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Judas! Enfoiré…

Je ne réponds pas aux commentaires, mais je les lis avec attention et je suis ravi que mes mots fassent échos quels qu’ils soient.

Brouillard. Doutes. Le scénario se répète. Même événement que l’année dernière et même plongeon. J’allais bien ces derniers temps et voilà c’est reparti. Seule note positive, c’est que cette fois j’ai réagi, j’ai pu m’exprimer. Les émotions sont sorties. Je m’en sors mieux que l’année passée. Je progresse. M’enfin…. Au lieu d’être un kilomètre sous terre, disons que je suis 700 mètres sous terre.

La vie est drôle. Elle nous renvoie la même expérience, camouflée différemment plus ou moins, à répétition tant qu’on ne l’a pas surmonté. Il y a une loi universelle là dedans, non?

Un grain de sable et tout mon système se remet en question, doute… J’ai beau avoir soixante dix personnes qui me soutiennent, me remercient, m’encouragent, me suivent, adhèrent, il en suffit d’un ou deux mécontent, grincheux, jaloux, ingrats, relou, casse-couilles, enfoirés, enculés, judas, fils de… oh ça va… J’essaie de trouver des mots qui pourraient canaliser les énergies troubles qui me gouvernent ces derniers temps. Rha, j’allais bien dernièrement, et voilà… pas de répit pour les artisans de lumière.

« C’est dur quand même. » Je dis ça juste pour me plaindre. Pour aller contre cette mode du moment « arrête de te plaindre, de faire la victime etc. ». Je suis une victime. Plus précisément, je suis souvent victime d’épreuves de vie douloureuses. Victime d’un mal être que je n’aurai jamais fini d’éclaircir vraiment, victime de souffrances. Comme un enfant qui tombe de vélo, il est victime de ses blessures sans qu’il n’y ait de coupable. Bref, c’est un ami qui m’a inspiré ce paragraphe nécessaire.

Je crée du lien, je permets à beaucoup de personnes de sortir d’un isolement à être en lien avec des autres personnes. Et cela en vrai dans la bienveillance. Et on vient me faire chier! Que je me plains, que je dirige mal. Oui, il y a des raisons à tout ça, des enseignements, etc. mais ça m’énerve. Ce que l’on peut être aveugle. Ce que l’on peut être déconnecté de la réalité car enfermé dans nos idées, nos utopies. Oui, je peux prendre ces événements comme des leçons. Justement, c’est plus fort que moi, je les prends comme des leçons, des remises en questions, et ça déstabilise tout mon monde, ça fait valser mon château de cartes que j’avais soigneusement, patiemment construit. Là ou d’autres auraient juste rejeté la faute « ce sont des connards, je n’ai rien à me reprocher, ce sont eux les névrosés, psychotiques, ce sont eux qui doivent se soigner, moi je ne change pas je continue ». Moi non, quelque chose en moi veut tirer profit de cette expérience quitte à faire trembler mes petites certitudes qui m’offraient un peu de calme dernièrement. PUTAIN!

Mon Dieu, éclaircit mon chemin. Balaye mes doutes. Et balaye moi ces connards aussi! Haha. Un peu d’humour en dépit d’amour. En dépit de la distance, de la compréhension. Je supporte très mal de ne pas arriver à être en lien avec une personne. C’est à dire à comprendre et être compris d’une personne. C’est parce que c’est rare aussi. Je suis doué pour ça. Me lier à une personne, l’écouter la comprendre. C’est pour ça que je suis à l’origine et au centre de cette belle entreprise de nœuds entre hypersensibles. C’est pas une asso, mais un joli sac de nœuds. J’ai des défauts aussi hein, les défauts de mes qualités d’ailleurs, comme tout le monde. Ce qui est épanouissant, c’est d’avoir créer le terrain propice à exploiter mes qualités. Une recette du bonheur surement. Et une recette concrète, pas seulement une belle citation creuse qu’on peut voir sur ton mur Facebook.

« Allo? Est-ce que vous m’entendez? Je répète :

Mon Dieu, des nuages noires m’éloignent de mon âme, aidez moi, éclairez moi mon chemin ».

Pas besoin d’une religion pour une prière.

Patience et Espoir, et achat du livre la vie d’un bipolaire. lol.

Aussi, bipolairs et bipolaires et famille de bipolaires surtout, je viens à votre rencontre début décembre à Paris pour parler de bipolarité bien sûr, dites moi si vous êtes intéressés : bipohypermaniac@gmail.com

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Accepter, accepter…

Le mal être. Doigts sur le clavier. Les touches restent au repos. Requiem for a Hell en lecture. Sympa. Moi aussi j’ai des sons à publier. Difficile d’exprimer librement aujourd’hui. J’ai perdu mon anonymat. J’hésite à écrire sur mon couple. Moi dans le couple, plus justement. Ecrire des mots au hasard en attendant. J’attends beaucoup de la vie. Ça a des avantages : elle me donne beaucoup. Et des inconvénients : ça fait souffrir, en effet. Ce n’est pas le problème actuel. Le couple, le couple. Le couple, le couple. Trouver l’équilibre. Ré-freiner ma tendance à la fusion. Accepter la liberté individuel de l’autre. Le besoin de l’isolement. J’aime pas les murs entre elle et moi. Je m’en accommoderai. C’est sain de faire des activités individuels. Pas simple pour moi. Accepter, accepter. L’acceptation est à la mode. Belle et juste théorie pour rechercher le bien être. Difficile de passer de la théorie à la pratique. Accepter cette difficulté. Accepter la partie de moi qui se plaint. Accepter que je dois accepter des choses qui paraissent évidentes. Accepter que l’acceptation m’énerve. Ça m’énerve. Et quand je sens qu’elle n’accepte pas un problème ça m’énerve. C’est injuste de ma part. Accepter que je peux être injuste. Accepter que je ne suis pas à la hauteur de ses besoins. Nique ça mère l’acceptation. Accepter la violence en moi. En faire de la musique. On s’en fout c’est du rap. Je vais faire fuir une partie de mes lecteurs avec la publication ici de mes chansons. Accepter de ne pas plaire à tout le monde.

La vie est courte, je n’ai pas le temps de tout accepter. Accepter que je dois refuser d’accepter certaines choses. Ça me demande de l’énergie. Introspection, un trop de spection. Jeu de maux insensés. Accepter les conséquences de mes intolérances, de mes inacceptations. Je prône la bienveillance. Je suis souvent malveillant avec elle. Je manque à veiller sur son mal. Son mal fait écho au mien. Impatience. Énervement. Intolérance. Plus les personnes sont proches de moi, plus elles souffrent de mes défauts. Plus simple d’être bienveillant avec l’inconnu qui passe. La relation affective amplifie les tensions. Banalité. Mes doigts enfoncent les touches, je finis toujours par l’emporter. Suffit de s’y mettre. La brèche s’ouvre toujours rapidement. Vive ça!

