en moi qui prétendent parler pour les autres. Stop.

Je suis à ta porte. A l’entrée du Soi, du Moi, ou je ne sais quels ridicules mots pour te nommer. Bref, j’ai cru à ce chemin menant vers toi, le cœur de l’existence, maintenant ouvre-moi! J’ai porté ma pierre, libère-moi. Le chemin a été si long que j’en ai oublié ce qu’était la vie légère.

Je suis à ta porte, ouvre-moi, ne me renvois pas à une énième épreuve! Ce travail sur moi est infini, je veux m’en arrêter là, être ce que je suis.

Débarrasse-moi du contrôle que j’exerce sur ma vie, libère-moi des murs de mon mental, laisse-moi m’envoler. Croire que si je vole, ce n’est pas tant grâce à mes ailes mais au vent et à l’air.

Donne-moi cette confiance qui m’épargnerait les calculs, les stratégies, toutes ces pensées qui prennent naissance dans la peur et qui la cultivent.

Qu’ai-je fait de ma jeunesse?

Ça suffit, j’en ai assez bavé, laisse-moi entrer.

W

NB : Qu’est ce que je mange comme série Netflix quand je m’ennuie.
Ya Amazon aussi qui a quelques bonnes séries, je te conseille the Man of the High Castle, très très bonne science fiction (et si les nazis avaient gagné la dernière guerre…).
tu peux la regarder gratuitement en testant en 2 clics Amazon Prime : https://www.primevideo.com/?tag=wfactor22-21


Printemps revient!

Il faut vivre tous les jours. Pas de répit. De ma naissance à ma mort, je n’ai pas le choix, je dois vivre.

Cette pensée me laisse rêveur mais me pèse plus qu’elle m’inspire. C’est le genre de vérité exprimée de manière à ce qu’aucune issue de celle-ci me soit favorable. Cela doit être le printemps, reparti aussitôt arrivé la semaine derrière, ou ce lundi de repos après une semaine relativement intense qui permet à mon corps d’accuser le coup. Ou je ne sais quelles autres raisons à l’origine d’une petite mélancolie qui se complaît sur le clavier et réalise son état avant gazeux, et maintenant écrit avec cette première phrase.

Il y a des jours, des mois et même des années de ma vie sur lesquels j’aurais bien actionné le bouton « avance rapide » d’une télécommande secrète. Mais je ne serais pas qui je suis aujourd’hui sans avoir vécu pleinement qui j’étais hier, blablabla, oui, mais quand même.

Vivre, c’est interagir soi avec l’Autre (l’environnement et les autres ) et trouver de l’amour dans chaque interactions, rencontres. S’ouvrir vers l’extérieur, ressentir, et se laisser porter par un courant subtil sur lequel nous sommes connectés, une fois sur la bonne longueur d’onde, vivre revient alors à rester en équilibre sur la vague. Tomber, se relever, s’envoler. Voilà ma définition, aujourd’hui.

Lorsque je n’ai pas la force de vivre, hé bien, je survis. Je passe le temps en attendant le déclic. En réalité, je n’attends pas vraiment, je sais qu’il viendra. J’essaie de ne pas lutter contre le réel, c’est à dire la sensation de vide, d’épuisement,…c’est vrai, je le sens en moi. Ce n’est pas le moment de faire des efforts, malgré ce que beaucoup pensent. C’est le temps pour se reposer, recharger les batteries, se respecter.

Une journée sans obligation, libre, appelle sûrement le vide. Peut-être est-ce pour ça que « le travail, c’est la santé » ; pour éviter de faire face à ce grand vide intérieur terrifiant pour les non-initiés. Moi, quelque part, j’aime cet état comme si je savais quelque part qu’il était une pièce maîtresse de mon originalité et de mon inspiration, puisque je vais puiser au fond de moi, parfois.

Tout ça pour dire, que je nous souhaite survivement que le soleil revienne et s’installe confortablement dans notre printemps.

Bonne semaine, avec Mai à l’arrivée!