Elle est à côté. Activité séparée. Ma libido s’habituera. Je suis plus bête que homme. Mais aussi plus divin que homme à d’autres moments. Bipolaire, bipolaire. Une maladie? Non, une nature. Qui finit par se révéler au grand jour après des années de fausses bonne santé. Lis mon livre si ma conception t’intrigue : la vie d’un bipolaire, le livre. Je vais en publier un deuxième. La suite du premier, le titre va changer : Journal d’un hypersensible.

J’aime pas tellement le ton de cet article. C’est la vérité du moment. Accepter la vérité du moment. C’est jouissant et ça fait mal parfois. Accueillir la vérité du moment, la vérité de ce que l’on ressent. Peut être la chose cruciale. Peut être une inspiration creuse de sens aussi. Tout dépend de ton expérience. Merci d’être passé. Merci de faire exister ces mots le temps d’une lecture. A bientôt.

Chasse le mâle avant que le mal te chasse.

PS : PS : T’aime ça? Rdv tous les mardis et vendredis à 22:22 pour une nouvel article. Engagement jusqu’à Noël. Avec cadeau à l’arrivée.

W

The game débute le 22 septembre.

De liens en liens : 1  2  3  4  5  6  7


Consultation chez mon psychiatre

Cher Doc’,

Merci d’accepter cette originale consultation.

Dans trois heures je serai dans votre grand bureau avec ces hauts murs blancs décorés par des grands posters d’affiches de vieux films de cinéma. Avant la consultation, j’aurai certainement attendu un peu dans l’une de vos grandes salles d’attentes à feuilleter un des nombreux grands livres d’arts à disposition, ou un album sur l’Inde, pays que vous appréciez beaucoup pour la spiritualité présente là bas, je crois, bref!

Me voilà devant vous, vous devant moi, m’observant un peu, essayant de déceler en moi par mon comportement l’état de mon humeur. « Hmm, il doit certainement être up avec cette originalité qui me propose » ou peut être suis-je un peu parano.

Docteur, depuis notre dernière entrevue, il y a deux mois, il s’est passé beaucoup de choses. Des rencontres entre hypersensibles, une relation amoureuse, une tournée de théâtre qui a viré court, et dernièrement un séjour entre hypersensible merveilleux. C’est cette dernière expérience qui me donne cet élan de vous écrire.

Depuis que je suis rentré de ce long weekend partagé avec 16 hypersensibles! je suis logiquement un peu déstabilisé. M’enfin, je dors et garde une bonne hygiène de vie, beaucoup de repos, ce qui me permet de vivre le contre coup de cette grande vague sans dommages, pour le moment! Les fortes émotions ont laissé place aujourd’hui à une tête pleine de perspectives, de projets et de réflexions en arborescence du à ce mouvement qui prend toujours un peu plus d’ampleur. Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais à partir seulement de la création de ce blog en novembre 2013, je suis aujourd’hui au centre d’une centaine d’hypersensibles concernés par mon projet d’association.

J’ai rassemblé 17 hypersensibles dans un gîte à la campagne. Un espace ou chacun a pu recevoir une dose de bienveillance, d’écoute, d’espoir. Après notre entretien je vais rejoindre d’ailleurs dans un café une dizaine d’hypersensibles présent ou non de ce séjour.

Plus que jamais, je réalise un monde rêvé, un monde ou des personnes souffrantes psychiquement, comme moi (surtout dans le passé) puissent se libérer petit à petit de leur trouble grâce à la rencontre, l’échange, le ressourcement, la création artistique.

Mon désir d’une pépinière HS (Un centre fixe dans la campagne de ressourcement pour HS et de création artistique) a déjà commencé à être assouvi par ce dernier weekend où il y a déjà eu des belles productions.

Voilà, cher psychiatre, aujourd’hui je me sens:

Fort : je créé un nouveau monde à mon image, des fondements ont déjà été posés, j’ai une équipe d’hs devenus amis à qui je peux déjà déléguer une partie de l’organisation des rencontres parisiennes. Ma (r)évolution intérieur (ce travail acharné que j’ai fait et fais encore sur moi) se reflète plus que jamais à l’extérieur sous forme dans une révolution sociale. Car au final c’est ça ce qui se passe, je créé du lien social entre personnes qui en avaient profondément besoin (comme moi). Je suis créateur.

Fragile : jamais à l’abri d’une exaltation mais tant que je reste en garde et que je suis ouvert à l’observation de mes proches et la votre (même si la dernière fois vous n’avez pas préféré m’hospitaliser alors qu’avec le recul ça aurait été mieux, haha!) tout ira bien. Et comme vous le dites, j’ai beaucoup de ressources, oh oui! Aussi ce monde que j’ai crée et que je co-crée maintenant suscitera des critiques de gens qui ne comprennent pas ce que je vis à l’intérieur. Cet amour que je veux partager. Qui comprennent pas que ce n’est pas tant le pouvoir et l’argent que je cherche mais une vie simple et heureuse faite d’amour inconditionnel. Si les gens ressentaient ce que je ressens ces derniers temps, cette paix, cette joie, cette amour, bon certes, il ferait certainement une crise maniaque pour ceux qui sont hypersensibles, et oui certes à l’inverse, peu de personnes solides pourraient le ressentir car il faut connaître le non-amour pour connaître l’amour, la souffrance pour connaître la Joie, l’agitation pour connaître la paix. Mais je suis certain qu’il y a des millions de gens qui ressentent, qui connaissent, ce que je vis, et qui n’attendent que, que je continue mon chemin toujours dans le travail sur l’égo et l’éclairage de la voie qui va du coeur à la parole sans passer par le cerveau.

Tout ça pour dire, que j’attire parfois des critiques dures, des gens qui me croient mal intentionnés, dangereux. Comme dit Alexandre Jollien : « RAF » : rien à foutre!  Désolé amis dé-traqueurs, c’est trop tard, je suis plus fort que vous, vous me ferez certainement douter une seconde, une minute, une journée mais pas beaucoup plus car j’ai un arsenal d’outils pour me recentrer: un traitement, un bon sommeil, l’écriture, et surtout toute une légion humaine, d’amis, de soutiens anonymes. Mon amour, ce je qu’exprime,  fait résonner tes peurs les plus inconscientes, tu résistes à lumière que regorge certain mots, mais c’est normal étant donnée ce que tu as vécu, ce que tu es devenu, toi et tes blessures, je ne t’en veux pas. Cependant je ne laisserai pas visible ton poison (tes commentaires) dans ce petit monde que je construis.