W


Journal – De l’amélioration

Elle est partie de chez moi pour une soirée ailleurs, comme hier, alors que je m’attendais à vivre ces derniers jours intensément avec elle avant de partir pour un mois sans se voir. Sensation d’abandon. Pas si mal car celle-ci me pousse à écrire. Ça va, je ne suis pas non plus dans un sentiment de solitude comme j’ai pu le vivre souvent. Ce mécanisme « situation-émotion-pensée-comportement » est maintenant beaucoup plus conscient chez moi, je le vis moins inconsciemment, donc j’en souffre beaucoup moins. C’est passionnant même. A la place de me laisser envahir par cette tristesse et solitude, j’accueille cette énergie en moi, je l’observe, je l’accepte avec bienveillance, je respire, j’y apporte toute ma conscience et pouf! ce qui était troublé se dénoue et laisse place à une légèreté et sérénité.

Bon, j’ai tout de même un sentiment d’injustice sur cette situation. Privilégier intensément notre début de relation (Charlotte et moi) ces jours – ci en sachant que l’on ne se verra pas pendant un mois me paraissait juste. J’avais donc rien prévu et laisser tout mon temps pour elle. Elle, non. Bien sûr ce qui me paraît juste, n’est pas forcément ce qui lui paraît juste pour elle, haha!  C’est tout de même un bon exemple pour me rendre compte de mon hyper sensibilité. Cette sensation d’abandon est très exagérée par rapport à la situation. M’enfin, je m’en sortirai hein!

En parlant d’elle… J’ai parfois l’impression qu’elle a trouvé ce blog parce qu’elle me parle de sujets que j’ai évoqué ici dernièrement. Simple coïncidence? Hé bien, si tu lis ceci Charlotte, saches que si je ne t’ai pas parlé de mon diagnostic c’est qu’il me semble qu’il ne représente pas ma réalité d’aujourd’hui. Oui, j’ai souffert de la bipolarité dans le passé. Mais aujourd’hui, même si je prends encore des médicaments (parce qu’on peut pas tout arrêter d’un coup, je diminue progressivement avec mon doc), je me suis sorti des profondeurs de ce trouble, j’ai appris à nager dans les turbulences de mon lac intérieur, j’ai construit un radeau pour naviguer sur la rivière vivante qui me traverse. J’ai même acquis une certaine maîtrise des énergies plus intenses qui peuvent troubler l’humain. Et ce n’est qu’un début. Le plus dure est passé, voilà. C’est vrai que je te cache une grande partie de mon histoire et que c’est un manque pour comprendre qui je suis, mais si je le fais, c’est que jusqu’ici j’ai senti que ce n’était pas le moment. Tu pourrais avoir peur. Tu pourrais mal interpréter beaucoup de choses, et ce serait normal. Je préfère, et c’est ce qu’il se passe, que tu me découvres à travers les moments que l’on partage. Si je te dissimule mon passé, j’essaye d’être le plus vrai possible au présent. Etre sincère avec toi. Grâce à cette sincérité que ton écoute et ouverture favorise, tu as pu découvrir en moi une certaine instabilité, ma petite folie, mon génie, ma fragilité. (Elle me dit que je suis fascinant! 🙂 ) Je pense que c’est mieux de me découvrir ainsi que part le partage de mon diagnostic. Diagnostic qui n’a plus tellement de valeur aujourd’hui. Et puis, le récit de mes crises pourraient pour le moins inquiéter.

Sinon, tout va bien dans le meilleur des mondes. Je me suis jamais aussi senti bien de toute ma vie. Je n’ai aucun problème à résoudre. Je me laisse porter par le temps jusqu’en septembre. Septembre étant l’inconnu. Je ne sais pas encore ce que je fais en septembre. Travail? formation? théâtre? coloc? Tant de questions qui se résoudront naturellement cet été. Je ne suis pas inquiet là-dessus. Ma vie m’a montré, et vraiment depuis deux ans, que ce qui est juste pour moi arrive sans que j’ai besoin de le chercher. Ce sera une rencontre peut-être ou autres choses, qui me décideront à m’orienter vers telle direction. J’ai souffert des années pour me recentrer, retrouver mon chemin, mon destin mais maintenant que je suis parvenu, ou presque, à recoller avec mon fil d’Ariane, la vie est simple. Ça coule comme un fleuve sans barrage. Je sais que beaucoup et sans cesse, il y aura des épreuves sur ma route mais je suis armé, je me connais, le combat sera facile. Un jour, je suis sûre, je pourrais, seulement avec un regard, traverser les épreuves qui me sont destinées.