Fou : En voyant ce que je suis devenu, ce que j’ai fait, ce que j’ai, je me projette dans un futur proche en imaginant l’évolution de ce qui est là déjà, et naturellement mon égo se voit grand, holà très grand! Prenons Gandhi, l’abbé Pierre, Luther King… Mon égo se voit un destin à la hauteur du leur, et encore cet égo là est modeste! Le fond de ma folie se prend pour Dieu, le Dieu créateur, mais cela est-ce même de la folie? Je vois déjà des foules rassemblés par ce que j’ai impulsé. Par contre, mon besoin de notoriété ayant été largement soigné, je n’ai pas tellement envie d’être au centre d’une attention populaire. J’ai plutôt envie de vivre très simplement dans la nature avec une femme et des enfants, et déléguer la gestion de mon monde. Je n’ai pas besoin d’Harley Davidson (désolé doc’, pas pu m’empêcher!), de ferrari, d’habits chers ou de toute cette technologie. Il n’y a qu’à voir mon portable et le trou dans mes chaussettes et mes chaussures.

Sage : Je n’ai plus besoin d’être exalté pour être bien. Je suis sur un chemin ou la Joie et la Paix illimité se trouve et se vit d’abord à l’intérieur. Je peux méditer une heure avec un mental au repos, avec ma conscience seulement focaliser sur la respiration et les battements de mon cœur.

Je m’arrêterai là. J’espère que vous êtes allez jusqu’au bout et que vous ayez fait un dépassement de fonction (pas seulement prescrit un traitement comme la majorité des psychiatres). M’enfin, ça vous le savez, vous êtes un excellent psychiatre. Presque un vieil ami!

Voilà! maintenant on peut parler de comment on va collaborer tous les deux pour révolutionner la psychiatrie française. Envoyer valser les diagnostiques, faire évoluer le langage, et que sais-je encore!

Je vous invite doc’, à mettre votre prescription ou un petit mot en commentaire.

Merci, si j’en suis là, c’est en partie grâce à vous et à la confiance que vous avez eu en mes ressources personnelles et à la décision de ne pas trop m’avoir assommer chimiquement au contraire même!

Voilà ma carte vitale  et surtout…

W

 


En vrac!

…Sur l’air des beatles Love me do. Les beatles que j’écoute presque en boucle depuis l’été dernier, de très bonnes vibes, sacrés types…

J’ai des choses à exprimer, je ne sais comment commencer, je ne sais quels mots vont sortir, je ne sais quelles phrases vont s’articuler, mais je ne me fais pas de soucis, ce qui veut sortir, venir sous tes yeux, sortira. D’ailleurs cette dernière phrase n’était pas prévu, ce paragraphe là non plus. Cet article est parti sur une observation de l’instant présent. Dans un grand mix youtube des beatles, c’est la chanson Love me do qui se jouait lorsque j’ouvris cette page blanche, alors je l’écris, le pas est fait!

L’expression artistique est simple. Il suffit (le plus compliqué peut être) de trouver un art qui nous plaît, pas forcément celui on l’on est doué. Moi, par exemple, je n’ai aucun don à l’origine pour l’écriture. Mes professeurs de français et les notes pourraient en témoigner, ainsi que mes premiers textes il y a quelques années. C’est en écrivant que l’on devient écrivain. C’est tellement juste. Et donc je suppose qu’au delà de l’écriture, cela marche pour tous les arts. C’est l’envie, la nécessité même de s’exprimer qui l’emporte progressivement et naturellement sur la technique. Il suffit d’avoir les outils, les instruments, du papier et des crayons pour écrire, dessiner, peindre ou une guitare, des paroles etc. Une fois que l’on a les instruments, il n’y a qu’une chose à faire…

S’exprimer. Mais que dire, que chanter, que peindre, que… ? Je crois que la recette, c’est exprimer ce que l’on ressent là, au moment où l’on a notre instrument entre les mains. Exprimer ce que l’on ressent, ce qui se passe dans notre tête là maintenant, exprimer ce qui se passe en nous que l’on ne pourrait exprimer autrement (socialement ou professionnellement). Voilà à quoi sert l’art à mon avis, exprimer ce que la vie nous fait expérimenter à l’intérieur.

Écris un mot, trace un trait, joue une note, fais un pas de danse, chante, et vois ce qui se passe. Ce qui  bloque est l’obsession du résultat, de ce que va penser l’autre, la peur de voir sa production pauvre. Le jour où j’ai créé ce blog, je n’avais aucune certitude quant à la qualité de mon premier article. Aujourd’hui non plus, 300 articles plus tard, je ne sais pas, car je ne me pose pas la question, de la qualité de cet article. Seulement, je ressens le besoin d’exprimer pleinement ce que je vis dernièrement (et seul l’écriture me le permet) alors j’ouvre la page « nouvel article » avec seulement quelques idées vagues en tête, et je me lance, j’écris une phrase puis un processus s’active et ça coule à flot. Bon, avec le temps c’est plus facile, mais le processus reste le même. Je n’avais pas pensé à écrire tout ça dans cet article mais je me suis ouvert à ce que je ressentais sur l’instant, et ce besoin d’écrire, cela m’est venu, et voilà c’est fait, et ça fait du bien!

Expression, EX-PRESSION : supprime la pression. C’est tellement évident pour moi et tellement essentiel, pour rester le plus léger possible, de ne pas rester longtemps avec des émotions, des pensées, des énergies non canalisées qui s’entremêlent, se tordent, se troublent, etc.

Les rencontres entre hypersensible sont un espace d’expression. La transition est faite!

Mercredi dernier, 3 août 2016, a eu la 26e rencontre entre HyperSensible, et oui! que de chemin parcouru depuis la première rencontre que j’avais proposé ici-même il y a deux ans. Petit lien vers l’article qui a suivi cette première en juin 2014, pour les nostalgiques C’est indicible. Celle de mercredi soir dernier mérite un petit mot… Nous étions 16!!!

16 personnes concernées par l’hypersensibilité rassemblées au parc Monceau. Un record! Petit à petit un mouvement se manifeste de plus en plus, je ne sais pas comment ça va évolué mais en tout cas je suis cette vague hypersensible, humaine je dirai même simplement, car ce qui se passe dans nos rencontres, c’est juste un peu d’humanité, de partage, de bienveillance, de non-jugement, d’amour, bref ce qui manque un peu dans ce monde!