Je n’ai pas de grandes idées sur ce que l’avenir me réserve, surtout au niveau des apparences : métier, famille, ami, pays… Mais plus que jamais j’ai cette confiance, cet Foi, cet espoir inaltérable. Confiance en moi, oui, mais pas seulement, en la vie aussi, en l’évolution humaine.

Enfin, afin de tenter de rester sincère ici sur ce qui m’arrive. Dernièrement j’ai rencontré la Franc Maçonnerie. C’est au détour d’une conversation qu’une amie m’en à parler. Curieux, et assoiffé de nouvelles rencontres humaines et humanistes je me suis renseigné et ai découvert ce que c’était cette société « secrète ». Fascinant! Ça m’a permis à l’occasion, de dépasser un préjugé. C’est toujours ça de gagné. Je suis allé, accompagné de Charlotte, à une conférence donnée dans le Temple de la Grande Loge de France sur le thème : Construire et se construire. D’ailleurs j’en ai fait un article sur le blog de l’express.fr : http://blogs.lexpress.fr/bipolaire/2015/07/15/construire-et-se-construire-cours-de-maconnerie/ 

Voilà au delà de vouloir intégrer la franc maçonnerie, cette rencontre est tombée à point nommée à une période où je recherchais des personnes avec des intérêts spirituels et humaniste. Si tu veux commenter cette expérience, j’espère seulement que tes arguments seront nourris par une critique personnelle et non pas par la reproduction de pré jugés. M’enfin, je dis ça…

Allez c’est à peu près tout ça ma vie en ce moment,

Je te souhaite un très bel été.

A bientôt,

W.


Reculer pour ne pas sauter?

Depuis peu, le soir, une énergie étrange m’habite. Des pensées parasites s’agrippent dessus et le résultat est une sorte d’envie suicidaire. Je n’ai pas la moindre du monde volonté de me tuer mais la pensée de me jeter de mon septième étage m’habite. Qu’est ce que c’est que ce bordel? C’est un peu désagréable. Je ne comprends pas d’où vient cette angoisse. Peut-être que les grands changements dernièrement (ah oui! en plus de l’Express, c’est maintenant M6 qui s’intéresse à mon cas…) provoque une sorte de funérailles d’une partie de moi. Un passé à enterrer pour un futur tout propre. Je ne sais pas en tout cas c’est pas cool. En d’autres termes c’est mon esprit troublé qui accueille d’une mauvaise manière ce que la vie m’adresse.

Bref, je suis en ce moment même en plein combat avec ce démon passager (soyons optimiste). Comme moyen de défense j’ai fermé ma fenêtre, je respire (j’ai tendance à l’oublier sur ces moments) et comme armes de combats : la symphonie 6 de Beethoven et l’expression! grâce à ce blog. Sans oublier le petit valium si ça se calme pas. J’ai aussi demandé une amie maîtrisant le reiki de m’envoyer quelques bonnes ondes. L’important est ne pas rester seul avec ça. Bon, ne t’inquiète pas, je t’écris cela surtout pour partager en direct cette expérience intéressante.

Je pense aussi à rentrer dormir chez mes parents en banlieue demain, c’est peut être préférable. Mais ça m’ennuie car ce serait perdre le combat quelque part. M’enfin, reculer pour ne pas sauter, c’est pas mal aussi. Le soucis aussi c’est de dire ça à mes parents sans les inquiéter. Voilà, cela faisait longtemps que je ne t’avais pas ouvert mon esprit. C’est un peu le bazar, hein?

Sinon, voilà l’adresse de mon blog qui vient d’être mis en ligne sur l’Express : http://blogs.lexpress.fr/bipolaire/. Je sais c’est pas très pratique pour toi fidèle lecteur de me suivre sur deux blogs différents, c’est même une sorte d’affront mais comprend moi : je ne voulais pas rater cette opportunité en or et d’un autre côté surtout pas fermé ce blog là auquel je me suis attaché. Cette situation reste provisoire. L’idée pour l’instant est d’écrire un article par semaine sur l’Express et les autres ici. Petite nouveauté, les articles sur l’Express seront traduits en anglais grâce à une lectrice de ce blog qui a la gentillesse et générosité de prêter ces compétences en traduction au service de mes écrits. Mille merci à toi. Le monde est à nous!! haha!!

Deuxième sinon, une journaliste missionnée par l’émission Zone Interdite va me suivre dans mes activités pour proposer à M6 un petit reportage sur la bipolarité. Le but étant de montrer que l’on peut s’en sortir. Une bonne étape vers la destigmatisation!

Voilà, voilà!

Je te souhaite une meilleure semaine.

Patience et espoir 🙂

A bientôt,

W.


Joyeux Noël!

Joyeux Noël à tous!

C’est un jour plein de Joie pour moi, je la partage volontiers.

Des hauts et des bas… Et si les personnes en hauts partageaient aux personnes en bas, car c’est les mêmes qui sont exaltées un jour qui seront tristes un autre jour.

Bref!

J’ai une grande pensée à toi qui, peut-être, passe cette journée seul. Tu n’es pas seule, garde espoir, je suis sûr que demain, après demain, bientôt, tu feras la rencontre avec un virage de ton histoire : une personne, un travail, un coucher de soleil, une belle lune, un papillon… c’est surprenant comment quelques fois, il suffit d’un rien pour qu’un rêve se réalise.

Même dans le noir, il suffit seulement d’y croire.

Patience et espoir 😉

A très bientôt,

W.


Etre bipolaire 1.9 Etre mystique

Mystique…

Ce terme peut faire peur ou être mal compris. Pourtant il désigne seulement toutes relations avec quelque chose d’invisible, Dieu, les esprits, l’énergie universelle, tout ce que l’on ne peut pas percevoir à l’aide de nos cinq sens animal. J’aime bien l’idée d’une connexion avec une autre dimension. Disons la troisième dimension, ce qui rappelle la trinité chrétienne.

Mystique ne veut pas dire mysticisme comme le spirituel ne veut pas dire spiritisme. Bref! Suffit les définitions et théories, la relation mystique est personnelle. Quelle que soit la forme qu’elle prend selon les affinités de chacun, elle est à respecter. Pour comprendre, à part l’expérimenter ou faire une confiance aveugle à celui qui la partage – sans pouvoir fournir de preuves tangibles- je ne vois pas d’autres options.

Tout ça pour dire…

Tu as pu remarquer que je mets de plus en plus en avant mon activité spirituelle dans mes articles. Premièrement parce que ma recherche intérieure est riche ces derniers temps. Deuxièmement parce que j’accepte et j’assume cette partie de moi-même malgré les réactions sceptiques qu’elle peut engendrer. Enfin, et ce qui me paraît le plus important dans le cadre de ce blog, je suis convaincu que le spirituel est une pierre essentielle dans la construction de notre guérison et une arme puissante pour notre combat quotidien.

Notre côté mystique s’enflamme pendant les crises maniaques. Certes, il nous fait souffrir lors de ces périodes difficiles. Mais je te le dis, j’en suis sûre, il ne faut pas l’écarter de notre vie comme si c’était un vulgaire virus, une partie en nous ayant la peste. Non! Si le mystique surgit dans notre vie, c’est qu’il a quelque chose à nous enseigner, quelque chose qui nous a manqué jusqu’ici.

Bipolaires et autres êtres hyper sensibles, nous avons une capacité à nous ouvrir plus facilement sur le champ spirituel, à investir, chacun à son rythme, cet espace qui peut s’avérer être de grand aide.

Ma retraite chez les moines…

Encore une étape fascinante sur mon chemin. Lorsque j’écris « chemin » je parle de mon combat de bipolaire , de ma recherche de mon rôle ici sur Terre, de ma route vers la paix. Plus concrètement, je suis en train d’élaborer un projet de vie (quel est mon métier) et cette quête spirituelle, cette introspection, m’éclairci petit à petit ma voie.