Cette rencontre a été marquée aussi par la participation d’une nana, plutôt illuminée. Bon, je l’avais cherché en osant pour la première fois d’affirmer un thème pour ce soir là : HyperSensibilité et Spiritualité. Hé bien la spiritualité a été présente surtout par le biais de cette jeune femme de 52 ans, mais bon de manière très intense et un peu violente (pas physiquement hein!). Son discours partait du fait qu’elle considérait les hypersensibles, des hauts potentiels, des « enfants de lumière », que nous étions 0,01 % de la population et que nous étions là pour sauver le monde en gros. Sur quoi, je suis plutôt d’accord. Après elle allait plus loin, elle était persuadée qu’elle avait stoppé la pluie qui tombait juste avant, que Mickael Jakson n’était pas mort… Tu y penses peut être, elle est « up », en pleine aventure mystique. Je pense aussi, même si on ne peut pas prouvé qu’elle a tort sur les points précédents, haha!

Pourquoi je te parle d’elle? Parce qu’elle a monopolisé la parole pendant toute la première moitié de la rencontre, et qu’elle a déclenché chez tous des réactions, dont pour la plupart des peurs que cette nana soit une gourou, qu’elle soit venue recrutée, ce que je comprends très bien, vu qu’elle parlait de clients qu’elle guidait, qu’elle se disait en connexion direct avec Jésus, qu’elle était là pour nous réveiller, nous mettre face à notre destin d’enfants de lumière, qu’elle nous disait qu’il fallait arrêter les médicaments, arrêter de s’adapter à cette société qui nous poussait au suicide, arrêter de parler même à ceux qui nous comprenne pas, etc. Tu vois un peu mieux le tableau. Et elle était avec une amie à elle qui ne parlait pas et buvait ses paroles. Pour parachever le tout elle était passée quelque jours avant sur notre fabuleux-forum-où-tu eslebienvenu- http://hypersensible.forumactif.org. Sur celui-ci elle avait envoyé à la volée en message privé à certain membres, un message où elle se présentait comme une personne à haut rang spirituel avec les pouvoirs qui vont avec. Elle a été banni évidemment de suite.

Tout cela ressemble à quelque chose de perché et plutôt dangereux, mais si je te raconte tout ça, c’est pour te partager mon sentiment sur ce phénomène. Le soir même quand elle parlait, son discours résonnait en moi, elle avait un message spirituel qui me touchait et dans lequel j’étais d’accord, ses propos m’intéressaient malgré la violence, le ton extrême, et surtout le manque cruel d’écoute et de bienveillance qu’elle avait. Je voyais en elle une urgence de nous dire tout un tas de choses en très peu de temps. Après coup en discutant avec ma copine (qui étais la à la rencontre, une autre première!) nous étions d’accord que sur le moment elle « canalisait » une énergie spirituelle. Ce qui est dommage c’est qu’elle ne maîtrisait pas ce phénomène, que son égo s’appropriait le pouvoir dont elle disposait, qu’elle subissait cette connexion à une énergie absolue qui fait souvent perdre la tête. Je suis bien placé pour le comprendre avec mes expériences d’aventure mystique qui ont mal tourné. Tu peux les lire là ManiacStory, il y a toute une littérature! Et encore je n’ai pas fini de toutes les retranscrire.

Je suis allé voir le site qu’elle communiquait dans son message illuminé sur le forum. Et là, tout s’éclaira, je sentis une force m’habiter, une paix, un amour…. non je rigole! Je suis allé sur le site… et je fus surpris, c’était simplement un petit blog où elle offrait ces services de guide…. touristique! Guide touristique à Paris personnalisé, blablablabla. Aucun lien spirituel ou douteux sur le site! C’était bien cela, elle n’était pas une gourou ou qu’est-ce, seulement une hyper-sensible vivant une période très instable, une aventure mystique si forte qu’elle mélange un peu tout, malgré les vérités sous-jacentes qu’elle exprime. En ce moment elle est plus un danger pour elle-même. J’espère, ce que je doute sincèrement, qu’elle redescendra sans passer par la case hp. Car lorsqu’on est emporté par cette énergie et qu’on perd ancrage et communication avec les autres, par expérience, il n’y a que le mur qui nous fait redescendre. Ce mur c’est l’hospitalisation, le risperdal, le loxapac, le tercian, la chambre d’isolement, les seringues, la camisole, selon les endroits, hélas!

J’avais envie de te raconter ça, car si on est mal averti on peut très mal interprété le comportement de ces personnes, on peut se laisser emporter innocemment par cette énergie, on peut décoller avec elle surtout nous personnes fragiles, ou inversement on peut se braquer, prendre la personne comme un gourou dangereux, et en fait ne pas apprendre de cette rencontre.

Je n’écris que sur moi habituellement, ça te change un peu!

J’ai tellement d’autres choses à écrire, mais 1600 mots c’est déjà trop pour l’internaute, notamment sur la relation amoureuse que je vis et qui est riche en futur partage. Où ma sincérité sera mise à l’épreuve car Elle a découvert mon blog juste avant la rencontre avec tous ce qui a à découvrir : médicament, incendie à Montpellier. En tout cas, c’est plus simple, ça passe ou ça casse! J’aurai préféré qu’elle me connaisse un peu mieux pour relativiser ces informations avec qui je suis, la somme d’un long travail, aujourd’hui! M’enfin elle n’a pas pris trop peur, d’ailleurs une semaine de vacances est prévue, et ça c’est coooooool.

Je pars une semaine, avant celle avec Elle, en Bretagne avec ma famille, petites vacances pour le blog. Mais comme j’aime bien le dire, ça te laisse du temps pour rattraper ton retard!!!

Hyper Sensiblement,

Patience et espoir,

W

 


Les séjours hypersensibles

Voilà une petite mise à jour sur l’avancée du projet d’association entre hypersensibles.

Déjà, ce n’est plus un projet! L’association existe vraiment, les statuts ont été signés cette semaine par le bureau de l’asso. Un bureau composé d’HS qui se connaissent grâce aux rencontres entre hypersensibles proposés ici depuis bientôt deux ans!

Dorénavant, c’est au nom de l’Association des HyperSensibles (AHS) que je t’invite à participer aux rencontres. L’esprit de ces rendez-vous ne change pas pour autant, l’ambiance reste informelle, la priorité est toujours de se retrouver entre personnes hypersensibles et d’échanger nos ressentis et expériences en toute bienveillance. Dans un bar, sur une terrasse, un parc, en toute légèreté – en essayant de s’extraire de la gravité et le fatalisme que peuvent engendrer certains troubles et ainsi avec des beaux moments partagés : développer l’espoir – un samedi sur deux à Paris.

Samedi prochain fête la 20e rencontre entre hypersensibles! En 2 ans, petit à petit,  des relations se se sont développées et même des belles amitiés (hé oui! des personnes qui peuvent nous comprendre sans nous juger et stigmatiser peuvent vite être des amis!). Cette dynamique nous pousse à proposer récemment, en plus des rendez vous réguliers parisiens, des week end à la campagne proche de la capitale pour rendre plus possible la participation d’hypersensibles écartés de Paris. Le premier aura lieu les 20-21-22 mai, déjà complet mais n’hésites pas à t’inscrire quand même si  désistement. Ces rencontres étant une réussite, un deuxième week end sera organisé en Juin.

Et enfin, dernière nouvelle, j’ai proposé qu’on loue une grande maison les deux premières semaine de Juillet et organiser un séjour entre hypersensibles. Chacun choisissant de venir quelques jours ou une semaine, à la carte. Toujours dans le même esprit des rencontres, avec en plus des activités et ateliers proposés par l’association pour structurer et rendre le séjour le plus enrichissant pour tout le monde. Si tu es touché par ce projet, viens participer à une des rencontres d’ici cet été pour faire connaissance avec cette association d’hypersensibles!

Voilà, je ne rentre pas plus dans le détail. Si tu veux plus d’infos, inscris-toi à la newsletter via le site : www.association-hypersensibles.fr. Ou écris à associationhs2016@gmail.com. Et biensûr la page facebook à droite.

Je te souhaite un très bon week end

Patience et espoir

W


On ne souffre pas pour rien

Je ne sais plus quel grand artiste disait : « Toute souffrance est supportable tant qu’elle fait partie de son histoire ».

Cette citation a beaucoup de sens pour moi…

La dépression est une période très douloureuse pendant laquelle le désespoir, le vide, les doutes règnent. Il est pratiquement impossible de philosopher lorsque l’on touche le fond et se dire : « ce que je vis est dur mais c’est positif ». Impossible d’y croire lorsque l’on sombre dans une solitude infernale. Et pourtant, c’est vrai!

La dépression ne tombe pas du ciel, elle n’arrive pas par hasard. Au regard de notre vie, elle s’inscrit même logiquement dans notre évolution. La dépression et son lot de souffrance cache une transformation inconsciente. Elle annonce une période nouvelle. Et cela demande certaines mutations de notre être. Nous pensons, nous nous plaignons de ne pas avoir d’énergie lors de ces périodes, en réalité nous dépensons beaucoup d’énergie à résister…

Evidemment c’est plus fort que nous et nous n’en avons pas conscience, mais lors de la dépression nous résistons à quelque chose de nouveau qui s’opère en nous. Plus cette nouvelle partie de nous qui tend à émerger est grosse, plus nous résistons. Pourquoi? parce que l’inconnu fait peur et parce que nous sommes fragiles.

Rilke écrit dans « lettres à un jeune poète » (voir l’hommage que je fait à ce génie dans l’article : Rilke roi des HS) que la tristesse provient de notre résistance à un ressenti nouveau.

Lorsque je prend du recul sur mes dépressions et crises maniaques, je me rends compte qu’elles s’inscrivent parfaitement dans une évolution qui aboutit aujourd’hui à qui je suis, une personne qui n’a jamais été aussi prêt de soi (même si j’en suis encore loin!) L’important c’est le chemin. Bref!

Le mot « dépression » ne fait pas allusion à la souffrance littéralement. Il dénote que d’un répit, une baisse d’énergie. Le fait de souffrir ou pas dépend de l’accueil que l’on fait à ce qui nous arrive. Attention, je ne dis pas que c’est simple, même en ayant conscience de la signification de la dépression, je suis toujours débordé par la peur et les doutes lorsqu’elle arrive.

Bien vivre la dépression demande beaucoup d’auto-bienveillance et de compréhension de nos proches. Adieu la culpabilisation, le regret, l’angoisse d’être en train de rater sa vie, les comparaisons avec les gens stables, normaux qui ont un travail, une femme, etc.

La souffrance psychique n’attaque pas tout le monde. Injuste? Non! C’est seulement que nous sommes pas tout le monde et de ce fait il est alors insensé de se comparer avec la vie de tout le monde. A la différence de la plupart, nous avons quitté l’autoroute pour des chemins plus éreintants. Mais ce ne sont pas les sentiers les plus difficiles qui mènent aux vues les plus imprenables, belles?

La dépression est un passage de notre vie, une transition difficile mais nécessaire pour devenir qui on est. Mais bonne nouvelle, la dépression a toujours une fin! La patience est notre meilleure alliée.

Mais surtout ne culpabilise pas d’être fatigué, reposes toi autant que ton corps le demande. Ne culpabilise pas de ne rien faire, divertis-toi avec des films et toutes choses qui puissent t’apporter un petit plaisir. Ne sous-estimes pas l’appel à un ami, c’est toujours un réconfort.

La dépression ne se combat pas, elle s’accueille. Il n’y a rien à faire, elle a besoin de ce silence pour que des transformations profondes de l’être s’opère. Il n’y a que deux mots:

Patience et espoir

Voilà, ce texte m’a été inspiré lors de la rencontre skype de dimanche avec frodon 😉

W

Ps : le projet d’association entre hypersensibles se réalisent : www.association-hypersensibles.fr


Je suis amour, tout est amour

« Je suis amour, tout est amour ». C’est par cette phrase que je me répète inlassablement et récemment dans mes méditations  que je vais aborder ici le thème : « bipolaire et amour » ou « hypersensible et amour « (je préfère de plus en plus le terme de HS à tout terme médical pour désigner ce que je vis). S’imprégner d’amour est fondamental pour se libérer de ses troubles : auto-bienveillance, douceur, accueil de soi, non-jugement, non-culpabilité sont des attitudes naturelles que l’on doit retrouver. Bien plus que les autres, moi hypersensible, je dois faire ce travail avant de penser à une relation amoureuse. Les deux n’étant pas incompatibles.