Ces cinq jours dans cette abbaye de Tamié en haute savoie ont été intenses en méditation, yoga, en recueillement, en silence, en contemplation, en prière. Le lieu est favorable pour l’exercice de l’âme. J’ai participé à quelques offices des moines, un vrai spectacle, beau au delà de la religion. Cependant, c’est uniquement seul que j’arrive à me centrer, faire le vide, sentir cette énergie et vivre des moments magiques, des illuminations. Cela peut te sembler compliqué mais en réalité c’est dans la plus pure simplicité que j’élève ma conscience. Car il s’agit bien de ça : prendre conscience d’une réalité plus large dans laquelle nous vivons. Faire le silence, ressentir son ancrage sur Terre, sa respiration, laisser passer les pensées au dessus de soi sans les retenir, ressentir ce qui vit plus profondément en soi ; voilà vulgairement une liste qui pourrait résumer mon activité spirituel mais non exhaustive, je ne voudrais pas te déranger plus que cela.

La prière…

Deux choses. La prière dépasse les religions, je prie alors que je ne pratique aucune religion. La prière est l’énergie la plus puissante du monde. Le jour où tu seras en accord avec cela, tu seras maître d’une grande force qui pourra apporter le meilleur pour toi. Le fait de penser fort à quelqu’un lors d’un temps de méditation lui envoie des énergies positives. C’est prier pour quelqu’un. Ce n’est qu’une question d’onde. La pensée est une onde, la prière est une onde de choc! Je vois la prière comme un pilier dans mon combat. Je prie pour mieux apprivoiser mes peurs, mes sentiments de supériorité, mon mental…  C’est une véritable déconstruction de tout le mal dont j’ai été influencé depuis petit sans que j’en sois conscient. Aujourd’hui je prends conscience et je me bats, je détruis ce qui me pèse, ce qui est ancré depuis si longtemps. Il ne m’a pas fallu longtemps pour découvrir en moi les défauts de mon âme qui m’ont amené aux crises maniaques. Bien sûr, il faudra du temps pour les rendre inoffensifs, mais la guerre est annoncée, c’est l’essentiel. C’est un sacré dépouillement, un autre regard sur soi même, sur les autres, sur la vie.

Aujourd’hui, j’ai déjà écarté une grande part de l’ombre qui régnait depuis longtemps. J’ai pris conscience. La bipolarité devient au fil des jours un cailloux, un graviers, un grain de sable. Je reste sur mes gardes mais qu’est ce que j’ai moins peur!

Je te souhaite vivement que tu puisses toi aussi bientôt rire de cette maladie.

Si tu découvres ce blog, je dois préciser que mon état est le résultat d’un longue introspection est d’un combat intérieur de longue haleine. La maîtrise de ma dimension spirituelle étant la révélation qui me permet de déclarer sans aucune peur des réactions : je suis guéri car je n’étais pas malade, en réalité je ne connaissais pas bien, c’est tout!

A bientôt,

W.


Je suis guéri

Voilà,

Cela a pris quelques années mais aujourd’hui je ne souffre plus, je ne suis pas malade, je suis guéri.

Beaucoup d’éléments ont permis cette transformation du trouble en énergie. Les rencontres.

L’écriture de ce blog m’a ouvert a un puits sans fond d’énergies. Cette intention née il y a un an m’a tourné vers toi. Mes mots ont attiré ton attention. Tu m’as lu et ce faisant tu m’as envoyé volontairement ou non une force invisible qui m’a soufflé un vent de révolte. Vous êtes nombreux, cette force est le résultat d’une multiplication de vues.

Tu ne peux pas imaginer à quel point je te suis reconnaissant. Pour la plupart d’entre vous, je ne vous connais pas physiquement mais j’apprends à m’ouvrir de plus en plus à vos pensées. Je sens depuis quelque jours une vibration qui s’intensifie. Je veux te la partager. Je ne veux pas être seul avec ce bien être.

Tu m’as transmis de l’amour sous diverses forme. A mon tour, je veux t’affirmer que je t’aime.

Si tu es malade, sache maintenant que tu guériras. Les moments de doute et de souffrances, il y en aura encore, pense à moi qui est réussi à guérir grâce à toi. Imagine seulement un instant que c’est possible. Ouvres toi à l’énergie qui n’attends que ça.

Mon chemin sur Terre est encore long mais à partir d’aujourd’hui je sais qu’il est merveilleux. Et plus de personnes empruntent le chemin qui est leur, plus ils vibreront et plus on sera ensemble.

J’ai besoin de toi pour avancer. Dans le partage, dans l’échange d’amour. Alors nous nous rencontrerons et la vie sera plus facile et nous aurons le véritable présent que nous méritons.

Merci.

A bientôt,

W.


Je suis un extra-terrestre

Oui, parfois cette pensée délirante s’installe naturellement dans mon esprit : « Suis-je un extra-terrestre? » C’est une solution qui semble répondre facilement à mes doutes et incompréhensions.

Etant donné que je ne trouve pas ma place ici-bas sur Terre, peut être que simplement je ne suis pas le bienvenu dans cette forme de vie. Mon corps peut assouvir tous ces besoins afin de survivre : manger, boire et se reproduire. Mon esprit est ailleurs. Je suis sans cesse en train de m’adapter à tel environnement, à tel situation, à tel événement et à tel humain pour pouvoir exister.

Personne ne me comprend. A chaque occasion que j’ai pour m’expliquer, développer mon opinion ou exprimer un ressenti, j’ai directement le sentiment d’être incompris. Oralement, mon langage n’est pas clair parce que dès les premiers mots sortis de ma bouche, je sens qu’il ne seront pas bien reçu alors ça brouille le reste du message. Lorsqu’une personne prend la peine de m’entendre et fais l’effort de m’écouter et prononce le mot sacré « je te comprends », je quitte tout de même la discussion avec un sentiment amer d’inachevé. J’ai des idées et des pensées qui ne sont pas comprises ici alors d’où viennent elles? et moi, d’où je viens? Il arrive parfois que je parviens à m’exprimer avec le cœur, à sortir de moi un message intensément personnel et à chaque fois on me fait signe d’un moyen ou d’un autre de me calmer, de me taire en fait.

Il y a certaines choses qui me font vibrer ici. Tu sais, ce qu’on appelle les grandes valeurs humaines : le partage, la tolérance et la solidarité. Je suis très sensible à ces idéaux. Idéaux parce qu’en réalité je ne les vois pas être appliqués sur la Terre. Ils sont dérivés de l’Amour. Mais où est l’Amour sur Terre? Pour être plus précis, dans la vie de tous les jours, je suis sensible aux situations exposant un manque de partage, un manque de tolérance et un manque de solidarité. Le pire, c’est qu’au fil des années, je deviens de plus en plus  imperméable face à ces situations. Je m’humanise? ou je me déshumanise? S’adapter à la vie terrestre est pareil à oublier ces valeurs qui sont alors extra-terrestres?

Je me surprends à rêver la nuit en fixant le ciel étoilé comme un enfant loin de sa maison et de sa famille. Entre Ciel et Terre je ne sais pas d’où je viens. Certainement mon corps appartient à cette planète mais je suis sûr que mon esprit lui vient d’ailleurs. D’une étoile si lointaine que mon regard ne peut l’attraper pour soulager cette blessure existentielle.

Finalement, j’ai du mal à croire Darwin et son théorème de l’évolution malgré le magnifique Origin of Species édition Folio Society trônant sur mon étagère. L’Homme ne peut être la progéniture de la Terre. Certes le corps humain apparaît comme le résultat d’une évolution parfaite depuis l’apparition de la vie sur cette planète, mais l’esprit humain ne peut pas l’être. Connais-tu une forme de vie qui détruit son propre environnement. Si on soustrait l’humanité de la vie terrestre, tout est parfait. La chaîne alimentaire est préservée. Tout ne fais qu’un, le paysage fait jaillir la Beauté de tous les éléments d’une logique incalculable et toutes ces richesses se fondent les unes dans les autres pour faire un Tout : une nature merveilleuse. Maintenant, introduisons l’Homme et ses constructions… L’unité est rompue, il y a quelque chose qui cloche. Plus l’humanité évolue plus elle détruit sa sois-disante Terre Mère. Si la Terre est vraiment la mère biologique de l’Homme, le père lui est absent physiquement de la planète. Nous sommes des extra-terrestres, en partie du moins. Des bâtards abandonnés.

L’humanité n’y croit pas, moi je le sens et je ne peux vivre à contre sens donc je dois assumer seul : je suis un extra terrestre.

Et toi, qu’en penses-tu? J’aimerai beaucoup savoir…

A bientôt,

W.