C’est pour cela que je n’aime pas parler de maladie car cette optique-là est un véritable frein pour se soigner, paradoxalement. Croire que je suis malade m’amène naturellement, insidieusement à rejeter cette partie troublée en moi, à la dissimuler, à la renier, à la juger dysfonctionnelle jusqu’à la haïr parfois. Rejeter une partie de soi revient à se rejeter soi-même. Non! Cette partie malade est à chérir, à accepter, à accueillir, à comprendre, à aimer. Agir avec amour envers soi est fondamental pour recevoir l’amour un jour de l’autre et aimer l’autre car l’autre aussi à ses parties troublées (moins sensiblement) et on ne pourra les aimer que si nous portons le même regard affectueux sur nos parties sombres. Bien sûr, il est possible d’être en relation avec l’autre sans avoir fait ce travail, c’est ce que vive la majorité des gens : une relation superficielle. En tant que hypersensible, je ne peux pas (malgré ma volonté) vivre une relation superficielle, mes sens sont trop aiguisés naturellement et percent (encore malgré ma volonté) la surface des choses. Ainsi, si ce qui se cache en moi et en l’autre n’est pas soigné (au sens littéral) la relation est vouée au chaos. Moi, HS, je ne peux pas me résigner à vivre à la surface de moi-même et de l’autre, c’est contre ma nature, c’est comme ça. A chaque fois que je reviens à une vie superficielle, je suis en proie à la dépression et à la crise maniaque, qui auront raison d’être pour me rappeler à l’ordre.

Ce qui paraît comme une exigence est une chance. Cet handicap, cette contrainte est l’opportunité de sortir de la caverne (pour reprendre l’allégorie de Platon) et pénétrer une réalité au delà du monde des apparences, une réalité authentique dont la porte se trouve au fond de nous, à l’ombre de nos troubles. S’intéresser à son trouble c’est suivre le chemin qui mène à soi, et donc à la véritable réalité. Dans cette réalité, je perçois l’essence des choses. Je crois que l’essence de ce qui vit est : l’amour. Tout ce qui existe a été réalisé par amour ou par manque d’amour. Tout est amour, donc je suis amour. J’y crois profondément car au profond de moi, j’aime tout le monde, il n’y a personne à qui je veux du mal, et cela depuis toujours. Je suis amour, je suis humain… tout le monde est humain donc tout le monde est amour. Je suis amour, tout est amour.

Cette dimension en moi de l’amour, peut-être plus importante que les autres,  a toujours été là, cependant ce n’est que très récemment, et Rilke l’a déclenché, que j’y pose avec douceur la lumière de ma conscience, que je prends le soin de donner toute mon affection sur cette partie si fragile, timide de mon être. Cette partie fragile et timide aux mille pouvoirs qui s’appelle l’amour est belle et bien cette partie qui est étouffée, dissimulée sous nos troubles. Je la découvre et la libère peu à peu. Une vraie manche de Mikado!

Je médite donc : « Je suis amour, tout est amour ». C’est à dire que j’infuse cette vérité au plus profond de moi. L’état de grande sérénité et de calme que permet la méditation est favorable pour semer ces graines d’amour dans une terre fertile. Pourquoi je n’ai pas eu l’idée avant? Parce que je n’y croyais pas totalement. Et lorsque que l’on ne croit pas à quelque chose, on n’est pas prêt à l’accueillir. Si tu ne crois pas en l’amour, tu n’as aucune chance de le vivre, c’est une certitude. Cependant j’ai toujours cru en l’amour. Seulement, plus il s’agit de choses profondes, de choses essentielles, universelles de choses qui régissent toute la vie, plus il faut y croire précisément, à 100 %. Jusqu’ici « Je suis amour, tout est amour » était une belle phrase pour moi, je n’étais pas contre. Mais y croire profondément est sensiblement différent. Pour cela il faut être prêt. Je suis prêt et je n’ai pas peur. D’ailleurs, « je suis prêt et je n’ai pas peur » est une autre phrase que je médite et que je me persuade dans mes méditations. Aussi, c’est une phrase qui n’est pas évidente à affirmer avec foi. Car lorsque je m’en imprègne, j’accepte qu’il peut m’arriver n’importe quoi dans la vie, je suis prêt à l’accueillir (rien que de l’écrire, là, il se passe un vertige en moi). Haha! tu suis? J’espère parce que je te partage quelque chose de très intime et qui a une grande valeur à mes yeux et à mon cœur.

Lors de  mes méditations, voici donc ce que je me répète avec foi : « Pardon, merci, lumière, amour…Je suis prêt, je n’ai plus peur… Je suis amour, tout est amour » Je pense que c’est très important aussi pour se soigner que de s’imprégner de paroles, de sensations, positives, d’amour en utilisant les mots qui nous sont le plus appropriés pour transporter les graines d’espoir au plus profond de nous.

Je vais m’arrêter là, ça pétille assez comme cela. J’en profite pour te dire qu’une nouvelle page est crée sur le blog afin d’informer sur l’avancée des différents projets. Rencontres, Asilum, Café Hs, Pépinières HS, tee-shirts, livre. PROJETS HS Tant de projets en parallèles qui te sont ouverts et qui ont un but en commun : révolutionner la condition des hypersensibles.

Je t’embrasse (soyons fou)

Et vu que c’est une certitude – je suis amour et tout est amour- : je t’aime. Ça va de soit! 😉

A bientôt,

W.


Un conseil pour pouvoir t’exprimer

J’ai tellement de choses à t’écrire…

Tu as peut-être cette sensation d’être un puits sans fond de pensées et d’émotions à exprimer sans parvenir à trouver les mots, les notes ou les couleurs adaptés à ce que tu ressens. Alors les eaux montent en toi, et ne pouvant pas les canaliser, tu bâtis puis consolident sans cesse un barrage intérieur. Ce que l’on arrive pas à exprimer, par peur, on le protège derrière un mur. Oh je connais bien cela. Mais j’ai la chance d’avoir trouvé un moyen d’expression qui me convient et encore mieux, avec le temps, un public qui reçoit mes mots.

Cela fait deux semaines que je n’ai rien écrit, j’ai vécu de très belles expériences, des moments très forts. J’ai tant à te partager. Et face à toutes ces émotions et pensées qui se mélangent, je ne sais par quoi commencer, je ne sais quels mots utiliser. Je vis actuellement ce désarroi, cette difficulté à s’exprimer qui t’est sûrement familier, trop familier. Laisses moi te donner un conseil d’expression.

Je me suis levé ce matin avec cette volonté d’écrire un article. C’est devenu naturel dans ma vie : je vis des événements, je ressens, je pense, je me remplis et alors j’écris, je partage, je me vide. C’est mon cercle vertueux, responsable en très grande partie de ma guérison. Donc sans trop d’effort je me suis connecté sur la page « nouvel article » de wordpress. J’ai cette grande envie, ce grand besoin d’écrire mais je ne sais quoi écrire… Hé bien ce n’est plus un problème pour moi. Devant cette page, blanche il y a 10 minutes, je respire, me recentre et écrit l’idée qui va me venir. Cette idée, toujours très différente de ce que j’imaginais écrire la veille dans mon lit, ne va pas être tellement le sujet de mon article mais plutôt un rail, une embouchure nécessaire pour canaliser ce grand lac intérieur de pensées et émotions vers l’extérieur, vers toi. Lorsque la feuille est blanche, il ne faut pas se torturer à trouver les mots justes. Il faut écrire c’est tout. se laisser porter par le flot d’expression. Ecrire seulement un mot, dessiner un trait, faire un pas de danse, celui qui vient naturellement sans penser à créer toute une chorégraphie, exprimer juste ce que l’on a besoin. Ce qui nous est nécessaire. Peut être que ce seul mot exprimé suffit pour la journée, hé bien soit, demain est un autre jour. Dans cette optique de bienveillance envers soi-même, de non jugement, il viendra le moment, c’est une certitude, où le premier trait dessiné va créer une brèche dans notre grand barrage, tu vas le sentir, cela va t’inspirer un nouveau trait, la brèche va s’élargir, l’encre va pouvoir couler, ça y est tu seras sauvé.

Plus la vie nous aura bâtie un mur intérieur conséquent, fort plus il faudra de patience, d’amour, de bienveillance envers soi-même pour le détruire. L’expression est le moyen le plus fort pour vaincre nos peurs. J’utilise l’exemple de l’écriture, car c’est celle qui me convient mais il y a une infinité de moyens d’expressions et chacun à un art qui l’attend. Il faut oser. Danser, chanter, dessiner, sculpter, parler, etc.

Voilà, je n’avais pas idée que j’allais écrire cela. J’avais en tête de te partager ma tournée, ma très belle expérience de comédien. Ou bien des transformations qui se sont effectuées ces derniers jours. Ou encore de ma blessure profonde du cœur qui s’est réveillée hier avec Charlotte. Cette dernière qui m’a rappelée, à travers des comportement que j’ai eu avec elle, que je souffrais d’un mal, celui d’être encore incapable d’aimer une femme sans la faire souffrir. J’en ferai sûrement un texte. Je suis convaincu qu’à l’origine de tous nos maux, il y a une blessure profonde, inconsciente, dans le coeur. Que nous, êtres hyper sensibles, sommes des personnes qui ont peur de l’amour. Nous ressentons si fort l’amour, si intensément que nous peinons à l’accueillir. Mais notre jour viendra!

A bientôt,

J’espère que ce mois d’août sera plein de belles surprises pour toi.

W.


Journal – De l’amélioration

Elle est partie de chez moi pour une soirée ailleurs, comme hier, alors que je m’attendais à vivre ces derniers jours intensément avec elle avant de partir pour un mois sans se voir. Sensation d’abandon. Pas si mal car celle-ci me pousse à écrire. Ça va, je ne suis pas non plus dans un sentiment de solitude comme j’ai pu le vivre souvent. Ce mécanisme « situation-émotion-pensée-comportement » est maintenant beaucoup plus conscient chez moi, je le vis moins inconsciemment, donc j’en souffre beaucoup moins. C’est passionnant même. A la place de me laisser envahir par cette tristesse et solitude, j’accueille cette énergie en moi, je l’observe, je l’accepte avec bienveillance, je respire, j’y apporte toute ma conscience et pouf! ce qui était troublé se dénoue et laisse place à une légèreté et sérénité.

Bon, j’ai tout de même un sentiment d’injustice sur cette situation. Privilégier intensément notre début de relation (Charlotte et moi) ces jours – ci en sachant que l’on ne se verra pas pendant un mois me paraissait juste. J’avais donc rien prévu et laisser tout mon temps pour elle. Elle, non. Bien sûr ce qui me paraît juste, n’est pas forcément ce qui lui paraît juste pour elle, haha!  C’est tout de même un bon exemple pour me rendre compte de mon hyper sensibilité. Cette sensation d’abandon est très exagérée par rapport à la situation. M’enfin, je m’en sortirai hein!

En parlant d’elle… J’ai parfois l’impression qu’elle a trouvé ce blog parce qu’elle me parle de sujets que j’ai évoqué ici dernièrement. Simple coïncidence? Hé bien, si tu lis ceci Charlotte, saches que si je ne t’ai pas parlé de mon diagnostic c’est qu’il me semble qu’il ne représente pas ma réalité d’aujourd’hui. Oui, j’ai souffert de la bipolarité dans le passé. Mais aujourd’hui, même si je prends encore des médicaments (parce qu’on peut pas tout arrêter d’un coup, je diminue progressivement avec mon doc), je me suis sorti des profondeurs de ce trouble, j’ai appris à nager dans les turbulences de mon lac intérieur, j’ai construit un radeau pour naviguer sur la rivière vivante qui me traverse. J’ai même acquis une certaine maîtrise des énergies plus intenses qui peuvent troubler l’humain. Et ce n’est qu’un début. Le plus dure est passé, voilà. C’est vrai que je te cache une grande partie de mon histoire et que c’est un manque pour comprendre qui je suis, mais si je le fais, c’est que jusqu’ici j’ai senti que ce n’était pas le moment. Tu pourrais avoir peur. Tu pourrais mal interpréter beaucoup de choses, et ce serait normal. Je préfère, et c’est ce qu’il se passe, que tu me découvres à travers les moments que l’on partage. Si je te dissimule mon passé, j’essaye d’être le plus vrai possible au présent. Etre sincère avec toi. Grâce à cette sincérité que ton écoute et ouverture favorise, tu as pu découvrir en moi une certaine instabilité, ma petite folie, mon génie, ma fragilité. (Elle me dit que je suis fascinant! 🙂 ) Je pense que c’est mieux de me découvrir ainsi que part le partage de mon diagnostic. Diagnostic qui n’a plus tellement de valeur aujourd’hui. Et puis, le récit de mes crises pourraient pour le moins inquiéter.

Sinon, tout va bien dans le meilleur des mondes. Je me suis jamais aussi senti bien de toute ma vie. Je n’ai aucun problème à résoudre. Je me laisse porter par le temps jusqu’en septembre. Septembre étant l’inconnu. Je ne sais pas encore ce que je fais en septembre. Travail? formation? théâtre? coloc? Tant de questions qui se résoudront naturellement cet été. Je ne suis pas inquiet là-dessus. Ma vie m’a montré, et vraiment depuis deux ans, que ce qui est juste pour moi arrive sans que j’ai besoin de le chercher. Ce sera une rencontre peut-être ou autres choses, qui me décideront à m’orienter vers telle direction. J’ai souffert des années pour me recentrer, retrouver mon chemin, mon destin mais maintenant que je suis parvenu, ou presque, à recoller avec mon fil d’Ariane, la vie est simple. Ça coule comme un fleuve sans barrage. Je sais que beaucoup et sans cesse, il y aura des épreuves sur ma route mais je suis armé, je me connais, le combat sera facile. Un jour, je suis sûre, je pourrais, seulement avec un regard, traverser les épreuves qui me sont destinées.

Je n’ai pas de grandes idées sur ce que l’avenir me réserve, surtout au niveau des apparences : métier, famille, ami, pays… Mais plus que jamais j’ai cette confiance, cet Foi, cet espoir inaltérable. Confiance en moi, oui, mais pas seulement, en la vie aussi, en l’évolution humaine.

Enfin, afin de tenter de rester sincère ici sur ce qui m’arrive. Dernièrement j’ai rencontré la Franc Maçonnerie. C’est au détour d’une conversation qu’une amie m’en à parler. Curieux, et assoiffé de nouvelles rencontres humaines et humanistes je me suis renseigné et ai découvert ce que c’était cette société « secrète ». Fascinant! Ça m’a permis à l’occasion, de dépasser un préjugé. C’est toujours ça de gagné. Je suis allé, accompagné de Charlotte, à une conférence donnée dans le Temple de la Grande Loge de France sur le thème : Construire et se construire. D’ailleurs j’en ai fait un article sur le blog de l’express.fr : http://blogs.lexpress.fr/bipolaire/2015/07/15/construire-et-se-construire-cours-de-maconnerie/ 

Voilà au delà de vouloir intégrer la franc maçonnerie, cette rencontre est tombée à point nommée à une période où je recherchais des personnes avec des intérêts spirituels et humaniste. Si tu veux commenter cette expérience, j’espère seulement que tes arguments seront nourris par une critique personnelle et non pas par la reproduction de pré jugés. M’enfin, je dis ça…

Allez c’est à peu près tout ça ma vie en ce moment,

Je te souhaite un très bel été.

A bientôt,

W.


Suis-je un pervers narcissique?

Suis-je un pervers narcissique? C’est une question que nous devrions tous nous poser.

Voilà une définition prise sur le site santé-médecine.net :

« Les pervers narcissiques sont des individus souffrant d’une psychopathologie complexe, souvent difficile à identifier. Il correspond à un mécanisme de manipulation mentale souvent dramatique pour les victimes. Le pervers narcissique a inlassablement besoin d’être admiré. La quête excessive de reconnaissance et d’empathie sont deux autres marqueurs de ces troubles. La tendance à vouloir satisfaire ses désirs et de ses besoins aux dépens des autres, et donc à utiliser autrui à ses propres fins. Le pervers  essaie de créer un lien avec autrui, et s’attaque à « l’intégrité narcissique » de ce dernier. Il attaque la confiance de soi et l’auto-estime d’autrui pour créer un lien de dépendance de l’autre envers lui. La manipulation consiste à faire croire que le lien de dépendance procède de la victime, non de lui. La victime d’un pervers narcissique est traitée comme un objet. »

C’est un sujet qui est bon d’explorer, nous êtres sensibles et fragiles. En dépression ou dans tout autres états de doutes, de sous estimation et de mauvaise confiance en soi, nous sommes des proies faciles pour ses dangereux prédateurs. Dangereux prédateurs que nous pouvons nous aussi être lors de nos périodes maniaques, psychotiques. M’enfin, je pense qu’un pervers narcissique peut devenir bipolaire et non l’inverse.

J’ai été plusieurs fois victime de pervers narcissique. Je mets sur le compte de ma naïveté, et ma personnalité qui voit d’abord le bien chez une personne avant le mal. Au contact de ces prédateurs et sous l’emprise de leur spectre, je sens mon énergie être aspiré par mon agresseur et cela me laissant faible dans état de sous estimation, etc.

Les pervers narcissiques agissent inconsciemment. Un pervers narcissique ne se remet pas en question étant donné qu’il a le pouvoir sur les autres. Il rend malade ses victimes sans reconnaître sa perversion et ses rapports malsains avec les autres. Les pervers narcissiques sont des personnes faibles qui se protègent en s’attaquant à plus faible que soit pour leur prendre leur énergie et ainsi survivre grâce à leur vampirasition (comme des vampires quoi!).

Depuis peu je me rends compte des mécanismes inconscients qui me dominent. C’est une libération. La prise de conscience étant le plus difficile. Je commence à reconnaître les pervers narcissiques qui s’ignorent autour de moi. Pourquoi s’attaque t-il à moi? Premièrement, ils sont jaloux de la réussite de ce blog, ils sont jaloux que je sois si écoutée et comprise ; car c’est ce qu’ils veulent désespéramment eux mêmes. Deuxièmement, il repère facilement que je suis fragile et sensible. Enfin, n’ayant pas de réel entourage social qui répond à leurs besoins et me trouvant moi à leur écoute et engageant un échange très rapidement avec eux, ils versent toute l’énergie dans ce seul lien social et dans ce même temps tout leur venin.

Les pervers narcissiques sont reconnus comme des personnes très intelligentes mais qui ont peu d’affect. C’est pourquoi ils ne se rendent pas compte qu’ils blessent leurs victimes.

J’ai été blessé mais aujourd’hui je comprends mieux. Je le dis haut et fort :  » Vous, les personnes qui ne vivent que pour avoir du pouvoir sur les autres et mieux les dominer en aspirant leur énergie, vous êtes malades alors allez vous faire SOIGNER et laisser tranquille vos collègues, famille, conjointe, enfant, parce qu’en gardant cette emprise sur eux, vous ne leurs donner pas ce que vous devriez : de la bienveillance, de l’amour! »

L’heureux succès de mon blog m’a poussé à publier mon premier livre disponible et commandable ici : la vie d’un bipolaire, le livre, dont 50% des droits d’auteur seront reversés à l’association que j’ai créé à partir des liens qui se sont créés à partir de ce blog : www.association-hypersensibles.fr.

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L’échange entre personnes concernées par ce sujet est possible lors des rencontres proposées par l’association et sur le forum : http://hypersensible.forumactif.org/

Cet article m’a été largement inspiré par la rencontre d’hier soir. Je remercie S. et A. de nous avoir témoigner leurs expériences malheureuses sur ce sujet et de nous avoir partagé leurs réflexions et les leçons qu’elles en ont tirées. C’était très enrichissant. Merci!

A bientôt,

W.